Après des mois à guetter les gouttes du ciel comme des lingots tombés du ciel, voilà enfin une nouvelle qui rafraîchit. Le taux de remplissage national des barrages marocains a franchi la barre symbolique des 40 %, grâce à des pluies salvatrices qui ont déversé 3,78 milliards de m³ depuis septembre 2023. Une respiration collective pour tout un pays, où chaque goutte a compté.
Le soulagement est palpable, surtout dans les bassins névralgiques du Sebou, de la Moulouya et du Loukkos, qui retrouvent une partie de leur vitalité. Selon Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, ces réserves assurent désormais un horizon de 18 mois d’approvisionnement en eau potable, à l’exclusion des provinces du Sud, encore sous pression. C’est un passage délicat, mais réel, du stress hydrique aigu au stress modéré.
Pour un pays qui a longtemps vécu au rythme de la peur de la panne sèche, cette évolution marque une étape cruciale. Mais pas question de baisser la garde. Le gouvernement adopte une stratégie de résilience hydrique, en misant sur trois piliers : dessalement, interconnexion et réutilisation.
Des avancées concrètes sont déjà visibles. Casablanca s’apprête à accueillir l’une des plus grandes usines de dessalement d’Afrique. Safi et Al Haouz ne sont pas en reste, avec des projets déjà sur les rails. Et la montée en puissance de la réutilisation des eaux usées – fixée à 350 millions de m³ à l’horizon 2035 – montre que le Maroc ne veut plus dépendre uniquement du bon vouloir du ciel.
Le soulagement est palpable, surtout dans les bassins névralgiques du Sebou, de la Moulouya et du Loukkos, qui retrouvent une partie de leur vitalité. Selon Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, ces réserves assurent désormais un horizon de 18 mois d’approvisionnement en eau potable, à l’exclusion des provinces du Sud, encore sous pression. C’est un passage délicat, mais réel, du stress hydrique aigu au stress modéré.
Pour un pays qui a longtemps vécu au rythme de la peur de la panne sèche, cette évolution marque une étape cruciale. Mais pas question de baisser la garde. Le gouvernement adopte une stratégie de résilience hydrique, en misant sur trois piliers : dessalement, interconnexion et réutilisation.
Des avancées concrètes sont déjà visibles. Casablanca s’apprête à accueillir l’une des plus grandes usines de dessalement d’Afrique. Safi et Al Haouz ne sont pas en reste, avec des projets déjà sur les rails. Et la montée en puissance de la réutilisation des eaux usées – fixée à 350 millions de m³ à l’horizon 2035 – montre que le Maroc ne veut plus dépendre uniquement du bon vouloir du ciel.
Mais attention
Cette éclaircie est fragile. Le changement climatique n’a pas dit son dernier mot. La pression démographique, la croissance urbaine et les besoins agricoles restent énormes. Le risque ? Que cette bouffée d’oxygène fasse oublier trop vite les années de disette.
Et si ce regain hydrique nous endormait dans une illusion de sécurité ? Une pluie abondante ne répare pas des décennies de mauvaise gestion de l’eau, ni les fuites à grande échelle, ni l’absence de culture de l’économie d’eau. Tant qu’on continue à arroser les golfs en plein désert ou à cultiver des produits gourmands en eau dans des zones semi-arides, notre verre d’eau risque encore de se vider… plus vite qu’il ne se remplit.
Et si ce regain hydrique nous endormait dans une illusion de sécurité ? Une pluie abondante ne répare pas des décennies de mauvaise gestion de l’eau, ni les fuites à grande échelle, ni l’absence de culture de l’économie d’eau. Tant qu’on continue à arroser les golfs en plein désert ou à cultiver des produits gourmands en eau dans des zones semi-arides, notre verre d’eau risque encore de se vider… plus vite qu’il ne se remplit.