La guerre en Ukraine dure depuis maintenant un an et demi. Un récent article publié par deux experts américains, Michael Kofman et Rob Lee, sur le magazine « Foreign Affairs » laisse s’exprimer le doute qui taraude désormais Washington sur la stratégie de Kiev, qui semble en fait inexistante.
Il est important de souligner que ce magazine de référence est publié par le « Council on Foreign Relations », un think-tank dont il n’est pas nécessaire de souligner l’influence sur la conception de la politique étrangère des Etats-Unis.
Ce large extrait dudit article est parfaitement explicite quant au malaise qui règne dans les cercles du pouvoir à Washington au sujet de la guerre en Ukraine : « Pendant une grande partie de l’année 2024, l’Occident a soutenu une campagne de frappes ukrainiennes en Crimée sans bien expliquer ce qui était censé suivre.
Il est important de souligner que ce magazine de référence est publié par le « Council on Foreign Relations », un think-tank dont il n’est pas nécessaire de souligner l’influence sur la conception de la politique étrangère des Etats-Unis.
Ce large extrait dudit article est parfaitement explicite quant au malaise qui règne dans les cercles du pouvoir à Washington au sujet de la guerre en Ukraine : « Pendant une grande partie de l’année 2024, l’Occident a soutenu une campagne de frappes ukrainiennes en Crimée sans bien expliquer ce qui était censé suivre.
Des efforts disparates ne constituent pas une stratégie
« Cette campagne pouvait servir de fin en soi, en dégradant la défense aérienne russe et l’infrastructure de soutien. Mais cette campagne semble désormais déconnectée des efforts de l’Ukraine à Koursk et de sa campagne plus large de frappes de drones contre les infrastructures économiques en Russie. Une série d’efforts disparates ne constitue pas une stratégie.
(…) Depuis 2023, Washington est à court d’idées pour mettre fin à la guerre dans des conditions favorables à l’Ukraine. Kiev, quant à elle, s’est concentrée sur la stabilisation de la ligne de front, tout en s’inquiétant de la morosité ambiante et du sentiment que l’Ukraine est en train de perdre la guerre. L’opération Koursk a permis de répondre à cette dernière préoccupation, au risque de nuire à la première.
« Que Koursk réussisse ou non, au moins ne s’agit-il pas d’une tentative de rééditer l’offensive ratée de 2023, une bataille de terrain dans laquelle l’Ukraine n’a pas d’avantages décisifs. Cela dit, la théorie actuelle de Kiev sur le succès reste floue ».
Jamais les Américains ne se sont montrés, depuis le début du conflit en Ukraine, fin février 2022, aussi publiquement sceptiques quant à son issue et l’identité du vainqueur.
Pour rappel, les Ukrainiens ont engagé, le 6 août, leurs forces les plus combatives et les mieux équipées, deux brigades de parachutistes, une brigade mécanisée et quelques bataillons prélevés sur le front du Donbass, dans une attaque contre l’oblast de Koursk, une opération qui a effectivement pris totalement les Russes par surprise.
(…) Depuis 2023, Washington est à court d’idées pour mettre fin à la guerre dans des conditions favorables à l’Ukraine. Kiev, quant à elle, s’est concentrée sur la stabilisation de la ligne de front, tout en s’inquiétant de la morosité ambiante et du sentiment que l’Ukraine est en train de perdre la guerre. L’opération Koursk a permis de répondre à cette dernière préoccupation, au risque de nuire à la première.
« Que Koursk réussisse ou non, au moins ne s’agit-il pas d’une tentative de rééditer l’offensive ratée de 2023, une bataille de terrain dans laquelle l’Ukraine n’a pas d’avantages décisifs. Cela dit, la théorie actuelle de Kiev sur le succès reste floue ».
Jamais les Américains ne se sont montrés, depuis le début du conflit en Ukraine, fin février 2022, aussi publiquement sceptiques quant à son issue et l’identité du vainqueur.
Pour rappel, les Ukrainiens ont engagé, le 6 août, leurs forces les plus combatives et les mieux équipées, deux brigades de parachutistes, une brigade mécanisée et quelques bataillons prélevés sur le front du Donbass, dans une attaque contre l’oblast de Koursk, une opération qui a effectivement pris totalement les Russes par surprise.
La seconde bataille de Koursk
Actuellement, les Ukrainiens occupent environ 1.000 km2 en territoire de Fédération de Russie, qu’ils semblent vouloir utiliser comme monnaie d’échange contre les territoires perdus à l’Est.
Sauf que ce succès tactique n’a pas entraîné les effets qui en étaient espérés, puisque l’armée russe n’a ni mobilisés de nouveaux soldats, ni dégarni le front du Donbass. La lente mais inexorable avance des troupes russes sur cette ligne de front se poursuit, Moscou disposant de suffisamment de réserves pour les engager face aux forces ukrainiennes ayant occupé la région de Koursk.
Par ailleurs, comme cette région est mythique pour le peuple russe du fait qu’elle a accueilli la plus grande bataille de chars de toute l’histoire militaire entre Soviétiques et Nazis, lors de la 2ème guerre mondiale, son invasion par les troupes ukrainiennes, perçues comme néonazis en Russie, a plutôt resserré les rangs au niveau du front intérieur. C’est-à-dire exactement le contraire de l’effet psychologique sur les Russes visé par Kiev.
La portée de la manœuvre aurait pu s’arrêter là si ce n’était les accusations portées par Moscou relatives aux plans de Kiev de frapper des installations nucléaires en territoire russe avec des bombes « sales » (fabriquées à partir de déchets radioactifs émettant des radiations mortelles), dont la centrale de Koursk. Il va sans dire qu’un tel geste de désespoir de la part de Kiev, afin d’impliquer plus directement l’Otan, entrainerait automatiquement un conflit nucléaire, d’abord avec des ogives tactiques, ensuite à l’échelle d’une destruction massive assurée.
Sauf que ce succès tactique n’a pas entraîné les effets qui en étaient espérés, puisque l’armée russe n’a ni mobilisés de nouveaux soldats, ni dégarni le front du Donbass. La lente mais inexorable avance des troupes russes sur cette ligne de front se poursuit, Moscou disposant de suffisamment de réserves pour les engager face aux forces ukrainiennes ayant occupé la région de Koursk.
Par ailleurs, comme cette région est mythique pour le peuple russe du fait qu’elle a accueilli la plus grande bataille de chars de toute l’histoire militaire entre Soviétiques et Nazis, lors de la 2ème guerre mondiale, son invasion par les troupes ukrainiennes, perçues comme néonazis en Russie, a plutôt resserré les rangs au niveau du front intérieur. C’est-à-dire exactement le contraire de l’effet psychologique sur les Russes visé par Kiev.
La portée de la manœuvre aurait pu s’arrêter là si ce n’était les accusations portées par Moscou relatives aux plans de Kiev de frapper des installations nucléaires en territoire russe avec des bombes « sales » (fabriquées à partir de déchets radioactifs émettant des radiations mortelles), dont la centrale de Koursk. Il va sans dire qu’un tel geste de désespoir de la part de Kiev, afin d’impliquer plus directement l’Otan, entrainerait automatiquement un conflit nucléaire, d’abord avec des ogives tactiques, ensuite à l’échelle d’une destruction massive assurée.
Une ligne de fracture du Donbass à Gaza
Une même folie destructrice semble également ronger les esprits des dirigeants israéliens, confrontés à l’échec de leur stratégie militaire dans la bande de Gaza, qui dure depuis onze mois, leur ambition frustrée jusqu’à présent d’entrer en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, dans l’objectif de provoquer une confrontation directe entre les Etats-Unis et l’Iran.
Aucun expert militaire au monde ne parierait sur l’armée israélienne dans une confrontation conventionnelle avec le Hezbollah libanais soutenu par l’Iran, sans l’appui direct des Etats-Unis. Dans le cas contraire, Israël n’aurait plus que son arsenal nucléaire pour stopper ses adversaires.
Une perspective qui n’est plus du tout fantasmagorique puisque des figures politiques sionistes ont déjà ouvertement appelé à atomiser la bande de Gaza, comme « solution finale » à la question palestinienne.
Pour l’instant, la soldatesque israélienne se « défoule » à Jénine, en Cisjordanie, où elle poursuit le massacre des Palestiniens entamés dans la bande de Gaza. Ce qui ne l’empêche pas de se faire surprendre et piéger, dans les dédales des camps de réfugiés, par une résistance palestinienne dont le moins que l’on puisse dire est la bravoure et la résilience.
Aucun expert militaire au monde ne parierait sur l’armée israélienne dans une confrontation conventionnelle avec le Hezbollah libanais soutenu par l’Iran, sans l’appui direct des Etats-Unis. Dans le cas contraire, Israël n’aurait plus que son arsenal nucléaire pour stopper ses adversaires.
Une perspective qui n’est plus du tout fantasmagorique puisque des figures politiques sionistes ont déjà ouvertement appelé à atomiser la bande de Gaza, comme « solution finale » à la question palestinienne.
Pour l’instant, la soldatesque israélienne se « défoule » à Jénine, en Cisjordanie, où elle poursuit le massacre des Palestiniens entamés dans la bande de Gaza. Ce qui ne l’empêche pas de se faire surprendre et piéger, dans les dédales des camps de réfugiés, par une résistance palestinienne dont le moins que l’on puisse dire est la bravoure et la résilience.
La fatigue de la société israélienne
Il existe, toutefois, un espoir que la guerre de Gaza ne tourne pas à l’affrontement régional généralisé, voir atomique et il peut, paradoxalement, provenir de l’intérieur même d’Israël.
S’il n’y a nul doute que la société israélienne, fascisée, a appuyé l’action du gouvernement Netanyahou en début du conflit, ce soutien est en train de s’éroder et ce n’est pas par pitié pour les Palestiniens.
Les Israéliens sont d’abord très frustrés de ne pas voir leur armée venir définitivement à bout du Hamas dans la bande de Gaza, après près d’un an de guerre. La réputation d’Israël est au fond du gouffre, tellement noircie à l’internationale que les eaux de la Méditerranée ne suffiraient pas à la nettoyer.
Ceci, ajouté au peu d’empressement du gouvernement Netanyahou à trouver une solution négociée à la question des otages.
Pire encore pour les Israéliens, du fait de cette guerre prolongée et extensible à l’ensemble du Moyen Orient, leur économie est littéralement partie en lambeaux. Il circule en Israël des appels à la grève générale auxquels adhèrent même les opérateurs privés !
S’il n’y a nul doute que la société israélienne, fascisée, a appuyé l’action du gouvernement Netanyahou en début du conflit, ce soutien est en train de s’éroder et ce n’est pas par pitié pour les Palestiniens.
Les Israéliens sont d’abord très frustrés de ne pas voir leur armée venir définitivement à bout du Hamas dans la bande de Gaza, après près d’un an de guerre. La réputation d’Israël est au fond du gouffre, tellement noircie à l’internationale que les eaux de la Méditerranée ne suffiraient pas à la nettoyer.
Ceci, ajouté au peu d’empressement du gouvernement Netanyahou à trouver une solution négociée à la question des otages.
Pire encore pour les Israéliens, du fait de cette guerre prolongée et extensible à l’ensemble du Moyen Orient, leur économie est littéralement partie en lambeaux. Il circule en Israël des appels à la grève générale auxquels adhèrent même les opérateurs privés !
Plus on est de fous, plus on « rit » de l’apocalypse !
En parallèle, les Houthis du Yémen continuent à s’attaquer joyeusement en Mer rouge aux navires puant le sionisme, y faisant grimper les frais du transit maritime. Tenir en échec la plus puissante flotte militaire au monde, l’Us Navy, avec sa cousine pauvre, la Royal Navy, et gagner de la sorte en notoriété à l’internationale, pour les Houthis cela vaut bien le désagrément de se faire continuellement bombarder.
Alors qu’en Allemagne, ce sont les extrémistes de droite du parti AfD (Alternative für Deutschland) qui ont largement remporté les élections régionales en Thuringe.
La bête immonde du fascisme ne cache plus sa résurgence et la montée aux extrêmes semble être le maître mot de dirigeants politiques qui peinent à admettre le changement d’époque et de paradigmes.
Alors qu’en Allemagne, ce sont les extrémistes de droite du parti AfD (Alternative für Deutschland) qui ont largement remporté les élections régionales en Thuringe.
La bête immonde du fascisme ne cache plus sa résurgence et la montée aux extrêmes semble être le maître mot de dirigeants politiques qui peinent à admettre le changement d’époque et de paradigmes.