Rien ne sera plus comme avant
Hôteliers , voyagistes , transporteurs et restaurateurs vivent une conjoncture très critique depuis deux ans et faute de réelles perspectives de reprise , le secteur vit ses jours les plus sombres .
Confinement , fermeture des frontières et restrictions sanitaires sont passées par là et ont carrément donné le coup de grâce à un secteur très dépendant du transport aérien et de la clientèle venant de l'étranger et cette désastreuse conjoncture économique s'est très vite transformé en catastrophe sociale dans des villes touristiques comme Marrakech, Agadir , Tanger ou Rabat ..
Des agences de voyages ont mis la clé sous le paillasson , des sociétés de transport touristique se sont retrouvés en faillite ou en liquidation judiciaire , des centaines de milliers d'employés se sont retrouvés au chômage .
Et seuls ceux qui étaient inscrits à la CNSS ont pu recevoir des indemnités !
A Marrakech , on a même assisté à des manifestations de rue pour alarmer sur la nécessité et l'urgence de sauver un secteur sinistré par la crise sanitaire .
Alors , à quoi servent la Fédération Nationale du Tourisme , les Conseils Régionaux , les Chambres Professionnelles , l'Office National Marocain du tourisme etc si une vision commune et cohérente n'est pas mise sur la table ?
Le chef du gouvernement et le département de tutelle ne pourront pas toujours sortir le chéquier , quoique si voyons !
Certes , le gouvernement a consacré une aide d'urgence au secteur mais sans aucune garantie que les emplois seront sauvegardés et que les budgets alloués seront bien affectés à la très critique conjoncture sociale des salariés .
Ceci , effectivement , car en matière de tourisme il n'y a pas que les grands groupes et établissements hôteliers qui ont besoin de plan d'urgence à plusieurs dizaines de millions de dirhams .
Plus rien ne sera plus comme avant et l'après- Covid semble avoir laissé des traces durables car les perspectives de reprise semblent en deçà des attentes et loin des espérances !
La place Jamaa El Fna était vide !
Fausses promotions et service au rabais .
Mais , il faut dire que les hôteliers ont également une part de responsabilité car s'il était question de s'adapter à la nouvelle conjoncture , on ne peut pas dire que l'attitude générale adoptée était la meilleure solution possible .
Comme les touristes étrangers ne tombent plus du ciel , tout ce beau monde s'est rappelé au bon souvenir de la clientèle nationale que beaucoup ont malheureusement pris pour le dindon de la farce !
Avec des publicités de fausses promotions martelées sans arrêt sur les réseaux sociaux , histoire de muscler son marketing digital à moindres frais tout en étant visible au plus grand nombre , les hôteliers croyaient faire l'affaire .
La bonne affaire plutôt , celle de considérer les nationaux comme de la clientèle de seconde catégorie qui n'aurait pas droit aux mêmes égards que la clientèle étrangère sachant que cette dernière paie nettement moins cher ses séjours au Maroc , transport aérien compris !
Faire croire aux nationaux qu'on leur réserve des offres de séjour à prix sacrifiés , pour profiter de leur désir d'évasion et leur besoin de voyage alors qu'en réalité c'est le standing de l'établissement qui a été sacrifiée et , cela soit dit en passant, la qualité de service et le confort des clients qui ont été revus à la baisse .
Quant aux fourre-tout des formules " All Inclusive " , elles se font généralement aux dépens de la clientèle avec des menus de snack de très moyen standing .
En même temps , lorsqu'un établissement exhibe cinq ou quatre étoiles alors qu'en réalité , dans les faits , il ne les mérite vraiment pas vu la qualité et le standing des prestations offertes , il y a des questions à se poser sur le contrôle de la qualité par le ministère du Tourisme !
Un professionnel du tourisme qui ne sait pas qu'un client satisfait ce sont dix qui reviennent et vice versa , n'est vraiment pas un professionnel sauf s'il est dans le déni .
Sinon , pour le reste tout le monde sait comment sur les plateformes de réservation on fabrique volontiers de faux avis favorables .
En conclusion , crier au secours à la face du gouvernement d'accord , mais pas en profitant de la clientèle nationale qui mériterait mieux car ce n'est pas à elle de faire les frais de la crise .
Un jour , peut-être on y verra plus clair .
Hafid Fassi Fihri
Mais , il faut dire que les hôteliers ont également une part de responsabilité car s'il était question de s'adapter à la nouvelle conjoncture , on ne peut pas dire que l'attitude générale adoptée était la meilleure solution possible .
Comme les touristes étrangers ne tombent plus du ciel , tout ce beau monde s'est rappelé au bon souvenir de la clientèle nationale que beaucoup ont malheureusement pris pour le dindon de la farce !
Avec des publicités de fausses promotions martelées sans arrêt sur les réseaux sociaux , histoire de muscler son marketing digital à moindres frais tout en étant visible au plus grand nombre , les hôteliers croyaient faire l'affaire .
La bonne affaire plutôt , celle de considérer les nationaux comme de la clientèle de seconde catégorie qui n'aurait pas droit aux mêmes égards que la clientèle étrangère sachant que cette dernière paie nettement moins cher ses séjours au Maroc , transport aérien compris !
Faire croire aux nationaux qu'on leur réserve des offres de séjour à prix sacrifiés , pour profiter de leur désir d'évasion et leur besoin de voyage alors qu'en réalité c'est le standing de l'établissement qui a été sacrifiée et , cela soit dit en passant, la qualité de service et le confort des clients qui ont été revus à la baisse .
Quant aux fourre-tout des formules " All Inclusive " , elles se font généralement aux dépens de la clientèle avec des menus de snack de très moyen standing .
En même temps , lorsqu'un établissement exhibe cinq ou quatre étoiles alors qu'en réalité , dans les faits , il ne les mérite vraiment pas vu la qualité et le standing des prestations offertes , il y a des questions à se poser sur le contrôle de la qualité par le ministère du Tourisme !
Un professionnel du tourisme qui ne sait pas qu'un client satisfait ce sont dix qui reviennent et vice versa , n'est vraiment pas un professionnel sauf s'il est dans le déni .
Sinon , pour le reste tout le monde sait comment sur les plateformes de réservation on fabrique volontiers de faux avis favorables .
En conclusion , crier au secours à la face du gouvernement d'accord , mais pas en profitant de la clientèle nationale qui mériterait mieux car ce n'est pas à elle de faire les frais de la crise .
Un jour , peut-être on y verra plus clair .
Hafid Fassi Fihri