Le triomphe des audacieux
Ce retour triomphant consacre avant tout la victoire d'un camp : celui des entrepreneurs assoiffés de succès, face à des esprits que certains qualifieraient à tort de "chagrins" - essentiellement les chercheurs, préoccupés par les potentialités de leur création, à l'image d'Albert Einstein qui avait averti le président Roosevelt en 1939 des dangers de la fission nucléaire, une technologie qu'il avait contribué à rendre possible.
Ilya Sutskever, l'instigateur de ce revirement, provient de cette école de pensée, celle des chercheurs fascinés par leurs créations mais ressentant le besoin progressif de freiner les développements.
Une connexion essentielle avec Geoffrey Hinton :
Un détail clé pour comprendre cette histoire réside dans le fait qu'en 2012, Ilya Sutskever faisait partie du groupe de recherche qui avait conçu l'algorithme de reconnaissance d'images révolutionnaire, AlexNet, remportant une compétition officielle. Qui figurait aux côtés de Sutskever dans le trio de chercheurs responsables d'AlexNet à l'université de Toronto ? Geoffrey Hinton.
Geoffrey Hinton, une figure éminente de l'intelligence artificielle, avait exprimé ses craintes et regrets quant au développement de l'intelligence artificielle en mai dernier. La Silicon Valley étant un petit monde où les mêmes personnes se croisent constamment, il est fort probable que Hinton ait eu des discussions approfondies avec Sutskever après son recrutement par OpenAI en 2015. Comme mentionné dans un article précédent sur l'éviction de Sam Altman, Sutskever faisait partie d'un conseil d'administration restreint, ce qui lui a permis de rallier une majorité de quatre voix pour limoger Altman.
Il est fort probable que l'annonce de la possibilité de créer des GPT's (chatbots personnalisés) à vendre sur une plateforme gérée par OpenAI, faite par Sam Altman le 7 novembre, ait été le point de rupture. OpenAI, initialement conçu comme une expérience quasi humanitaire, s'alignait désormais sur le modèle des start-ups dynamiques comme Google, Amazon ou Facebook du début des années 2000.
OpenAI au bord de l'extinction
Cependant, face à la menace de départ de la majorité des participants d'OpenAI, Sutskever a dû faire marche arrière, exprimant ses remords tardifs dans un tweet émouvant. Les négociations pour réintégrer Altman ont repris, soutenues par Satya Nadella, le PDG de Microsoft et principal investisseur d'OpenAI, qui avait beaucoup à perdre dans cette affaire. Il n'y avait pas d'autre choix : sans cette résolution, OpenAI aurait été condamné.
L'Ère consacrée de l'IA
Des entreprises telles que Midjourney, HeyGen ou Runway peuvent désormais souffler un grand soulagement. Rien ne semble plus s'opposer au règne potentiel de ces start-ups innovantes. Ainsi, l'intelligence artificielle reçoit un feu vert magistral. Pour le meilleur ou pour le pire, l'heure n'est plus aux scrupules. Alors que la concurrence s'intensifie, en Chine comme ailleurs, les nouvelles pépites de l'intelligence artificielle doivent se battre pour leur place au soleil. Comme le dit le proverbe, l'Histoire est écrite par les vainqueurs.
Ilya Sutskever, l'instigateur de ce revirement, provient de cette école de pensée, celle des chercheurs fascinés par leurs créations mais ressentant le besoin progressif de freiner les développements.
Une connexion essentielle avec Geoffrey Hinton :
Un détail clé pour comprendre cette histoire réside dans le fait qu'en 2012, Ilya Sutskever faisait partie du groupe de recherche qui avait conçu l'algorithme de reconnaissance d'images révolutionnaire, AlexNet, remportant une compétition officielle. Qui figurait aux côtés de Sutskever dans le trio de chercheurs responsables d'AlexNet à l'université de Toronto ? Geoffrey Hinton.
Geoffrey Hinton, une figure éminente de l'intelligence artificielle, avait exprimé ses craintes et regrets quant au développement de l'intelligence artificielle en mai dernier. La Silicon Valley étant un petit monde où les mêmes personnes se croisent constamment, il est fort probable que Hinton ait eu des discussions approfondies avec Sutskever après son recrutement par OpenAI en 2015. Comme mentionné dans un article précédent sur l'éviction de Sam Altman, Sutskever faisait partie d'un conseil d'administration restreint, ce qui lui a permis de rallier une majorité de quatre voix pour limoger Altman.
Il est fort probable que l'annonce de la possibilité de créer des GPT's (chatbots personnalisés) à vendre sur une plateforme gérée par OpenAI, faite par Sam Altman le 7 novembre, ait été le point de rupture. OpenAI, initialement conçu comme une expérience quasi humanitaire, s'alignait désormais sur le modèle des start-ups dynamiques comme Google, Amazon ou Facebook du début des années 2000.
OpenAI au bord de l'extinction
Cependant, face à la menace de départ de la majorité des participants d'OpenAI, Sutskever a dû faire marche arrière, exprimant ses remords tardifs dans un tweet émouvant. Les négociations pour réintégrer Altman ont repris, soutenues par Satya Nadella, le PDG de Microsoft et principal investisseur d'OpenAI, qui avait beaucoup à perdre dans cette affaire. Il n'y avait pas d'autre choix : sans cette résolution, OpenAI aurait été condamné.
L'Ère consacrée de l'IA
Des entreprises telles que Midjourney, HeyGen ou Runway peuvent désormais souffler un grand soulagement. Rien ne semble plus s'opposer au règne potentiel de ces start-ups innovantes. Ainsi, l'intelligence artificielle reçoit un feu vert magistral. Pour le meilleur ou pour le pire, l'heure n'est plus aux scrupules. Alors que la concurrence s'intensifie, en Chine comme ailleurs, les nouvelles pépites de l'intelligence artificielle doivent se battre pour leur place au soleil. Comme le dit le proverbe, l'Histoire est écrite par les vainqueurs.