"Si j’ai des regrets... c’est le début de match qui a donné de la certitude à l’équipe de France. On a fait trop d’erreurs techniques pour pouvoir leur poser des problèmes. On a été plus adroits en deuxième, mais on n’a pas été décisifs. Mais avec une équipe comme la France, on a vite payé", a déclaré le sélectionneur national Hoalid Regragui en conférence de presse d'après-match.
"Félicitation à l’équipe de France. Avec peu de choses, ils savent gagner. Mais je suis content d’avoir tenu le rythme. On a donné le maximum et on les a fait douter par moments. C’est extraordinaire. La marche a été un peu trop haute pour nous, physiquement, athlétiquement. Il faut féliciter cette équipe de France. Je suis fier de mes joueurs (…) mais c’est dur pour les gamins. On ne gagne pas une coupe du monde sur un miracle, on va travailler et revenir plus forts", a-t-il poursuivi, en promettant mieux.
Concernant la petite finale de samedi contre la Croatie, Hoalid avoue hésiter entre y aller avec l'équipe type ou offrir du temps de jeu aux joueurs qui n'en ont pas eu depuis le début de la compétition. Il estime que "ça va être difficile, la petite finale mentalement. On a beaucoup de blessés. J’ai envie de gagner ce match, mais je vais donner du temps de jeu à des joueurs qui méritent. On fera un mix, pour essayer de gagner et être performant. Récupérer avant de se projeter c’est le plan. On verra samedi".
Fier de ses joueurs, Hoalid explique le choix d'aligner Romain Saïss, son capitaine malgré sa blessure.
"Jusqu’à la dernière minute, on est resté debout. On a fait le choix pour notre capitaine. On a essayé, avec Nayef aussi et je voulais qu’ils débutent parce qu’ils étaient importants. On voulait leur créer des problèmes. Des fois, on prend des risques, on a eu des déchets. On était peut-être meilleurs à 4, ironie du sort, on avait plus de repères. Ces détails, c’est compliqué. La sortie de Romain fait beaucoup de mal, mais l’idée était de le soulager en jouant à trois dans l’axe".
En réponse à une question concernant la prochaine CAN, Hoalid se projette sans complexe et maintient sa position concernant la compétition.
"Pour la prochaine CAN… on s’est mis beaucoup de pression avec la demi-finale du Mondial, on est obligés de ne pas se cacher. On mettra un peu de temps pour digérer cette compétition. Si on ne fait pas minimum la demi-finale de la CAN, je partirais. On va y aller avec humilité aussi, mais avec beaucoup d’envie".