Non, tout ne va pas bien, madame la marquise




Par El Montacir Bensaid

Non, tout ne va pas bien, madame la marquise,
La courbe du chômage poursuit son entreprise.
La pression fiscale aux entreprises nuit,
Licencier, hélas, devient notre conduit.

La CNSS nous pèse, immense et sévère,
Sans clémence pour ceux qui plongent en misère.
Vouloir investir, par patriotisme ou rêve,
Se heurte aux démarches qui sans cesse s'élèvent.

Rokhas, agences, CRI et autorités,
Les projets se meurent sous tant de complexités.
Les clients, découragés par ce labyrinthe,
Abandonnent leurs rêves, pris dans cette étreinte.

La récente décision met à genoux notaires,
Pour vendre un bien, fournir un quitus fiscal est nécessaire.
Même sans dette, les ventes se figent, stagnantes,
L’État ne perçoit plus, les promoteurs attendent.

Jamais pareil aveuglement ne fut vu,
Chez les gouvernants d'antan, le bon sens fut su.
Petites structures, ingénieurs, en pâtisserie,
Architectes en droguerie, c'est leur nouvelle vie.

Votre discours, précis, mais d'analyse froide,
Ignore le terrain, et nos réalités avoide.
Salariés et fonctionnaires, vous ne savez,
Que notre quotidien, de combats accablés.

Disserter des heures ne changera ce fait,
Devant des investisseurs, seul mon discours serait
Echo des vérités, des maux que l'on vit,
Nous sommes ignorés, sans recours, sans avis.

Je vous souhaite enfin de prêter oreille,
À nos doléances, notre détresse sans pareille.
Ainsi peut-être, l'aube d'un jour nouveau,
Verrons-nous enfin, pour un Maroc plus beau.
 

Poème chanté en musique


Le poème "Non, tout ne va pas bien, madame la marquise" exprime la profonde frustration face à la situation économique actuelle.

 Le chômage augmente inexorablement en raison de la lourde pression fiscale sur les entreprises et les professions libérales, qui les contraint à licencier plutôt qu'à embaucher. La CNSS impose des charges élevées sans aide aux entreprises en difficulté. Les démarches administratives complexes découragent les investissements patriotiques.

Des décisions récentes, comme l'exigence d'un quitus fiscal pour vendre un bien, paralysent le marché immobilier et réduisent les revenus de l'État. Les petites structures et professions libérales sont forcées de se reconvertir dans des métiers éloignés de leur formation.

Le poète critique les discours officiels, déconnectés des réalités du terrain. Il appelle les dirigeants à écouter les doléances des entrepreneurs pour espérer un avenir meilleur pour le Maroc.

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Mercredi 17 Juillet 2024

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