Selon Adam Rbati, leader de l’Union chrétienne marocaine, cette décision symbolise une montée en confiance au sein de la communauté chrétienne. Ces célébrations, qui incluront des hymnes et des prières chrétiennes traditionnelles, seront diffusées en direct sur les réseaux sociaux pour favoriser une meilleure compréhension des pratiques chrétiennes. 

Ce changement s'inscrit dans un contexte politique et juridique favorable. La présidence marocaine au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ainsi que les récentes annonces sur l’abolition de la peine de mort, incarnent une dynamique de progrès qui nourrit l’espoir d’une plus grande inclusion. Rbati souligne que ces avancées renforcent l’idée d’une coexistence pacifique et d’un Maroc pluriel, ouvert aux diverses confessions religieuses.

Malgré cette ouverture, Rbati reconnaît que des sensibilités demeurent face aux manifestations publiques du culte chrétien. Par ailleurs, ces initiatives publiques visent à déconstruire les idées reçues sur le traitement des minorités au Maroc.

« Il existe un discours persistant selon lequel le Maroc opprime les minorités, mais ce n’est tout simplement pas vrai », a-t-il déclaré. « En organisant des célébrations publiques de Noël, nous remettons en question ce stéréotype néfaste et démontrons la réalité de la coexistence religieuse au Maroc. »

Pour Rbati, les festivités de Noël ne sont pas qu’un acte religieux, mais aussi une déclaration sociale. Elles mettent en lumière la richesse culturelle et spirituelle du pays, tout en offrant une opportunité de dialogue et de rapprochement entre les différentes communautés. 

En cette période festive, les célébrations de Noël dépassent le simple cadre religieux pour devenir un symbole d’ouverture et de diversité. Elles symbolisent un Maroc en pleine évolution, où le dialogue et le respect des différences continuent de constituer des piliers essentiels de la société.