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Nobel de science 2024: hommes 7, femmes 0 !


Rédigé par La Rédaction le Jeudi 17 Octobre 2024



Le bilan du Nobel de science 2024, avec sept hommes primés et aucune femme, soulève à nouveau la question récurrente du manque de diversité dans cette prestigieuse récompense. Cette situation reflète un problème plus vaste dans les disciplines scientifiques, où les femmes continuent d'être sous-représentées, tant dans les prix internationaux que dans les postes académiques et les opportunités de recherche de haut niveau.

L’histoire du prix Nobel a longtemps été dominée par des hommes, bien que des figures féminines comme Marie Curie ou Rosalind Franklin aient marqué l’histoire scientifique. Pourtant, au 21e siècle, la parité reste une question difficile à atteindre. Les raisons sont nombreuses : un accès inégal aux financements, des biais institutionnels, et une faible visibilité des femmes dans les publications scientifiques de premier plan. Ces facteurs, combinés, creusent les écarts de reconnaissance.

L’un des défis à relever est la représentation des femmes dans les commissions de sélection, ainsi que la valorisation des travaux de recherche effectués par des équipes mixtes. Si des initiatives existent pour encourager la diversité dans le domaine scientifique, les résultats tardent à se faire sentir à l’échelle mondiale.

Il est également important de noter que la reconnaissance dans la science repose souvent sur des décennies de travail, ce qui peut laisser les chercheuses dans l'ombre de leurs homologues masculins, malgré des contributions égales ou supérieures.

Alors que les discussions sur l’équité entre les sexes prennent de l’ampleur dans de nombreux secteurs, il est clair que le monde scientifique, et en particulier le prix Nobel, doivent prendre des mesures plus concrètes pour combler ce fossé. Une meilleure représentation des femmes parmi les lauréats serait un signe encourageant pour les générations futures de chercheuses.

Ce constat en 2024 montre qu'il reste encore beaucoup à faire pour briser le plafond de verre dans le domaine scientifique, afin que le Nobel devienne véritablement un reflet de l’excellence de la recherche mondiale, quelle que soit le genre des chercheurs et chercheuses.

​La question de savoir s’il faut instaurer la discrimination positive dans l’attribution des prix Nobel, et plus particulièrement dans les sciences, est complexe et soulève des débats passionnés.

Il est indéniable que la sous-représentation des femmes dans ces prix prestigieux est le symptôme d’un problème plus profond et systémique au sein du monde scientifique. Cependant, la solution de la discrimination positive, qui vise à corriger les déséquilibres en favorisant activement des groupes sous-représentés, pose un certain nombre de questions éthiques et pratiques.

Plutôt que d’instaurer une discrimination positive, certaines alternatives pourraient être envisagées pour augmenter la représentation des femmes parmi les lauréats :

La solution pourrait se trouver en amont, avec des efforts pour rendre le monde scientifique plus inclusif et égalitaire dès la formation des chercheurs, la distribution des financements, et la reconnaissance des travaux de recherche.

Une meilleure médiatisation des travaux de recherche des femmes scientifiques et une plus grande inclusion dans les revues et colloques prestigieux pourraient corriger une partie des biais de sélection sans recours à des quotas.

Diversifier les comités de sélection eux-mêmes, en y intégrant plus de femmes et de représentants de diverses origines, pourrait permettre d’amener une vision plus inclusive, sans recourir à des mesures contraignantes.

La question de la discrimination positive dans l'attribution des prix Nobel est sensible. Si l’intention de corriger les déséquilibres est noble, la méthode reste controversée. Plutôt que d’imposer des quotas, il semble plus pertinent de s’attaquer aux causes profondes de la sous-représentation des femmes dans les sciences et d’encourager des mesures structurelles qui assureront une plus grande équité à long terme. Le défi est de créer un environnement où tous les chercheurs, hommes ou femmes, puissent concourir à égalité pour des prix aussi prestigieux.





Jeudi 17 Octobre 2024

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