Les pays du Golfe (l'Arabie saoudite et ses voisins) ont demandé au géant américain du streaming Netflix, de retirer certains contenus jugés "contraires aux valeurs islamiques et sociétales", menaçant la plateforme de vidéo à la demande par abonnement de poursuites judiciaires.
Le communiqué conjoint des gendarmes des télécommunications de l'Arabie saoudite et des cinq autres membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ne précise pas la nature des contenus jugés offensants.
"La plateforme a été contactée pour retirer ces contenus, surtout ceux destinés aux enfants", indique le communiqué. Les autorités veilleront "à ce que les directives soient respectées par la plateforme et, si des contenus illicites continuent d'être diffusés, elles prendront les mesures juridiques nécessaires".
Quel contenu ?
La déclaration ne développe pas en détail ce qui est jugé "offensant", la télévision d'Etat saoudienne a diffusé une entrevue avec une femme identifiée comme une "consultante en comportement" qui a décrit Netflix comme "un promoteur officiel de l’homosexualité". Au même moment, un dessin animé montrant deux femmes qui s’embrassent apparaissait à l’écran, mais les personnages étaient brouillés. Cette même chaîne a, également, diffusé un segment où l’on déclarait que Netflix pourrait être banni du Royaume parce que son contenu était accessible aux enfants. La plateforme n’a pas répondu aux demandes pour commenter la demande de ces pays.
A noter que les relations entre personnes de même sexe sont criminalisées dans de nombreuses nations à majorité musulmane et les films mettant en scène de telles relations ont par le passé été interdits par les régulateurs de ces pays.
Des projections annulées
L'ODJ avec AFP