Lors d’un entretien accordé par le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, aux chaînes Tv françaises TF1 et LCI, le 30 mai, ce dernier a présenté une carte sur laquelle le territoire marocain est tronqué de ses provinces du Sud.

Ce n’est pas la première fois que Netanyahou s’essaye à ce jeu vilain avec les Marocains. Il s’est déjà affiché deux fois devant une carte du Maroc excluant le Sahara, la dernière en recevant la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, en octobre 2023, dans son bureau.

Encore une fois, Israël présente ses « excuses » à travers un « tweet » publié, le soir même, par le porte-parole israélien du ministère des affaires étrangères pour les médias arabes, Hassan Kaabia.

Il est à rappeler qu’Israël a, normalement, reconnu la marocanité du Sahara en juillet 2023. 
La particularité de cette récente « gaffe » est le fait que ladite carte a été présentée sur des chaînes Tv françaises à un moment de grande écoute. S’agit-il d’un message, peu subtile par ailleurs, adressé par le premier ministre israélien non seulement aux Marocains, mais également aux Français ?

Toujours est-il que l’opinion publique marocaine a, évidemment, mal avalé cette énième « erreur » israélienne, en particulier la frange de la population qui a soutenu l’accord tripartite entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël, conclu en décembre 2020.

Les Israéliens d’origine marocaine ne savent plus à quel saint se vouer. Il faut, toutefois, reconnaître qu’ils ont réaffirmé, sur les réseaux sociaux, leur attachement à la marocanité du Sahara, ne manquant pas, au passage, de traiter Netanyahou de tous les noms d’oiseaux.

Les adversaires de la normalisation des relations du Maroc avec Israël, des Islamistes à l’extrême gauche, ont, par contre, jubilé. « On vous l’avez bien dit… » !

De même que les voisins de l’Est, nullement gênés de se trouver dans le même camp que Netanyahou, qu’ils prétendent pourtant vouer aux gémonies.

Il est peu probable qu’Israël modifie officiellement sa position concernant le Sahara marocain. De toute manière, les Marocains n’ont pas besoin d’Israël pour défendre leur intégrité territoriale. Les Israéliens ne sont pas les seuls au monde à vendre des systèmes d’armement.

Netanyahou vient de commettre une grave bêtise, dont il ne va pas manquer de se mordre les doigts. On ne joue pas impunément au petit malin avec les Marocains.

Le Maroc, peuple et dirigeants, ne va pas cesser de dénoncer les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Israël dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Bien au contraire. 

Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, l’a récemment réaffirmé lors de la 10ème Conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-États arabes qui s’est déroulé le 30 mai à Pékin.

Les manifestants marocains contre le génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens vont, pour leur part, se sentir pousser des ailes. Sous le regard complice des forces de l’ordre, qui ne vont pas les matraquer comme le font leurs confrères américains et français avec leurs concitoyens pro-palestiniens.

Tout ce que le Netanyahou et son gouvernement fasciste ont réussi à obtenir de leur massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza, c’est la réprobation d’une large frange de l’opinion publique mondiale. 

L’image de marque d’Israël en est ternie à tout jamais. Son capital sympathie auprès des peuples, jusqu’ici basé sur le souvenir de la Shoah, est définitivement dilapidé.

Le mauvais tour joué par Netanyahou aux Marocains ne passera pas, non plus, inaperçu auprès des autres pays arabes ayant conclu les accords d’Abraham avec Israël. Nul n’aime traiter avec une partie qui ne respecte pas ses engagements.

Sur le plan interne, Netanyahou est politiquement fini. Outre le mandat d’arrêt international, émis à son encontre par la Cour pénale internationale, le 20 mai, ce criminel de guerre est également poursuivi par la justice israélienne pour corruption. 

Nombre d’Israéliens lui reprochent, d’autre part, son incapacité à prévenir l’attaque du Hamas du 7 octobre, les services de renseignement israéliens l’avaient pourtant prévenu d’une menace imminente en provenance de la bande de Gaza, sa désastreuse gestion de la question des otages détenus par Hamas, ainsi que le piètre bilan de l’armée israélienne après plus de sept mois d’un conflit sanglant, qui n’aurait réussi ni à libérer lesdits otages, ni à briser les capacités militaires de la résistance palestinienne.

Le cabinet de guerre que Netanyahou avait constitué suite à l’attaque du 7 octobre est sur le point d’imploser, alors que son opposition l’attend au tournant.

Les Marocains seront prêts à lui envoyer une carte du Maroc dans son intégralité pour qu’il puisse la coller sur le mur de sa cellule de prison et pouvoir, ainsi, méditer sur son infamie.

Les mollahs iraniens vont en pouffer de rire dans leur barbes.