Naissance du Sceau des Prophètes


Rédigé par le Samedi 14 Septembre 2024

C’est avec une grande joie que nous accueillons la commémoration de la naissance du Prophète (PBSL), appelée communément (Al-Mawlid Annabawi). Riches d’expériences pour nous sont les évènements entourant sa naissance… L’année de l’éléphant… La généalogie du Prophète (PBSL)… La naissance du brillant luminaire… Petite enfance et la fente de sa poitrine… Les musulmans procèdent depuis des siècles à la commémoration de la naissance du Prophète (PBSL) Muhammad, le Messager de l’Islam, dans presque tous les pays du monde. L’événement, pour eux, est de taille, c’est l’occasion précieuse, naturelle, d’évoquer la vie et le comportement merveilleux de cet heureux élu de Dieu*.



Par Yassir Mouline

Au Maroc, la célébration de cette fête combine harmonieusement la dimension religieuse et la richesse culturelle du pays. C'est une célébration de la foi, de la famille et de la culture. Les traditions et les rituels qui entourent cette journée en font l'un des moments les plus attendus de l'année pour les Marocains. C'est une occasion de se réunir, de partager la joie avec ses proches et de célébrer la spiritualité et la générosité qui font partie intégrante de la société marocaine. La préparation de l'Aid Mawlid Nabawi commence bien avant le jour de la fête. Les fidèles marocains consacrent du temps à la récitation du Coran, à la prière et à la méditation. Des séances de dhikr (rappel d'Allah) sont organisées dans les mosquées et les zaouias, où les croyants se réunissent pour chanter des louanges au Prophète et à Allah.

De surcroît, nombreux sont les musulmans qui profitent de cette occasion pour renouveler leur pacte, leur amour et leur vision à l’égard de ce Prophète (PBSL) et de sa Sounna. L’amour du Prophète (PBSL) ne fait que grandir, le retour à la religion est décelable à l’œil nu, par tout observateur.
Riches d’expériences pour nous sont les évènements entourant sa naissance, le contexte familial et sa prime enfance dont voici un récit très succinct.

L’année de l’éléphant
L’éléphant s’agenouilla, ne voulant point avancer, Abrahah, chef d’armée furieux et redoutable, qui bâtit une grande église à Sanaa, au Yéme,n dans le dessein d’en faire une nouvelle Kaaba, vint pour détruire la Kaaba sacrée de la Mecque. Soudain des volées d’oiseaux envoyés par Dieu leur lancèrent des pavés de glaise (Coran Sourate l’éléphant), qui les transpercèrent comme des flèches, ce qui les a rendus comme un chaume dévoré.

L’évènement de cette expédition de l’éléphant attira alors l’attention du monde sur la noblesse de Kaaba, maison de Dieu. Cet événement se passa une cinquantaine de jours avant la naissance du Prophète (PBSL).

La généalogie du Prophète (PBSL)
Mohamed (PBSL) est né à la Mecque un lundi matin le douzième jour du mois de Rabi’-Al-Awwal, vers 571 (après J.C), de son père Abdallah et de sa mère Aminah bint wahb. Il appartenait à la tribu des Banou hachim qui tiraient leurs racines profondes de la lignée des Arabes Adnan. C’était une famille noble de premier rang à la Mecque.

Sa généalogie comme l’ont cité les chroniqueurs (Ibn Hicham, Ibn Saad, Abou Nou’aym, Qadi Ayyad, Attirmidi et d’autres) est la suivante : Mohamed est l’envoyé de Dieu, fils d’Abdallah fils de Abdelmottalib, fils de Hachim, fils de Koussaie, fils de Kilab, fils de Mourrah, fils de kaab, fils de Louae, de la lignée d’Ismaël fils d’Ibrahim serviteur dévoué de Dieu.

Son arbre généalogique est pur de tout fruit d’adultère ou d’inceste (Il y a un Hadith qui parle de cela, rapporté par Moslim et Attirmidhi, voir aussi Ibn Hicham).

Abdallah, le père de Mohamed, était célèbre pour sa pureté et ses bonnes mœurs. Il décéda, sa femme étant enceinte, alors qu’il était en voyage d’affaires à Médine. (Le tombeau de son père se trouvait dans la tribu des « banou An-najjar » à Médine, famille de abdelmouttalib. Le prophète se souvenait plus tard, qu’il avait appris à nager dans un endroit appartenant à cette tribu, qui se trouvait d’ailleurs à quelques pas de la mosquée de Qoba, la première mosquée en Islam).

La naissance du brillant luminaire
Lorsque Amina bint wahb accoucha de lui, abdelmouttalib, son grand père, fut comblé de joie. Il célébra sa naissance et le nomma « Mohamed ».

 « J’espère, dit abdelmouttalib, qu’il sera par ce nom loué et comblé de gloire dans le ciel (par la grâce de Dieu) et qu’il sera de même loué et comblé de gloire ici sur terre ». Sa mère n’aurait rien senti des douleurs de l’accouchement, l’enfant serait venu au monde circoncis naturellement. Les anges l’auraient lavé de toute souillure et l’auraient marqué du sceau de la prophétie sur le dos entre les épaules.

A cet instant même une lumière brillante aurait éclairé toutes les contrées environnantes, le feu sacré des Perses, allumé depuis mille ans, se serait éteint comme par enchantement.

Petite enfance et la fente de sa poitrine
Il passa ses premières années aux côtés de sa mère Amina. Il était de coutume à la Mecque de confier les enfants en bas âge à des nourrices bédouines. Mais aucune nourrice n’avait consenti à s’en charger car il était orphelin et peu aisé. Ne voulant pas rentrer les mains vides, Halima et son mari acceptèrent de prendre le bébé.

« Prends-le ! Peut être que Dieu en fera un bienfait pour nous et que la bénédiction rentrera sous notre tente ». Effectivement, la prospérité ne cessait d’habiter leur tente.

Ayant conscience de cette bénédiction, Halima après deux années de prise en charge de Mohamed, supplia sa mère Amina, qui voulait le récupérer, de le lui laisser pour d’autres années encore.

C’est au cours de cette période, et avant que Mohamed n’ait accompli sa troisième année, qu’on rapporte un incident très important. Un jour, un frère de lait courut chez ses parents pour les informer, tout effrayé, que des gens vêtus de blancs avaient saisi Mohamed et l’avaient couché à terre pour ensuite lui ouvrir la poitrine. Les parents coururent vers Mohamed et le trouvèrent pâle et les yeux fixés vers le ciel. Interrogé, il leur raconta que deux hommes sont venus du ciel, lui avaient ouvert sa poitrine, retiré son cœur, enlevé un caillot noir (la partie appartenant à Satan), et remis le reste après l’avoir lavé avec l’eau de Zamzam, dont il sentait encore la fraîcheur. (L’histoire de la « fente de poitrine » a été citée dans plusieurs recueils des Hadiths authentiques, citons entre autre, Boukhari et Mouslim d’après Anas Ibn Malik. Le Coran confirme (cf. la Sourate L’Ouverture, Verset 1).

Halima fut tellement effrayé qu’elle rendit l’enfant à sa mère Amina.

A l’âge de six ans, Mohamed perdit sa mère qui succomba sur le chemin de retour après avoir visité la tombe de son mari Abdallah, à proximité de Médine. Le petit orphelin passa alors sous la tutelle de son grand père, bienveillant. Plus tard, à huit ans, Mohamed perdit son grand père. Il passa ensuite sous la tutelle de son oncle Abou-Taleb qui travaillait comme berger pour apporter sa contribution au maigre budget de la famille.
Merveilleux est ce récit hélas trop succinct, et heureux sera celui qui en saura tirer profit en exprimant par le cœur, la parole et l’acte son amour envers le Prophète (PBSL).
 

Aimer et suivre sympathiquement le Prophète (PBSL)
Toute la communauté musulmane (la Oumma) l’entoure d’honneur et de grand respect. Tout musulman censé, porte dans son cœur et dans son esprit, une part non négligeable de cet amour envers la personne du Prophète (PBSL), de cette affection, et garde en mémoire, plusieurs récits de ses paroles sages ou de sa vie.

Les savants, de par leur science et leur habilité à l’écriture, ont concouru à écrire l’histoire de sa vie, à compiler ses Hadiths ou même à consacrer de longues poésies à son éloge. Aucun détail de la vie du Prophète (PBSL) ne leur a échappé, et aucune personnalité de l’histoire humaine n’a retenue autant d’attention ou « d’historicité », autant d’amour et autant de suivi. Les musulmans enseignaient à leurs enfants, le long des siècles, la vie du Prophète (PBSL) Mohamed comme ils leurs faisaient apprendre et psalmodier le Coran.

Chaque musulman doit manifester cet amour, c’est en effet le meilleur moyen d’accéder à la transcendance. Si la compagnie réelle lui a été manqué, la compagnie spirituelle (la Sohba) est toujours ouverte, le jour comme la nuit, et ce, jusqu’à la fin de la vie sur terre. Aucun musulman ne sentira la lassitude en ayant relaté sa vie ou ses « maximes » sages inimitables, qui révèlent, d’ailleurs, que c’est un Envoyé de Dieu.

Méditions ce Hadith, de la plus haute importance, oublié dans les recueils de Hadith et qui résume l’égard et l’attachement que l’on doit avoir vis-à-vis de cette personne, que je qualifierais de « pureté universelle » : Le Prophète (PBSL) dit : « quand verrais-je mes frères ? » Ne somme-nous pas tes frères ? Il répondit : « Vous êtes mes compagnons, et mes frères sont ceux qui croiront en Moi sans m’avoir vu  ». 

Le Prophète (PBSL) incarne le message qu’il a apporté à l’espèce humaine pour la sortir des ténèbres vers la lumière ( En dix ans, le Prophète a fini par constituer un Etat de plus de 3 millions de Kilomètres carrés. Il le légua à ses successeurs qui l’étendirent en une quinzaine d’années seulement, sur les trois continents : l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Ce fait miraculeux ne peut pas être interprété seulement par la loi de « la cause et de l’effet »).


Dieu a voulu que son Envoyé chargé de cette mission soit un homme jouissant des plus hautes qualités. Mais le Messager reste pourtant un homme, pour qu’il soit, et ce dans toutes les circonstances de sa vie, un modèle. Il ne faut en aucun cas que l’on soit coupé de cette source intarissable, faute de quoi la perdition serait au rendez-vous.

Hélas, l’espace ici est trop court pour un sujet aussi grandiose qui en vérité mériterait une assise régulière autour de Notre Bien-Aimé.
Mais d’ici-là, écoutons attentivement des paroles, celles de Dieu et de Son Envoyé, surpassant tout autre discours…

Dieu dit : « Certes, Dieu et Ses anges bénissent le Prophète. Ô croyants ! Bénissez-le et adressez-lui vos salutations ». (Coran Sourate AL-AHZAB / LES COALISÉS, Verset 56).
Le Prophète (PBSL) a dit : « L’égoïste, c’est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est prononcé en sa présence ». (. Hadith rapporté par Ahmed, Attirmidi et An-Nassa-i).
 
Mohamed Yassir Mouline
 
 Nota Bene : Nous utilisons dans notre article, le mot « Dieu » à la place du mot arabe « Allah », dans le but de faire signifier aux musulmans, comme aux non-musulmans, que notre Seigneur s’appelle Dieu en français, Allah en arabe et God en anglais. C’est une manière sage d’éviter les confusions dans l’esprit des gens car il s’agit toujours du même et unique Dieu. Les orientalistes ont longuement joué sur ce diapason. Après le 11 septembre, un journaliste a intitulé son article : « Dieu de Jésus contre Allah des Arabes ». Par ailleurs, regardons ce qu’ont écrit ces auteurs (Sue grabham et Tara Benson) dans le livre intitulé « l’encyclopédie des enfants », édition France Loisirs, année 1999, page 127 : « l’islam est la religion des musulmans, Ils croient en un Dieu, appelé Allah, dont les paroles ont été écrites par Mahomet dans le Coran. Ces musulmans prient dans la ville sacrée de la Mecque ».  !




Mohammed Yassir Mouline: Journaliste caricaturiste professionnel... 34 ans d'expérience à… En savoir plus sur cet auteur
Samedi 14 Septembre 2024
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