A lire ou à écouter en podcast :
Par Rachid Boufous
Pour la première fois dans l’histoire de l’art contemporain marocain, notre pays va avoir son pavillon à la biennale de Venise, le plus grand rendez-vous de l’art à l’échelle internationale.
En septembre dernier, le ministère de la culture a chargé Mahi Binebine d’organiser cet événement aux côtés des artistes Majida Khatari, Safaa Erruas et Fatiha Zemouri, et les conservateurs, Imane Barakat et Mostafa Aghrib.
Excellent choix au départ, vu que Mahi demeure l’artiste contemporain marocain vivant le plus connu à l’échelle internationale.
Celui-ci a accepté la demande du ministère de la culture et a financé de ses propres deniers cette organisation, en attendant d’être remboursé, plus tard par le ministère.
Coup de théâtre ! Il y’a quelques jours, Binebine reçoit un coup de téléphone d’un responsable marocain du ministère de la culture lui disant que toute l’équipe en charge de cette organisation a été virée et sera remplacée, au pied levé, par un nouveau projet artistique pilotée par Mouna Mekouar, et ce, à 4 mois du lancement de la 60eme édition de la biennale de Venise…
Une fois encore, les autorités du bled démontrent leur manque de professionnalisme et de sérieux, donnant par la même occasion une piètre image de notre pays et un très mauvais signal à destination du monde de l’art à l’échelle internationale.
Que l’on décide à la dernière minute de ne pas soutenir le projet artistique proposé et piloté par Mahi Binebine est une chose, mais de le laisser engager des fonds et surtout de l’énergie depuis quatre mois avec d’autres artistes marocains, pour qu’en enfin de parcours, lui dire de débarrasser le plancher sans autre forme de procès, est pour le moins inélégant, pour ne pas dire que ce genre de pratique ne se fait que dans les pays vraiment sous-développés, ce qui n’était plus le cas du maroc, si j’ai bien compris !…
Je ne sais pas ce que fait Mme Mekouar dans la vie. Je sais juste qu’elle n’est pas artiste, qu’elle organise des expositions après avoir fait des études dans l’art, mais surtout qu’elle n’est pas très connue, ou du moins, pas autant que Mahi Binebine et de très loin…
Ce qu’il faut savoir c’est que la Biennale de Venise, ce n’est ni le marché aux puces ni le marché de Saint-Ouen. C’est un événement mondial dans l’univers de l’art contemporain.
Le terme de Biennale de Venise est couramment utilisé pour désigner l'Exposition internationale d'art contemporain de la Biennale de Venise (Esposizione internazionale d'arte di Venezia).
Elle est considérée comme la des plus prestigieuses manifestations artistiques en Europe, et dans le monde. C'est aussi une des plus anciennes puisqu'elle fut créée en 1893 et se tint pour la première fois en 1895 en tant que « Exposition Internationale d'Art de la Cité de Venise ».
En septembre dernier, le ministère de la culture a chargé Mahi Binebine d’organiser cet événement aux côtés des artistes Majida Khatari, Safaa Erruas et Fatiha Zemouri, et les conservateurs, Imane Barakat et Mostafa Aghrib.
Excellent choix au départ, vu que Mahi demeure l’artiste contemporain marocain vivant le plus connu à l’échelle internationale.
Celui-ci a accepté la demande du ministère de la culture et a financé de ses propres deniers cette organisation, en attendant d’être remboursé, plus tard par le ministère.
Coup de théâtre ! Il y’a quelques jours, Binebine reçoit un coup de téléphone d’un responsable marocain du ministère de la culture lui disant que toute l’équipe en charge de cette organisation a été virée et sera remplacée, au pied levé, par un nouveau projet artistique pilotée par Mouna Mekouar, et ce, à 4 mois du lancement de la 60eme édition de la biennale de Venise…
Une fois encore, les autorités du bled démontrent leur manque de professionnalisme et de sérieux, donnant par la même occasion une piètre image de notre pays et un très mauvais signal à destination du monde de l’art à l’échelle internationale.
Que l’on décide à la dernière minute de ne pas soutenir le projet artistique proposé et piloté par Mahi Binebine est une chose, mais de le laisser engager des fonds et surtout de l’énergie depuis quatre mois avec d’autres artistes marocains, pour qu’en enfin de parcours, lui dire de débarrasser le plancher sans autre forme de procès, est pour le moins inélégant, pour ne pas dire que ce genre de pratique ne se fait que dans les pays vraiment sous-développés, ce qui n’était plus le cas du maroc, si j’ai bien compris !…
Je ne sais pas ce que fait Mme Mekouar dans la vie. Je sais juste qu’elle n’est pas artiste, qu’elle organise des expositions après avoir fait des études dans l’art, mais surtout qu’elle n’est pas très connue, ou du moins, pas autant que Mahi Binebine et de très loin…
Ce qu’il faut savoir c’est que la Biennale de Venise, ce n’est ni le marché aux puces ni le marché de Saint-Ouen. C’est un événement mondial dans l’univers de l’art contemporain.
Le terme de Biennale de Venise est couramment utilisé pour désigner l'Exposition internationale d'art contemporain de la Biennale de Venise (Esposizione internazionale d'arte di Venezia).
Elle est considérée comme la des plus prestigieuses manifestations artistiques en Europe, et dans le monde. C'est aussi une des plus anciennes puisqu'elle fut créée en 1893 et se tint pour la première fois en 1895 en tant que « Exposition Internationale d'Art de la Cité de Venise ».
La Biennale est installée dans de nombreux pavillons d'exposition et représentant les artistes et les différents pays invités.
Ainsi, les commissaires d’exposition des pavillons, autant que les curateurs et les artistes qui exposent sont scrutés, observés et leur travail, largement médiatisé. Dans un tel événement les pays envoient leurs artistes les plus connus et les plus talentueux comme ambassadeurs de la création artistique dans leurs pays.
Avant cette 60eme édition, le Maroc n’avait même pas droit de cité, alors que cette année nous avions la chance unique de pouvoir disposer d’un pavillon dédié à l’art et aux artistes choisis par les curateurs et commissaires marocains.
Cet événement se préparer souvent un an à l’avance, tant il engage dès le sérieux et la crédibilité des exposants.
Avec Mahi, on avait le sérieux et la crédibilité à l’échelle internationale pour y figurer en bonne place. Et quelle belle occasion que celle-ci avec Binebine et ses amis artistes pour porter haut le drapeau marocain dans le milieu international de l’art.
La fête qui devait avoir lieu à Venise, se transforme malheureusement en danse macabre sur des cadavres marocains, exécutés par d’autres marocains...
C’est pathétique, mais cela ne m’étonne plus dans un pays qui se veut moderne, mais qui patauge encore dans l’incertitude, l’hésitation, l’indécisions ou l’irrésolution, termes plus feutrés, pour ne pas désigner cette piètre reculade de grande « connerie » !
Bref, les artistes et les organisateurs éconduits, doivent être fiers de la confiance des vrais professionnels de l’art au niveau international, qui les connaissent et les reconnaissent.
Il y’a eu mort à Venise. Le cadavre est celui de notre crédibilité, mise sévèrement à mal, sur le marché international de l’art, par nous-mêmes...
Rédigé par Rachid Boufous
Ainsi, les commissaires d’exposition des pavillons, autant que les curateurs et les artistes qui exposent sont scrutés, observés et leur travail, largement médiatisé. Dans un tel événement les pays envoient leurs artistes les plus connus et les plus talentueux comme ambassadeurs de la création artistique dans leurs pays.
Avant cette 60eme édition, le Maroc n’avait même pas droit de cité, alors que cette année nous avions la chance unique de pouvoir disposer d’un pavillon dédié à l’art et aux artistes choisis par les curateurs et commissaires marocains.
Cet événement se préparer souvent un an à l’avance, tant il engage dès le sérieux et la crédibilité des exposants.
Avec Mahi, on avait le sérieux et la crédibilité à l’échelle internationale pour y figurer en bonne place. Et quelle belle occasion que celle-ci avec Binebine et ses amis artistes pour porter haut le drapeau marocain dans le milieu international de l’art.
La fête qui devait avoir lieu à Venise, se transforme malheureusement en danse macabre sur des cadavres marocains, exécutés par d’autres marocains...
C’est pathétique, mais cela ne m’étonne plus dans un pays qui se veut moderne, mais qui patauge encore dans l’incertitude, l’hésitation, l’indécisions ou l’irrésolution, termes plus feutrés, pour ne pas désigner cette piètre reculade de grande « connerie » !
Bref, les artistes et les organisateurs éconduits, doivent être fiers de la confiance des vrais professionnels de l’art au niveau international, qui les connaissent et les reconnaissent.
Il y’a eu mort à Venise. Le cadavre est celui de notre crédibilité, mise sévèrement à mal, sur le marché international de l’art, par nous-mêmes...
Rédigé par Rachid Boufous