Par Souad Mekkaoui
Monsieur le Chef de gouvernement,
Vous êtes certainement conscient de la situation dont vous héritez, mis à part les meubles et les bibelots. Et ce qui vous attend est loin d’être sur le velours, compte tenu de tous les retards et erreurs cumulés pendant une dizaine d’années. Aujourd’hui, le taux de participation aux élections rassure sur l’avenir démocratique du pays. Les plus optimistes parmi nous, étaient loin du compte et n’auraient jamais rêvé d’un taux dépassant de peu le taux honorable des 50 %.
Si notre pays a ainsi réussi le pari de l’organisation de ces élections dans des conditions normales et à temps, malgré la conjoncture exceptionnelle liée à la pandémie de la Covid-19 cela témoigne, par ailleurs, des aspirations au changement et traduit une prise de conscience quant à l’importance de ces échéances électorales. Aujourd’hui donc, l’heure est plus que jamais au changement.
Et une fois n’est pas coutume, ce sera une première au Maroc, c’est la première fois que la majorité ne sera formée que de trois partis. C’est dire que le scrutin du 8 septembre a marqué l’exception de par son contexte mais surtout par ses résultats qui ont changé de fond en comble la scène politique marocaine. En annonçant les partis de la majorité, vous nous avez donné les contours d’une future cartographie politique qui annonce du renouveau voire des bouleversements majeurs qui pointent à l’horizon d’un nouveau Maroc.
Monsieur le chef de gouvernement, La pandémie a aidé pour que le peuple, dans une prise de conscience inattendue, ait décrété un arrêt de mort politique d’un parti politique ayant tenu en otage le Maroc pendant une décennie, votant pour les défis qui nous attendent et vous savez mieux que nous qu’ils sont nombreux.
Votre premier défi est de concilier les Marocains avec eux-mêmes et avec l’État en misant sur une nouvelle génération de réformes. Vous avez respecté la volonté des électeurs -et c’est tout à votre honneur- en formant la majorité gouvernementale des trois partis arrivés premiers lors du scrutin. Lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce de la majorité, nous avons remarqué le changement : c’est un homme dynamique, sûr de lui et déterminé, qui s’est adressé à l’assistance, appuyé par une machine de guerre à pied d’œuvre. On l’aura bien compris, vous êtes un homme méthodique qui n’a pas de temps à perdre. Preuve en est qu’ayant pris les commandes du RNI en octobre 2016, vous avez donné un autre visage au parti et avez imposé sa marque aux autres.
Dans plusieurs de vos sorties médiatiques, vous ambitionniez déjà de remporter les élections de 2021 et vous l’avez fait. Mais rappelez-vous, monsieur le chef de gouvernement : « Un gouvernement qui te protège, qui assure ta dignité et qui répond à tes priorités : santé, emploi, éducation #TuMéritesMieux », tel était le slogan choisi par votre parti pour communiquer votre programme.
Lors de votre campagne électorale, vos promesses étaient nombreuses et ont fait rêver les Marocains qui vous ont accordé leurs voix sans une once d’hésitation.
« Nous allons tenir nos promesses de campagne. Nous allons tout faire pour améliorer le niveau de vie des Marocains », aviez-vous assuré. Nous avons fondé notre espoir en votre programme à travers lequel vous vous engagiez à mettre en œuvre le chantier royal de la généralisation de la protection sociale et renforcer la responsabilité et le rôle central de l’État dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Nous avons cru en votre principe de mettre le capital humain au centre du modèle de développement.
« C’est pourquoi nous ferons de la création d’opportunités d’emploi et de l’amélioration de l’offre en matière de santé et d’éducation des priorités de notre action, et ce en doublant le budget de la santé publique sur les cinq prochaines années”, disiez-vous. Vous vous êtes engagé à respecter la dignité de chaque citoyen comme principe directeur de l’action publique. Rappelez-vous, votre parti avait promis de faire voter, dans les six mois suivant les élections, une loi de lutte contre l’exclusion sociale, si vous veniez à remporter la majorité parlementaire, et vous l’avez remportée haut les mains grâce aux électeurs qui vous ont porté et hissé.
Nous avons cru en votre promesse de créer un million d’emplois directs pour relancer l’économie après la crise de la Covid-19. Rappelez-vous, vous avez promis d’encourager la production nationale et soutenir la compétitivité du « Made in Morocco », de soutenir le monde rural et de faire accéder 400.000 ménages ruraux à la classe moyenne et accélérer la transition énergétique. Vous avez promis de libérer l’activité économique des femmes, de revaloriser le métier de l’enseignant, de renforcer les compétences fondamentales dès le primaire, de généraliser les écoles communales, le transport et la cantine scolaires, le préscolaire pour tous les enfants dès quatre ans, de rénover les infrastructures universitaires, de revaloriser la formation professionnelle et d’améliorer l’accès aux bourses et aux prêts d’étudiants.
Vous le savez mieux que quiconque, Monsieur le chef de gouvernement, la liste des promesses est encore longue et les attentes des citoyens sont grandes aussi.
Notre enthousiasme et notre espoir sont énormes mais nos aspirations le sont aussi parce qu’après une dizaine d’années de frustrations et de déceptions, de mise en stand by de chantiers structurants majeurs de notre pays, nous sommes avides de changement radical, de renouveau et d’un nouvel air pour une ère exceptionnelle.
Aujourd’hui nous espérons avoir un gouvernement capable de faire face aux défis internes et externes qui nous guettent. Nous avons besoin, pour l’étape que nous entamons, d’une équipe gouvernementale avertie et aguerrie, une équipe dirigeante à même de s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques, armée des orientations royales et outillée des recommandations du Nouveau Modèle de Développement. Le futur gouvernement se devra, en premier, d’accompagner une diplomatie à l’épreuve du feu dans un contexte d’attaques prévisibles et imminentes de nos voisins et de faire face aux défis de l’étape.
Nous savons que nous aurons affaire à une majorité de ministres qui sont portés plus sur l’entrepreneuriat, les affaires et l’économie que sur la politique mais nous savons, d’emblée, que ce seront des ministres de grandes formations qui sauront faire la différence s’ils y mettent les moyens.
C’est une étape charnière qui exige un Exécutif homogène, porteur d’une vision alternative, avec une alliance basée sur des objectifs bien définis, inclusifs des toutes les composantes de la société marocaine, un gouvernement qui opère le changement dans un nouvel horizon qui s’ouvre, après dix ans de léthargie et surtout qui tienne ses engagements. Un gouvernement qui puisse suivre les orientations visant le développement du Maroc en matière sociale et économique, capable de relever les défis économiques et sociaux, et œuvrer pour la consolidation du processus démocratique, animé en cela par l’esprit de patriotisme et la ferme volonté de répondre aux attentes des citoyens, de rétablir leur confiance et de concevoir l’avenir sur la base du nouveau modèle de développement pour un nouveau contrat social.
Monsieur le chef de gouvernement,
Nous sommes conscients que vous n’avez pas de baguette magique et que vous n’allez pas apporter la providence mais nous vous avons fait confiance et vous êtes tenu par des résultats que nous tous attendons et espérons. N’oubliez pas que les tribunaux populaires du net ne manqueront pas à la moindre occasion de taper fort et de rappeler ce qui a été promis.
Monsieur le chef de gouvernement,
C’est sur vos épaules que repose désormais l’avenir du pays pour les cinq années à venir. Bien entendu, Sa Majesté le Roi donne ses orientations et recommandations et dessine les grandes lignes. Pour cela, il a besoin d’un Exécutif qui s’inscrit dans cette dynamique, qui accompagne sa vision, qui partage les mêmes valeurs et qui ne risque pas d’éclater à mi-chemin. Et c’est à vous qu’incombe la responsabilité d’orchestrer tout cela.
Osez et foncez, parce que maintenant les promesses phares de votre campagne électorale sont sur toutes les lèves, réseaux sociaux aidant, et les politiques doivent avoir du courage pour rompre avec les anciennes pratiques, opérer le changement et nous faire évoluer.
Votre tâche ne sera pas facile, Monsieur le Chef de gouvernement, et nous vous souhaitons beaucoup de courage pour que vous puissiez exercer vos fonctions en toute homogénéité, dans un esprit d’altruisme et en totale solidarité entre les composantes de votre équipe, en vous mobilisant autour d’un seul projet, celui de permettre aux Marocains de vivre dignement.
Vous êtes certainement conscient de la situation dont vous héritez, mis à part les meubles et les bibelots. Et ce qui vous attend est loin d’être sur le velours, compte tenu de tous les retards et erreurs cumulés pendant une dizaine d’années. Aujourd’hui, le taux de participation aux élections rassure sur l’avenir démocratique du pays. Les plus optimistes parmi nous, étaient loin du compte et n’auraient jamais rêvé d’un taux dépassant de peu le taux honorable des 50 %.
Si notre pays a ainsi réussi le pari de l’organisation de ces élections dans des conditions normales et à temps, malgré la conjoncture exceptionnelle liée à la pandémie de la Covid-19 cela témoigne, par ailleurs, des aspirations au changement et traduit une prise de conscience quant à l’importance de ces échéances électorales. Aujourd’hui donc, l’heure est plus que jamais au changement.
Et une fois n’est pas coutume, ce sera une première au Maroc, c’est la première fois que la majorité ne sera formée que de trois partis. C’est dire que le scrutin du 8 septembre a marqué l’exception de par son contexte mais surtout par ses résultats qui ont changé de fond en comble la scène politique marocaine. En annonçant les partis de la majorité, vous nous avez donné les contours d’une future cartographie politique qui annonce du renouveau voire des bouleversements majeurs qui pointent à l’horizon d’un nouveau Maroc.
Monsieur le chef de gouvernement,
Votre premier défi est de concilier les Marocains avec eux-mêmes et avec l’État en misant sur une nouvelle génération de réformes. Vous avez respecté la volonté des électeurs -et c’est tout à votre honneur- en formant la majorité gouvernementale des trois partis arrivés premiers lors du scrutin. Lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce de la majorité, nous avons remarqué le changement : c’est un homme dynamique, sûr de lui et déterminé, qui s’est adressé à l’assistance, appuyé par une machine de guerre à pied d’œuvre. On l’aura bien compris, vous êtes un homme méthodique qui n’a pas de temps à perdre. Preuve en est qu’ayant pris les commandes du RNI en octobre 2016, vous avez donné un autre visage au parti et avez imposé sa marque aux autres.
Dans plusieurs de vos sorties médiatiques, vous ambitionniez déjà de remporter les élections de 2021 et vous l’avez fait. Mais rappelez-vous, monsieur le chef de gouvernement : « Un gouvernement qui te protège, qui assure ta dignité et qui répond à tes priorités : santé, emploi, éducation #TuMéritesMieux », tel était le slogan choisi par votre parti pour communiquer votre programme.
Lors de votre campagne électorale, vos promesses étaient nombreuses et ont fait rêver les Marocains qui vous ont accordé leurs voix sans une once d’hésitation.
« Nous allons tenir nos promesses de campagne. Nous allons tout faire pour améliorer le niveau de vie des Marocains », aviez-vous assuré. Nous avons fondé notre espoir en votre programme à travers lequel vous vous engagiez à mettre en œuvre le chantier royal de la généralisation de la protection sociale et renforcer la responsabilité et le rôle central de l’État dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Nous avons cru en votre principe de mettre le capital humain au centre du modèle de développement.
« C’est pourquoi nous ferons de la création d’opportunités d’emploi et de l’amélioration de l’offre en matière de santé et d’éducation des priorités de notre action, et ce en doublant le budget de la santé publique sur les cinq prochaines années”, disiez-vous. Vous vous êtes engagé à respecter la dignité de chaque citoyen comme principe directeur de l’action publique. Rappelez-vous, votre parti avait promis de faire voter, dans les six mois suivant les élections, une loi de lutte contre l’exclusion sociale, si vous veniez à remporter la majorité parlementaire, et vous l’avez remportée haut les mains grâce aux électeurs qui vous ont porté et hissé.
Nous avons cru en votre promesse de créer un million d’emplois directs pour relancer l’économie après la crise de la Covid-19. Rappelez-vous, vous avez promis d’encourager la production nationale et soutenir la compétitivité du « Made in Morocco », de soutenir le monde rural et de faire accéder 400.000 ménages ruraux à la classe moyenne et accélérer la transition énergétique. Vous avez promis de libérer l’activité économique des femmes, de revaloriser le métier de l’enseignant, de renforcer les compétences fondamentales dès le primaire, de généraliser les écoles communales, le transport et la cantine scolaires, le préscolaire pour tous les enfants dès quatre ans, de rénover les infrastructures universitaires, de revaloriser la formation professionnelle et d’améliorer l’accès aux bourses et aux prêts d’étudiants.
Vous le savez mieux que quiconque, Monsieur le chef de gouvernement, la liste des promesses est encore longue et les attentes des citoyens sont grandes aussi.
Notre enthousiasme et notre espoir sont énormes mais nos aspirations le sont aussi parce qu’après une dizaine d’années de frustrations et de déceptions, de mise en stand by de chantiers structurants majeurs de notre pays, nous sommes avides de changement radical, de renouveau et d’un nouvel air pour une ère exceptionnelle.
Aujourd’hui nous espérons avoir un gouvernement capable de faire face aux défis internes et externes qui nous guettent. Nous avons besoin, pour l’étape que nous entamons, d’une équipe gouvernementale avertie et aguerrie, une équipe dirigeante à même de s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques, armée des orientations royales et outillée des recommandations du Nouveau Modèle de Développement. Le futur gouvernement se devra, en premier, d’accompagner une diplomatie à l’épreuve du feu dans un contexte d’attaques prévisibles et imminentes de nos voisins et de faire face aux défis de l’étape.
Nous savons que nous aurons affaire à une majorité de ministres qui sont portés plus sur l’entrepreneuriat, les affaires et l’économie que sur la politique mais nous savons, d’emblée, que ce seront des ministres de grandes formations qui sauront faire la différence s’ils y mettent les moyens.
C’est une étape charnière qui exige un Exécutif homogène, porteur d’une vision alternative, avec une alliance basée sur des objectifs bien définis, inclusifs des toutes les composantes de la société marocaine, un gouvernement qui opère le changement dans un nouvel horizon qui s’ouvre, après dix ans de léthargie et surtout qui tienne ses engagements. Un gouvernement qui puisse suivre les orientations visant le développement du Maroc en matière sociale et économique, capable de relever les défis économiques et sociaux, et œuvrer pour la consolidation du processus démocratique, animé en cela par l’esprit de patriotisme et la ferme volonté de répondre aux attentes des citoyens, de rétablir leur confiance et de concevoir l’avenir sur la base du nouveau modèle de développement pour un nouveau contrat social.
Monsieur le chef de gouvernement,
Nous sommes conscients que vous n’avez pas de baguette magique et que vous n’allez pas apporter la providence mais nous vous avons fait confiance et vous êtes tenu par des résultats que nous tous attendons et espérons. N’oubliez pas que les tribunaux populaires du net ne manqueront pas à la moindre occasion de taper fort et de rappeler ce qui a été promis.
Monsieur le chef de gouvernement,
C’est sur vos épaules que repose désormais l’avenir du pays pour les cinq années à venir. Bien entendu, Sa Majesté le Roi donne ses orientations et recommandations et dessine les grandes lignes. Pour cela, il a besoin d’un Exécutif qui s’inscrit dans cette dynamique, qui accompagne sa vision, qui partage les mêmes valeurs et qui ne risque pas d’éclater à mi-chemin. Et c’est à vous qu’incombe la responsabilité d’orchestrer tout cela.
Osez et foncez, parce que maintenant les promesses phares de votre campagne électorale sont sur toutes les lèves, réseaux sociaux aidant, et les politiques doivent avoir du courage pour rompre avec les anciennes pratiques, opérer le changement et nous faire évoluer.
Votre tâche ne sera pas facile, Monsieur le Chef de gouvernement, et nous vous souhaitons beaucoup de courage pour que vous puissiez exercer vos fonctions en toute homogénéité, dans un esprit d’altruisme et en totale solidarité entre les composantes de votre équipe, en vous mobilisant autour d’un seul projet, celui de permettre aux Marocains de vivre dignement.