A lire ou à écouter en podcast : (1.65 Mo)
« Ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils font son procès. Voilà une justice bien injuste. »
Extrait de « Monsieur de Pourceaugnac »
« L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. »
Extrait de « Dom Juan »
Extrait de « Monsieur de Pourceaugnac »
« L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. »
Extrait de « Dom Juan »
Par Dr Samir Belahsen
Jean-Baptiste Poquelin (Molière) est un homme de théâtre, dramaturge, acteur, metteur en scène et chef de troupe. Si l’on parle du Français comme la langue de Molière, c’est qu’il est considéré comme le plus grand écrivain de cette langue. L'auteur le plus joué et le plus lu de la littérature française.
Ce génie qui a révolutionné le théâtre est né dans les premiers jours de 1622, on célèbre ces jours-ci son 400e anniversaire de naissance.
Si j’ai choisi d’en parler aujourd’hui, c’est parce que je crois qu’il fait partie de ces hommes qui traversent toutes les époques et qu’il est plus actuel que jamais. Il me plait d’imaginer ce que ce révolutionnaire aurait pu écrire au XIXème ou même aujourd’hui.
Mon Molière aurait été surement, audacieux, subversif et impertinent. Il aurait été, peut-être, révolutionnaire. Contemporain de grands comme : Cyrano de Bergerac, de Furetière, de Tallemant des Réaux, de Colbert, de D'Artagnan, de La Fontaine et de Pascal.
Il a, le premier, porté la réalité au théâtre et c’est dans ce sens que Molière était un révolutionnaire….
Dans ses pièces Les Fourberies de Scapin, L'École des femmes, L'Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire, Le Misanthrope, Tartuffe, Les Femmes savantes et Dom Juan ;
Molière dépeint avec grand art les travers de la bourgeoisie. Il dénonce avec ironie aussi bien le clergé et la noblesse que la bourgeoisie.
Il osait les thèmes sociétaux réels comme la femme dans la société, le manque de culture, le mariage d'intérêt, la domination de l'argent et les inégalités sociales. Si Molière s’est donné comme mission de faire rire les honnêtes gens, il utilisait le rire comme une arme sociale et politique contre les nobles, le clergé, la Cour, les juges…
Des combats universels et éternels qu’il a mis au cœur du théâtre. Il a toujours dénoncé les privilégiés, l’oppression des dominants vis-à vis des plus faibles :
Molière avait choisi son camp. Son engagement social et politique est évident même si son intimité avec le roi Louis XIV pouvait y mettre un doute. Certains auteurs expliquent que Louis XIV s’en accommodait bien et s’en servait dans sa guerre contre la noblesse et le clergé.
Rappelez-vous : Harpagon, Scapin, Diafoirus, Sganarelle, Antoinette, Dom Juan, Trissotin, Jourdain, Géronte, Pourceaugnac, George Dandin, Alceste, on les voit encore quatre siècles après, ils sont si réels et si actuels.
Ils meublent nos vies depuis toujours. Ils sont peut être même éternels, tout comme Cosette et Claude Gueux de Hugo, Julie d'Aiglemont et le Marquis d'Ajuda de Balzac ou encore Rodion Romanovitch et Raskolnikov Avdotya de Dostoïevski.
Ces personnages sont non seulement "éternels mais aussi universels, même dans le théâtre Marocain, on les retrouve dans les reprises de Taieb Seddiki ou de Taieb Laalaj que certains surnomment le Molière marocain…
En tout cas, il avait compris et démontré que Molière était plus actuel qu’on ne pouvait le penser au Maroc du XXème siècle.
Dr Samir Belahsen
Ce génie qui a révolutionné le théâtre est né dans les premiers jours de 1622, on célèbre ces jours-ci son 400e anniversaire de naissance.
Si j’ai choisi d’en parler aujourd’hui, c’est parce que je crois qu’il fait partie de ces hommes qui traversent toutes les époques et qu’il est plus actuel que jamais. Il me plait d’imaginer ce que ce révolutionnaire aurait pu écrire au XIXème ou même aujourd’hui.
Mon Molière aurait été surement, audacieux, subversif et impertinent. Il aurait été, peut-être, révolutionnaire. Contemporain de grands comme : Cyrano de Bergerac, de Furetière, de Tallemant des Réaux, de Colbert, de D'Artagnan, de La Fontaine et de Pascal.
Il a, le premier, porté la réalité au théâtre et c’est dans ce sens que Molière était un révolutionnaire….
Dans ses pièces Les Fourberies de Scapin, L'École des femmes, L'Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire, Le Misanthrope, Tartuffe, Les Femmes savantes et Dom Juan ;
Molière dépeint avec grand art les travers de la bourgeoisie. Il dénonce avec ironie aussi bien le clergé et la noblesse que la bourgeoisie.
Il osait les thèmes sociétaux réels comme la femme dans la société, le manque de culture, le mariage d'intérêt, la domination de l'argent et les inégalités sociales. Si Molière s’est donné comme mission de faire rire les honnêtes gens, il utilisait le rire comme une arme sociale et politique contre les nobles, le clergé, la Cour, les juges…
Des combats universels et éternels qu’il a mis au cœur du théâtre. Il a toujours dénoncé les privilégiés, l’oppression des dominants vis-à vis des plus faibles :
-les pauvres et les riches,
-les enfants et les parents,
- les femmes et les hommes,
- les naïfs et les profiteurs,
- le peuple et le clergé,
- les malades et les médecins,
-les domestiques et les maîtres...
Molière avait choisi son camp. Son engagement social et politique est évident même si son intimité avec le roi Louis XIV pouvait y mettre un doute. Certains auteurs expliquent que Louis XIV s’en accommodait bien et s’en servait dans sa guerre contre la noblesse et le clergé.
Rappelez-vous : Harpagon, Scapin, Diafoirus, Sganarelle, Antoinette, Dom Juan, Trissotin, Jourdain, Géronte, Pourceaugnac, George Dandin, Alceste, on les voit encore quatre siècles après, ils sont si réels et si actuels.
Ils meublent nos vies depuis toujours. Ils sont peut être même éternels, tout comme Cosette et Claude Gueux de Hugo, Julie d'Aiglemont et le Marquis d'Ajuda de Balzac ou encore Rodion Romanovitch et Raskolnikov Avdotya de Dostoïevski.
Ces personnages sont non seulement "éternels mais aussi universels, même dans le théâtre Marocain, on les retrouve dans les reprises de Taieb Seddiki ou de Taieb Laalaj que certains surnomment le Molière marocain…
En tout cas, il avait compris et démontré que Molière était plus actuel qu’on ne pouvait le penser au Maroc du XXème siècle.
Dr Samir Belahsen