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Miraoui écarté : la crise des étudiants en médecine peut-elle enfin être résolue ?
Pendant près d'un an, la gestion de la crise des étudiants en médecine par Abdellatif Miraoui s’est soldée par un échec cuisant. Dès le début du mouvement estudiantin, les signaux étaient pourtant clairs : un mécontentement profond des futurs médecins face à des conditions d’études dégradées, des stages insuffisants et mal encadrés, et une infrastructure hospitalière inadaptée. Au lieu d’ouvrir un dialogue constructif, Miraoui a multiplié les décisions unilatérales, creusant un fossé entre son ministère et les étudiants.
Son départ, intervenu dans le cadre du récent remaniement ministériel, était inévitable. Si le gouvernement espérait calmer les esprits en laissant Miraoui aux commandes, il a dû se rendre à l’évidence que son maintien ne ferait qu’aggraver la situation. La grogne étudiante s'est intensifiée, alimentée par une absence de réponses concrètes à leurs revendications. Miraoui, accusé d'être déconnecté de la réalité des facultés, a cristallisé le mécontentement non seulement des étudiants, mais aussi des enseignants et du personnel médical, tous affectés par cette crise.
Sous la direction de Miraoui, les quelques réformes proposées ont manqué de cohérence et d'impact. Plutôt que d’améliorer les conditions d’études ou de créer de véritables passerelles entre les étudiants et le monde hospitalier, les mesures mises en place ont été jugées insuffisantes et mal adaptées. Le fossé entre l’administration et les futurs médecins s’est agrandi, au point que toute tentative de négociation s'est heurtée à un mur d’incompréhension mutuelle.
L’un des points les plus critiqués a été l’incapacité de Miraoui à réformer un secteur crucial pour l’avenir de la santé publique au Maroc. En ne répondant pas aux attentes des étudiants, il a non seulement aggravé la crise actuelle, mais il a aussi compromis la qualité de formation des médecins de demain. Cette crise, au lieu d’être résolue, s’est enracinée, menaçant désormais d'impacter le système de santé dans son ensemble.
Avec l’arrivée de Driss Midaoui à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de nouvelles attentes se dessinent. Mais Midaoui sera-t-il en mesure de dénouer cette situation complexe ? Nommé dans un contexte de crise, il devra immédiatement rétablir le dialogue avec les étudiants et les enseignants, tout en proposant des solutions concrètes. Si sa nomination est perçue comme un vent de changement, il n’aura que peu de temps pour prouver son efficacité.
La première étape pour Midaoui sera d’instaurer un climat de confiance, en montrant une réelle volonté d’écoute et en agissant rapidement sur des dossiers urgents, tels que les conditions d’enseignement dans les facultés de médecine, la révision des programmes de stages et la durée de la formation. Le dialogue social, marqué par sa faiblesse sous l'ère Miraoui, devra être au cœur de sa stratégie. Pourtant, des questions subsistent : aura-t-il la marge de manœuvre nécessaire pour mener à bien ces réformes ? Le gouvernement lui accordera-t-il le soutien nécessaire pour faire face à ce défi ?
Quoi qu’il en soit, Midaoui doit réussir là où Miraoui a échoué. Sinon, le Maroc risque de voir cette crise s’étendre et s'enraciner d'avantage, mettant en péril non seulement la formation des étudiants, mais aussi l'avenir du pays en matière de santé publique.
Son départ, intervenu dans le cadre du récent remaniement ministériel, était inévitable. Si le gouvernement espérait calmer les esprits en laissant Miraoui aux commandes, il a dû se rendre à l’évidence que son maintien ne ferait qu’aggraver la situation. La grogne étudiante s'est intensifiée, alimentée par une absence de réponses concrètes à leurs revendications. Miraoui, accusé d'être déconnecté de la réalité des facultés, a cristallisé le mécontentement non seulement des étudiants, mais aussi des enseignants et du personnel médical, tous affectés par cette crise.
Sous la direction de Miraoui, les quelques réformes proposées ont manqué de cohérence et d'impact. Plutôt que d’améliorer les conditions d’études ou de créer de véritables passerelles entre les étudiants et le monde hospitalier, les mesures mises en place ont été jugées insuffisantes et mal adaptées. Le fossé entre l’administration et les futurs médecins s’est agrandi, au point que toute tentative de négociation s'est heurtée à un mur d’incompréhension mutuelle.
L’un des points les plus critiqués a été l’incapacité de Miraoui à réformer un secteur crucial pour l’avenir de la santé publique au Maroc. En ne répondant pas aux attentes des étudiants, il a non seulement aggravé la crise actuelle, mais il a aussi compromis la qualité de formation des médecins de demain. Cette crise, au lieu d’être résolue, s’est enracinée, menaçant désormais d'impacter le système de santé dans son ensemble.
Avec l’arrivée de Driss Midaoui à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de nouvelles attentes se dessinent. Mais Midaoui sera-t-il en mesure de dénouer cette situation complexe ? Nommé dans un contexte de crise, il devra immédiatement rétablir le dialogue avec les étudiants et les enseignants, tout en proposant des solutions concrètes. Si sa nomination est perçue comme un vent de changement, il n’aura que peu de temps pour prouver son efficacité.
La première étape pour Midaoui sera d’instaurer un climat de confiance, en montrant une réelle volonté d’écoute et en agissant rapidement sur des dossiers urgents, tels que les conditions d’enseignement dans les facultés de médecine, la révision des programmes de stages et la durée de la formation. Le dialogue social, marqué par sa faiblesse sous l'ère Miraoui, devra être au cœur de sa stratégie. Pourtant, des questions subsistent : aura-t-il la marge de manœuvre nécessaire pour mener à bien ces réformes ? Le gouvernement lui accordera-t-il le soutien nécessaire pour faire face à ce défi ?
Quoi qu’il en soit, Midaoui doit réussir là où Miraoui a échoué. Sinon, le Maroc risque de voir cette crise s’étendre et s'enraciner d'avantage, mettant en péril non seulement la formation des étudiants, mais aussi l'avenir du pays en matière de santé publique.