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Mehdi Bensaïd, le ministre de la renaissance culturelle du Maroc !


Rédigé par le Mercredi 13 Mars 2024

​Mohammed Mehdi Bensaïd, Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, se positionne au cœur d'une ambition qui pourrait être décrite comme une renaissance culturelle au Maroc. À mi-parcours de son mandat, son bilan se dessine par une série d'initiatives audacieuses et innovantes, témoignant d'une vision à la fois vaste et intégrée de la culture dans ses multiples dimensions.



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À contre-courant des difficultés habituellement rencontrées par les ministères de la Culture à l'échelle mondiale, Mehdi Bensaïd, le ministre de la Culture marocain actuel, semble naviguer avec une étonnante aisance à travers les défis budgétaires.

Distingué par une augmentation notable de son budget, il a su présenter des projets pertinents et convaincants, démontrant l'impact positif et la valeur ajoutée de la culture pour le Maroc. Grâce à une grande conviction et une capacité à communiquer l'importance stratégique de son secteur, Bensaïd a remporté des arbitrages cruciaux en faveur de la culture, un secteur souvent vu comme moins prioritaire dans les allocations budgétaires.

L'efficacité de sa démarche repose sur une vision claire et l'articulation d'initiatives ambitieuses telles que le développement de l'industrie cinématographique, l'émergence du gaming, et la valorisation du patrimoine culturel, qui non seulement enrichissent le paysage culturel marocain mais promettent également des retombées économiques significatives.

La réussite de Mehdi Bensaïd à éviter la "malédiction" des budgets, alloués généralement aux departements de la culture, témoigne de sa capacité à placer la culture au cœur du développement et de l'innovation au Maroc, illustrant ainsi l'importance de la promotion et le soutien des arts et de la culture.

Déjà, un bilan globalement positif

L'essor du cinéma national figure parmi les premières grandes manœuvres de Bensaïd, avec le lancement d'un projet visant à inaugurer 150 nouvelles salles à travers le royaume. Cette entreprise, centrée sur les localités de taille moyenne, ambitionne de dynamiser la production cinématographique locale et de rendre le 7e art accessible à un public plus large. Elle est accompagnée d'une programmation riche, conçue en collaboration avec des associations culturelles, promettant de diversifier l'offre culturelle.

Dans le domaine du gaming, le ministre a posé les jalons d'un écosystème novateur avec le projet d'une "Cité du Gaming". Cet espace, prévu pour 2025, devrait catalyser l'industrie du jeu vidéo marocain grâce à un investissement conséquent et des partenariats avec des géants tels que Sony et Ubisoft, signe d'une reconnaissance internationale du potentiel des jeunes talents marocains en informatique.

Le ministre n'a pas négligé la jeunesse, avec le Programme National des Colonies de Vacances et le "Pass jeunes", offrant aux jeunes Marocains un accès privilégié à la culture, au sport, aux transports et au logement. Ces initiatives visent à encourager l'épanouissement des jeunes et leur intégration active dans le tissu culturel du pays.

En ce qui concerne le soutien à la presse, Bensaïd a quadruplé le financement alloué au secteur, instaurant des normes strictes pour assurer une presse responsable. Par ailleurs, la professionnalisation des animateurs socioculturels a été mise en avant, avec la création de sites de formation et l'introduction d'une attestation spécifique, soulignant l'importance de ces métiers pour le dynamisme culturel local.

La revitalisation du Centre Cinématographique Marocain (CCM) et l'augmentation des investissements dans la production cinématographique internationale visent non seulement à renforcer les recettes mais aussi à promouvoir une diversité des genres cinématographiques, avec un intérêt particulier pour les films historiques et jeunesse "made in Morocco".

La lutte contre la contrefaçon artistique s'inscrit dans une volonté de protéger et de valoriser le patrimoine culturel et artistique marocain. Les efforts pour accroître la participation aux événements artistiques internationaux, ainsi que la multiplication des musées et festivals, témoignent d'une volonté de renforcer la visibilité de l'art marocain sur la scène mondiale.

Au-delà de ces initiatives spécifiques, le ministre a lancé des projets pour promouvoir la lecture et l'édition, avec l'objectif d'éditer 300 livres d'auteurs marocains chaque année et de construire de nouvelles bibliothèques et librairies. L'intégration des éléments de l'identité marocaine dans l'éducation vise à renforcer la présence des arts et du patrimoine dans le système éducatif, enrichissant ainsi la formation des jeunes Marocains.

Ces multiples actions dessinent le portrait d'un ministère dynamique et innovant, sous la houlette de Mehdi Bensaïd, qui semble effectivement en mesure de catalyser une véritable renaissance culturelle au Maroc.

La diversité des projets, couvrant tant le soutien à l'industrie cinématographique et du gaming que le renforcement de la formation et la valorisation du patrimoine culturel, marque une stratégie intégrée visant à dynamiser et à enrichir la scène culturelle nationale. La concrétisation de cette vision ambitieuse dépendra de la poursuite de ces efforts et de l'engagement continu du ministère à soutenir la culture sous toutes ses formes, promettant un avenir culturellement riche et diversifié pour le Maroc.

Bon courage M. le ministre

La Malédiction habituelle des Budgets des Ministères de la Culture: Entre Aspirations et Réalités Budgétaires

Dans le panorama politique et économique mondial, les ministères de la Culture se heurtent fréquemment à un défi récurrent : la difficulté de sécuriser un financement adéquat pour soutenir leurs initiatives. Cette situation, souvent qualifiée de "malédiction", révèle une tension entre la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la culture et les contraintes budgétaires auxquelles les gouvernements sont confrontés. Les budgets alloués à la culture sont régulièrement perçus comme insuffisants, subissant des ajustements, des arbitrages défavorables, et, inévitablement, des coupes budgétaires, surtout en périodes de difficultés économiques.

Les ministères de la Culture à travers le monde partagent une préoccupation commune : leurs budgets semblent toujours insuffisants par rapport aux ambitions et aux besoins du secteur. La culture, englobant les arts, le patrimoine, les bibliothèques, les musées et plus encore, nécessite des investissements significatifs pour sa préservation, sa promotion et son développement. Cependant, la richesse et la diversité des projets culturels peinent souvent à se refléter dans les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, limitant ainsi leur potentiel d'impact et de rayonnement.

Les processus d'arbitrage budgétaire dans les instances gouvernementales mettent en lumière la compétition pour les ressources entre différents ministères. Dans ce contexte, la culture est fréquemment perçue comme un luxe plutôt qu'une nécessité, surtout en comparaison avec des secteurs jugés prioritaires tels que la santé, l'éducation, ou la sécurité. Cette perception conduit inévitablement à une relégation de la culture dans les priorités budgétaires, où les arguments en faveur de l'investissement culturel peinent à contrebalancer les besoins immédiats et tangibles d'autres départements.

Les budgets initialement alloués aux ministères de la Culture sont souvent sujets à des ajustements en cours d'exercice, traduisant une volatilité qui impacte la planification et l'exécution des projets. Les révisions budgétaires, motivées par des imprévus économiques ou des urgences nationales, se traduisent fréquemment par des réductions des fonds dédiés à la culture. Ces ajustements sont d'autant plus critiques qu'ils peuvent survenir après le lancement de projets, entraînant des annulations ou des diminutions de portée qui affectent l'ensemble du secteur culturel.

Face à des crises économiques ou des contraintes budgétaires accrues, les coupes dans les budgets des ministères de la Culture deviennent une réalité presque incontournable. Ces réductions budgétaires ont des conséquences directes sur la viabilité des institutions culturelles, la qualité des offres culturelles, et le soutien aux artistes et aux projets créatifs. Les coupes budgétaires signalent non seulement une sous-évaluation de l'importance de la culture dans le développement social et économique, mais elles risquent également de compromettre la capacité des nations à préserver leur patrimoine culturel et à encourager la diversité créative.

La "malédiction" des budgets des ministères de la Culture reflète une réalité complexe où la valorisation de la culture est souvent éclipsée par des priorités économiques et politiques plus immédiates. Pourtant, l'investissement dans la culture est fondamental pour le développement des sociétés, offrant non seulement des bénéfices économiques tangibles mais également contribuant au bien-être social, à l'innovation et à l'identité nationale. Rompre avec cette malédiction nécessiterait une reconnaissance plus large de la culture comme pilier central du développement durable, justifiant ainsi des investissements à la hauteur de son importance.





Mercredi 13 Mars 2024

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