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Médecins urgentistes en 3 ans au lieu de 5 ans : quels enjeux pour les urgences marocaines ?


Face au manque croissant des médecins urgentistes, le Maroc introduit une réforme intrigante qui vise réduire leur formation de cinq à trois ans. Annoncée par le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, cette mesure figurera dans la loi de finances 2025, reflétant une stratégie nationale pour renforcer les services d'urgence, particulièrement sous tension.



Les services d'urgence marocains souffrent d’un manque alarmant de personnel. Avec seulement 595 médecins généralistes et près de 8 000 infirmiers et techniciens pour un pays où six millions de personnes fréquentent ces services chaque année, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Cette insuffisance entraîne des délais d’attente interminables et des soins souvent insuffisants, surtout dans les hôpitaux régionaux submergés par des flux atteignant parfois 700 patients par jour.

Pour y remédier et afin de pallier les faiblesses structurelles des services d’urgence, des réformes connexes s’imposent.

La réduction de la durée de formation de 5 à 3 ans s'accompagne d'autres initiatives, notamment la réorganisation des parcours de soins. Désormais, les consultations initiales devraient se dérouler chez des médecins généralistes ou dans des centres de santé pour alléger la pression sur les urgences. En parallèle, les Groupements Sanitaires Territoriaux, attendus en 2025, promettent une répartition plus équitable des ressources et une gestion optimisée des patients.

Ces mesures, bien qu’orientées vers une réponse rapide au manque d’urgentistes, suscitent des préoccupations importantes. Réduire la durée de formation pourrait compromettre la qualité de l’enseignement médical, exposant ainsi les futurs praticiens à un risque de préparation insuffisante face aux défis de leur spécialité.  Si la réorganisation des soins vise l’efficacité, il est essentiel que celle-ci ne se fasse pas au détriment de la compétence médicale et de la confiance du public.

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Jeudi 26 Décembre 2024



Rédigé par le Jeudi 26 Décembre 2024
Karima Skounti
Journaliste junior stagiaire En savoir plus sur cet auteur

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