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Les sacs de ma mère, celui de ma femme, de ma belle-mère, de ma tante, de ma sœur, de ma cousine et récemment de ma fille m’ont toujours intrigué.
Je reconnais avoir été taquin et parfait médisant.
Non pas par voyeurisme déplacé, mais pour leurs volumes, leurs poids et leurs omniprésences en toutes circonstances.
On pourrait survivre juste en sauvant leurs sacs.
Impossible de faire l’inventaire de cette caverne d’Ali Baba avec les archives en supplément.
Mais depuis un an (Covid-19 est passé par là), silence radio et pour cause ! je ne dis plus rien.
Pourquoi donc camarade sexiste ? Une belle tendinite s’annonce à l’horizon…
Du coup, je me suis aperçu d’avoir désormais pris l’habitude de tout avoir sur moi.
Un cartable horrible, un sac à dos de lycéen pour disposer en tout lieu et tout moment de mes papiers, mes deux téléphones, mon PC portable, ma bouteille d’eau, ma bouteille hydro alcoolique, mes masques de rechange, mon thermomètre laser, mon oxymètre, mon testeur de diabète, mon tensiomètre, mes médicaments, un magazine ou deux, ……
Certes, le ridicule ne m’a pas encore tué, mais les maux de tête, la tension au niveau du cou, des épaules, des bras et des mains m’alertent sur un comportement digne de vouloir survivre à une catastrophe naturelle.
Ma petite fille m'a même demandé si j’allais voyager !
Mesdames, j’ai compris votre phobie, car elle est la mienne à présent
Avec mes sincères excuses.
Adnane Benchakroun