L'ODJ Média



Marwa Mekaill, invitée de l'émission "Entre nous, on se dit tout"




Sujet: Le 8 mars peut-il nous servir de curseur pour nous dire des points marqués par la femme d’aujoud’hui ? Un cadeau empoisonné ? Jusqu’à quel point échappons-nous à la conception de la femme objet ? De la femme comme rendu esthétique ? Le mannequinat, sert-il, dessert-il la cause féminine ? En quoi une miss peut-elle contribuer à corriger les torts portés à nos femmes ?

Nous recevons dans le cadre de notre émission " Entre nous" Marwa Mekaill, Miss élégance Maroc 

Pour écouter l'émission, Fichier MP3 en bas de page 

Pour regarder l'émission, direct en bas de page 


Édito:

Peut-être sommes-nous à quelques degrés près, si tant que notre cerveau, ce siège cognitif, puisse être monté sur rotule, et nous épater de par ses manœuvres rotatifs à vous soulever, chemin faisant, de ses vents contraires, prêts à vous prendre aux idées, les secouer, les renier, les métamorphoser en toute chose, sauf ce qu’elles s’efforcent d’être, prêchant par-là fixisme, entêtement, ou , si tant est que nous puissions taquiner un mot d’usage, dans l’air du temps, nous dirons en vitesse : Zone de confort.

En ces jours, où nous fêtons la femme,  il serait à propos de revenir et ce temps écoulé, cet entre temps, où se reposent nos ferveurs, pour mieux charger un temps sur nos esprits engourdis de par un train-train fade, sans date, sans cause à défendre, puisque le malheur de l’époque veut qu’il y ait une date pour se mobiliser pour le compte d’une cause, comme qui dirait qu’avant l’heure, c’est pas l’heure, mais qu’après l’heure, ce n’est plus l’heure. Il est de ces machines sourdes, insensées, qui prennent sur nous, l’engrenage plutôt que le pas feutré, pour faire de nous des êtres déraisonnables, impulsif, mené par le bout de notre hébétude, programmable à merci.

Sans doute que l’esprit du troupeau soit accommodant, et que l’homme par nature, bonne ou mauvaise,  a besoin de se retrouver dans ses semblables. Mais prenons garde de donner dans un versant qui n’est au menu du jour, car il n’est pas question ici que de parler de troupeau et de berger, soyons plutôt des utilitaristes, prenons ce flux éditorial par le bout qui nous importe, et soyons heureux qu’il y ait une date pour nous rappeler à notre moitié. Nous nous apprêtons, ici, bien que la chose ne soit pas annoncée en clair, de faire montre de perspectivisme et de voir de combien la femme est-elle dissociable de son seul et unique rendu esthétique. Bien que le mot soit désagréable à l’oreille, nous allons le soumettre à la verdure d’une plume qui s’amenuise à faire ressortir les malentendus.

Disons-le : Femme objet. De combien échappons-nous, si tant qu’il puisse y avoir des critères axiologiques à même de lever les contrastes, à la femme objet, à la femme qui aurait pour seul attribut sa féminité, sa beauté, elles-mêmes sujettes à des normes qui s’impatientent pour répondre à ce qu’exige le temps en matière de mode. Peut-être pouvons-nous, après avoir préparé le terrain, poser des questions embarrassantes, nous brûler les doigts en disant que le mannequinat peut d’une façon ou une autre renforcer cette idée courante qui s’échine à sacraliser cette femme objet. Il ne s’agit pas ici d’aborder la chose d’un point de vue morale, car arrêtons-nous, et pour lever, toute ambiguité,  sur le malheureux  Nietzsche, accusé, entre autres, et soit dit en passant de misogynie, Nietzsche qui dit bien qu’il n’y a pas de phénomènes moraux, mais seulement un jugement morale des phénomènes, revenons à notre embarras, calculé dans le froid, et disons, en tempérant un tant soit peu notre propos, si le mannequinat mettrait un peu plus de lumière qu’il ne le faut sur le seul critère esthétique.

Bien que nous puissions avoir comme réponse, formulée dans l’immédiat, que le mannequinat  serait un art, et que lui reprocher de faire fi du spectacle d’une matière dite grise, et, qui, soit dit, en passant, et en tirant sur la couleur du bon rire,  n’aurait rien de féminin, que lui reprocher cela donc, revient à blâmer Leonard De vinci, pour ne pas avoir enrobé sa Mona Lisa dans des formules mathématiques à vous mêler de maux de têtes et votre petit être mal pensant.

Mais peut-être aussi, qu’il y ait eu, des réflexions sérieuses portées sur cette ambiguïté qui s’éprend du  mannequinat pour l’accuser, disons-le sans soigner nos mots, dévaloriser la femme sur le plan de l’intellect. Peut-être donc qu’il y ait eu un pont dressé sur tout ce remue-ménage, pour rectifier le tir, nous mettre sous l’œil des femmes gratifiés d’un corps et d’un esprit et par Dame nature, et par sa capacité propre, à toute femme, d’être remarquable de par son intelligence et son bagage culturel ou autre. 


Lien vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=963rtSGVDVM&t=992s

Et c’est là, dirais-je, et peut-être que tout ce prêchi-prêcha, cet étalage de mots, cette démonstration où l’on pourrait soupçonner de la pédanterie, du forçage pour raccorder deux bouts qui se repousseraient peut-être de fait… que sais-je ? Mais maintenant que la chose est dite, prenons ce qu’elle daigne nous offrir comme matière à notre débat.
 
En quoi un titre de Miss peut-il faire avancer la causa fémina ?
Où-en est on si l’on veut, donner la priorité aux généralités, par rapport au combat des femmes ? Leurs libertés ? Le modélisme, le mannequinat, et les titres courants servent-ils, desservent-ils la cause féminine ?
Cette date est-elle un cadeau empoisonné pour la femme ?
Un cadeau qui l’érigerait plutôt en objet corruptible à coups de fleurs et mots enjolivés ? des mots sitôt oubliés le lendemain, après une langue de bois… ou peut-être que cette date, est une aubaine annuelle pour poser la base d’un bon départ, fait de reconsidérations de quelques termes fatigués déjà tels que : égalité ? parité ? droit ? et nommez en d’autres.
Ce combat de femme ne serait-il pas en définitive un combat d’homme ? un homme prêt à faciliter la tâche quotidienne d’une femme qui peut être sujette à du harcèlement moral, physique, à la discrimination, à une femme confinée dans sa case d’être faible.
Puis comment une Miss peut-elle contribuer à sa façon, et de sa façon pour rehausser, redorer l’image de la femme, corriger, à son niveau, de ses torts qui lui sont portés ? puis comment le modélisme, le mannequinat est-il vu au Maroc ?
Peut-être que cela nous donnerait idée de l’idée que nous nous faisons aujourd’hui des femmes ? le curseur a-t-il bougé ? en faveur ou en défaveur de nos femmes ? Puis, est miss qui veut ? quels sont les critères ? qui juge par rapport à quoi ?
Ce monde fait de femmes à vous couper le souffle, échappe aux mauvaises pratiques ? vous me voyez venir… est-ce un monde réglo, où.. bien que nous soyons emmitouflé de par tant de subjectivités, nous nous astreignons à faire l’unique  d’objectivié, nous tenons nous à carreau ? sans harceler , sans faire chanter 
 

Hicham Aboumerrouane 
 
 
Emission_complete_marwa_mekaill.mp3 Émission complète Marwa mekaill.mp3  (88.34 Mo)

Dimanche 14 Mars 2021



Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 7 Novembre 2024 - 13:04 Podcast "7 Days Tech du 05-11-2024"

Chroniqueurs invités | Lifestyle | Breaking news | Portfolio | Room | L'ODJ Podcasts - 8éme jour | Les dernières émissions de L'ODJ TV | Communiqué de presse | Santé & Bien être | Sport | Culture & Loisir | Conso & Environnement | Digital & Tech | Eco Business | Auto-moto | Musiczone | Chroniques Vidéo | Chroniques Radio R212 | Bookcase | L'ODJ Média | Last Conférences & Reportages



Bannière Lodj DJ









Rubrique à la Une

Publicité








Revue de presse


Inscription à la newsletter