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Marocanité du Sahara et coprospérité continentale


Rédigé par le Dimanche 13 Octobre 2024

Plus de mobilisation et de vigilance pour clore définitivement l’affaire du Sahara, première cause nationale de tous les Marocains. C’est l’appel de SM le Roi, qui a remercié la France pour sa reconnaissance de la marocanité du Sahara.



Le discours du Roi Mohammed VI à l’ouverture de la 1ère session de la 4ème année législative de la 11ème législature, le 11 octobre, a été entièrement consacré à la question du Sahara, première cause nationale dont il a rappelé la sacralité pour les Marocains.

Les plus vifs remerciements ont été adressés par SM le Roi, en son nom et au nom du peuple marocain, à la France et à son président, Emmanuel Macron, pour la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud et le soutien à l’initiative d’autonomie.

La France est, avec les Etats-Unis, membre du Conseil de sécurité des Nations Unies et pèse de son poids sur l’échiquier géopolitique mondial.

Il est à souligner que même si les autres membres du CS de l’Onu, Russie, Chine et Royaume Uni ne reconnaissent toujours formellement pas la marocanité du Sahara, ils ne s’y opposent pas pour autant. 

Même la Russie, principal fournisseur de systèmes d’armement à l’Algérie, s’abstient de voter les résolutions du CS de l’Onu relatif à l’affaire du Sahara.

Dans le cadre des discussions au sein de la commission mixte maroco-russe sur la pêche, portant sur un nouvel accord de pêche Maroc-Russie, qui viendrait remplacer celui conclu en septembre 2020, il est d’ailleurs question d’étendre la zone de capture des chalutiers russes aux côtes atlantiques des provinces du Sud.

Agir vaut mieux que réagir

Depuis le début de son règne, le Roi Mohammed VI a fait muter la stratégie du Maroc pour la défense de son intégrité territoriale de la réaction défensive à la prise d’initiative et la gestion proactive.

C’est grâce à cette démarche volontariste que le royaume a pu faire évoluer la situation à son avantage.

Plusieurs pays arabes et africains soutiennent l’initiative marocaine d’autonomie des provinces du Sud, a tenu à rappeler SM le Roi. 

Certains pays frères ont explicitement affiché leurs positions concernant la souveraineté du Maroc sur son Sahara à travers l’ouverture de consulats à Laâyoune et Dakhla. D’autres pays n’en ont pas été moins clairs à ce sujet en consentant des investissements dans les provinces du Sud du Royaume.

Globalement, l’appui à l’initiative d’autonomie dans les provinces du Sud, unique solution politique au conflit et qui s’inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine, est allé croissant ces dernières années. Ce qui n’est que confirmation de la justesse de la cause marocaine.

Mettre le point final

SM le Roi a, toutefois, tenu à souligner la nécessité de renforcer la mobilisation et la vigilance face aux ennemis de l’intégrité territoriale du royaume, tous les Marocains étant concernés par cet appel.

Une responsabilité particulière incombe, toutefois, aux députés et conseillers à ce sujet, les élus étant la voix du peuple marocain et ayant mandat de le représenter.

Il reste quelques pays au monde dont la vision du conflit au Sahara demeure, jusqu’à présent, assombrit par la propagande du pays voisin de l’Est. « Il faut s’employer à les convaincre de la légitimité de la marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d’arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels ». Telle est la directive royale.

C’est dans ce cadre que le Roi Mohammed VI a mis l’accent sur l’importance de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par la France et l’Espagne, les ex-puissances occupantes du royaume.

Qui mieux que ces deux pays pour indiquer au reste du monde ce qu’était l’étendue du Maroc, avant de se retrouver sous protectorat et voir son territoire divisé entre les occupants.

Une vision stratégique continentale

Les Marocains n’ont jamais adopté une attitude de victimes envers la phase sous protectorat français et espagnol, un bref intermède dans l’histoire de leur royaume plus que millénaire.

Le regard est plutôt tourné vers un avenir escompté prospère, un développement partagé avec les partenaires africains, les provinces du Sud étant le trait d’union entre le royaume à sa profondeur stratégique subsaharienne.

Inscrite dans une vision géopolitique continentale, la marocanité du Sahara est bien plus qu’une affaire purement marocaine. Le gazoduc Nigéria-Maroc n’est pas seulement destiné à fournir l’Europe en gaz naturel. Il va d’abord irriguer douze pays africains en chemin.

Pour ces membres de la Cédéao (à l’exception du Maroc et de la Mauritanie), dont le taux d’électrification est à peine de quelques 40%, l’accès à une énergie abondante et bon marché est un indéniable levier de croissance socioéconomique.

La vision stratégique de SM le Roi pour donner des fondements concrets à la coopération Sud-Sud appliquée à la façade atlantique du continent va encore plus loin.

Le cadre conceptuel en est fixé au sein du Processus des Etats Atlantiques Africains, faisant des pays membres un acteur dynamique de la nouvelle géopolitique océanique.

Et qui mieux que les pays du Sahel, en partie récemment regroupés au sein de l’AES, pour saisir le sens profond de leur désenclavement, à travers l’initiative marocaine pour l’accès des pays du Sahel à l’océan atlantique, en termes de développement socioéconomique et de sécurisation de leurs territoires.

Prospérité partagée

Une page de l’histoire du Maroc est en train d’être définitivement tournée, celle du conflit fictif du Sahara, vestige d’une période coloniale révolue qu’un voisinage mal avisé s’évertue à maintenir artificiellement en vie.

Une autre s’ouvre, désormais, autant pour le Maroc que pour l’ensemble des pays d’Afrique, tournée vers le redressement d’un riche continent qui n’a que trop souffert d’idéologies mortifères vouées à la partition des nations et leur maintien dans le sous-développement et la pauvreté.

Le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la question du Sahara comporte un large volet sur les réalisations constatées dans les provinces du Sud du royaume, au profit de tous leurs habitants.

A l’Est du « mur de sécurité », les camps de la honte de Tindouf, où des populations non-recensées par le Haut-commissariat des Nations Unies aux réfugiés dépérissent dans la pauvreté et l’insécurité.

Toute juste cause finit toujours par triompher.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Dimanche 13 Octobre 2024

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