Le 12 novembre, le journal allemand Sueddeutsche a publié un article affirmant qu’« une partie de l’extraction du métal lourd n’est pas aussi durable » dans le cadre de la coentreprise de cobalt de Managem avec le constructeur automobile géant allemand BMW. L’article est basé sur une recherche conjointe des instituts allemands NDR, WDR et du journal Süddeutsche Zeitung, ainsi que du média français Reporterre et du site d’information marocain Hawamich.

 

Le rapport affirme en outre que les travailleurs sont exposés à des niveaux élevés d’arsenic chimique toxique.

 

Le cobalt est un minéral essentiel utilisé dans la fabrication de véhicules électriques et d’unités de stockage d’énergie verte.

 

En réponse aux allégations, un porte-parole de BMW a déclaré à Reuters que la société étudiait ces allégations, ajoutant que des allégations similaires avaient été faites au cours de l’été, mais que les documents fournis à BMW semblaient crédibles. Les certificats environnementaux de Managem étaient « à jour », a-t-il déclaré à Reuters.

 

De son côté, Managem a indiqué dans son communiqué que “depuis l’ouverture de la mine, aucune maladie professionnelle liée à l’arsenic n’a été identifiée, ni aucune maladie liée à l’arsenic dans la zone de la mine de Bou-Azzer n’a été signalée”. La société minière affirme que les allégations sont « sans fondement ».

 

Managem a expliqué dans le communiqué qu’il opère de manière responsable. À Bou-Azzer, le minerai est traité « dans le plein respect des règles de protection des salariés miniers ».

 

« Depuis son extraction jusqu’à son traitement final, qu’il s’agisse de mesures de protection collective (le système de ventilation dans la mine souterraine) ou d’équipement de tous les salariés et sous-traitants en Équipements de Protection Individuelle (EPI), adaptés aux risques associés. avec chaque poste d’exploitation », indique le communiqué.

 

La santé des salariés, y compris des sous-traitants, est « étroitement surveillée » conformément aux « meilleures pratiques » du secteur, a ajouté Managem.

 

L’entreprise ajoute que « chaque employé de la mine subit deux visites et examens médicaux complets par an ».

 

Managem a rappelé que sa mine détient un certain nombre de certificats attestant de sa conformité aux normes ESG. La mine de Bou-Azzer est « certifiée aux normes internationales (ISO 45001, ISO 14001, ISO 9001, ISO 26000, Label RSE, RMI) par des agences de premier plan qui confirment la mise en œuvre effective des plus hauts standards de l’industrie en termes de qualité, de sécurité. , et le respect de l’environnement.

 

Le communiqué répond également aux affirmations du rapport concernant la qualité de l’eau à proximité de ses mines, affirmant qu’elle mène des études et des audits annuels dans le cadre de la certification ISO qui n’ont montré « aucune irrégularité dans les niveaux de concentration dépassant les normes de l’eau potable et de l’irrigation ».

 

Par ailleurs, l’entreprise affirme que « des investissements importants ont été réalisés pour capter les eaux usées sur le site industriel et leur réinjection dans le process industriel. Le taux de recyclage de l’eau s’élève ainsi à 93 %.

 

Managem conclut son communiqué en précisant qu’il « se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre toute allégation infondée concernant la mine de Bou-Azzer »