Après les intelligences artificielles (IA) capables de générer des images comme DALL-E, place à celles permettant de créer des vidéos. Le 29 septembre, Meta AI, la branche du géant dédiée à l’IA, a dévoilé « Make-A-Video », son nouveau système conçu pour transformer une description textuelle en une courte vidéo. « La recherche sur l’IA générative fait avancer l’expression créative en donnant aux gens des outils pour créer rapidement et facilement de nouveaux contenus. Avec seulement quelques mots ou lignes de texte, Make-A-Video peut donner vie à l’imagination et créer des vidéos uniques pleines de couleurs vives, de personnages et de paysages », affirme Meta AI.

L’IA permet également de générer une vidéo à partir d’une image ou de se baser sur des vidéos existantes pour en créer de nouvelles similaires. Selon la division de l’entreprise, elle « a le potentiel d’offrir de nouvelles possibilités aux créateurs et aux artistes ». Mais, pour le moment, personne ne peut utiliser ce nouvel outil, Meta AI a partagé quelques exemples montrant que les vidéos ne durent pas plus de cinq secondes et ne contiennent aucun son. Elle prévoit de partager une démo de son IA plus tard.

Pour son système, Meta AI utilise des ensembles de données accessibles au public. Il apprend à quoi le monde ressemble à l’aide de paires d’images et de textes et la manière dont le monde se déplace avec des séquences vidéo non étiquetées. Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a qualifié l’outil de « progrès assez extraordinaire », indiquant qu’« il est beaucoup plus difficile de générer des vidéos que des photos, car au-delà de la génération correcte de chaque pixel, le système doit également prédire leur évolution dans le temps ». Il assure ainsi que « Make-A-Video résout ce problème en ajoutant une couche d’apprentissage non supervisé qui permet au système de comprendre le mouvement dans le monde physique et de l’appliquer à la génération traditionnelle de texte en image ».

Si l’IA de Meta peut être utile aux créateurs et aux artistes, elle pourrait aussi être exploitée de manière abusive, pour la désinformation ou encore afin de générer des deepfakes. Ces dangers sont déjà une réalité avec les outils générateurs d’images comme Stable Diffusion, qui a servi à créer des deepfakes pornographiques et non consensuels de célébrités.

Rédigé par Kasso Diallo, repris et adapté par la Fondation Tamkine 
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