Source : Hassan Aourid « Marifiyi, lieu de mémoire »
Un palais d'été du Sultan Moulay Abdelaziz
Ce même lieu était initialement une retraite du Sultan Moulay Sliman (1792-1822) , connue sous le nom de Dar al-Bahr (maison de la mer), avec des constructions au style mauresque sobre, des jardins et un promontoire qui donne sur la mer. Il ne reste de ce promontoire que deux petites tourelles séparées de la bâtisse par la route côtière. été également le palais d'été du Sultan Moulay Abdelaziz (1894-1908) . C'est d'ailleurs là qu'il avait reçu en octobre 1907 la délégation présidée par l’ambassadeur Regnault, accompagné du commandant de la région d'Oran : Lyautey. C'est donc un lieu qui atteste des prémices de normalisation avec la France et le prélude au Protectorat. C'est dire combien son histoire est chargée, qu'était le centre de santé de Sidi Fatah au coeur de la médina, pour répondre aux besoins et à la demande croissants. Un hôpital de campagne étant érigé initialement autour du lieu historique qu'était Dar al-Bhar, ce dernier sera choisi pour devenir l'hôpital "Marie Feuillet"
Marie Feuillet, l’infirmière engagée, était une infirmière major qui a servi au Maroc dans la foulée des pionniers. Elle a fait de sa charge un sacerdoce, sans être pour autant une religieuse:
Née le 30 mai 1864 dans les Ardennes, Marie Huot, mariée à Jaques Feuillet, eut le malheur de perdre son époux en 1887. Elle se trouva donc veuve à l'âge de 23 ans, puis perdit ses fillettes neuf mois plus tard emportées par la rougeole.
Partie de Rabat le jeudi 15 août, avec le convoi, elle s'est sentie souffrante à la première étape à camp Monod. Elle voulut néanmoins poursuivre sa route, attribuant son indisposition à une migraine Les cahots des voitures d'ambulance sur les pistes mal tracées, la poussière, la chaleur étouffante des tentes en plein soleil ont fait du voyage un véritable martyre pour notre malade. A l'arrivée à Meknès, elle continua à beaucoup souffrir pendant trois jours, avant de s'éteindre paisiblement le samedi 24 août 1912 ».
Lyautey, qui l'a connu en Oranais, lui rend un hommage émouvant : «Je l'ai trouvée à Rabat, disait-il, aux chevet de nos camarades qu'elle disputait à la mort sans que nous puissions nous douter que c'était eux, que nous croyions perdus, qui lui survivraient. A leur rendre la vie, elle a épuisé ses dernières forces ».
En octobre 1912, Lyautey prend la décision de baptiser l'hôpital militaire de Rabat en son nom (Marie Feuillet) et de faire de ce lieu, le fleuron de l'équipement hospitalier militaire en Afrique du Nord.
Source : Hassan Aourid « Marifiyi, lieu de mémoire »
Ce même lieu était initialement une retraite du Sultan Moulay Sliman (1792-1822) , connue sous le nom de Dar al-Bahr (maison de la mer), avec des constructions au style mauresque sobre, des jardins et un promontoire qui donne sur la mer. Il ne reste de ce promontoire que deux petites tourelles séparées de la bâtisse par la route côtière. été également le palais d'été du Sultan Moulay Abdelaziz (1894-1908) . C'est d'ailleurs là qu'il avait reçu en octobre 1907 la délégation présidée par l’ambassadeur Regnault, accompagné du commandant de la région d'Oran : Lyautey. C'est donc un lieu qui atteste des prémices de normalisation avec la France et le prélude au Protectorat. C'est dire combien son histoire est chargée, qu'était le centre de santé de Sidi Fatah au coeur de la médina, pour répondre aux besoins et à la demande croissants. Un hôpital de campagne étant érigé initialement autour du lieu historique qu'était Dar al-Bhar, ce dernier sera choisi pour devenir l'hôpital "Marie Feuillet"
Marie Feuillet, l’infirmière engagée, était une infirmière major qui a servi au Maroc dans la foulée des pionniers. Elle a fait de sa charge un sacerdoce, sans être pour autant une religieuse:
Née le 30 mai 1864 dans les Ardennes, Marie Huot, mariée à Jaques Feuillet, eut le malheur de perdre son époux en 1887. Elle se trouva donc veuve à l'âge de 23 ans, puis perdit ses fillettes neuf mois plus tard emportées par la rougeole.
Partie de Rabat le jeudi 15 août, avec le convoi, elle s'est sentie souffrante à la première étape à camp Monod. Elle voulut néanmoins poursuivre sa route, attribuant son indisposition à une migraine Les cahots des voitures d'ambulance sur les pistes mal tracées, la poussière, la chaleur étouffante des tentes en plein soleil ont fait du voyage un véritable martyre pour notre malade. A l'arrivée à Meknès, elle continua à beaucoup souffrir pendant trois jours, avant de s'éteindre paisiblement le samedi 24 août 1912 ».
Lyautey, qui l'a connu en Oranais, lui rend un hommage émouvant : «Je l'ai trouvée à Rabat, disait-il, aux chevet de nos camarades qu'elle disputait à la mort sans que nous puissions nous douter que c'était eux, que nous croyions perdus, qui lui survivraient. A leur rendre la vie, elle a épuisé ses dernières forces ».
En octobre 1912, Lyautey prend la décision de baptiser l'hôpital militaire de Rabat en son nom (Marie Feuillet) et de faire de ce lieu, le fleuron de l'équipement hospitalier militaire en Afrique du Nord.
Source : Hassan Aourid « Marifiyi, lieu de mémoire »