Pourquoi le Chef de la Diplomatie Marocaine avertit l’Algérie ?
Dans un discours au sein de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques, de la Migration et des MRE, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a émis un avertissement retentissant à l'Algérie. Ce message se distingue par sa fermeté et intervient dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu entre les deux nations. Pourquoi ce ton et pourquoi maintenant ?
Le discours de M. Bourita répond à une série de signes inquiétants d'une montée en puissance militaire en Algérie, constatée dans le sillage du discours de SM le Roi Mohammed VI, qui a récemment souligné l’importance de la coopération et l’apaisement, tout en désignant les politiques algériennes comme sources de tension. Le Maroc, longtemps adepte de la diplomatie par le dialogue, semble dorénavant anticiper la possibilité d’une escalade militaire dans la région.
La montée des tensions coïncide avec l’évolution favorable de la position marocaine sur la scène internationale concernant le Sahara. Des puissances influentes telles que la France, les États-Unis et plusieurs pays européens soutiennent ouvertement la souveraineté marocaine, affaiblissant ainsi la position algérienne. Isolée, l’Algérie pourrait envisager des manœuvres militaires pour contrer ces succès diplomatiques marocains. Bourita souligne à cet égard des « signes précurseurs d’agressivité » émanant du voisin de l'Est.
L'Algérie a récemment intensifié ses dépenses militaires, atteignant 25 milliards de dollars pour 2025, en nette progression par rapport aux 18 milliards alloués en 2023. Cette hausse vise à maintenir une suprématie régionale, avec un arsenal en grande partie composé d'équipements russes modernisés. Le Maroc, de son côté, répond à cette dynamique en diversifiant ses fournisseurs, y compris des partenaires tels que les États-Unis et Israël, et en investissant dans une industrie militaire nationale depuis 2021.
L'analyse des experts suggère que la rhétorique belliqueuse de l'Algérie pourrait être une diversion face aux difficultés économiques et sociales persistantes du pays. Depuis le mouvement du Hirak de 2019, Alger peine à stabiliser la situation intérieure marquée par des pénuries et une frustration populaire croissante. En attisant le sentiment national autour de la question du Sahara marocain et en désignant le Maroc comme un « adversaire », le régime algérien pourrait tenter de renforcer l’unité nationale et de masquer les défis internes.
L'intervention de M.Bourita marque-t-elle un tournant ?
L'approche traditionnelle marocaine prônant la « main tendue » et le dialogue semble s'accompagner d'une vigilance accrue face aux risques de confrontation. Cette posture plus alerte met en lumière la détermination de Rabat à défendre ses intérêts et à maintenir sa souveraineté, tout en continuant de solliciter un dialogue apaisé. L’augmentation des soutiens internationaux permet à la diplomatie marocaine de réagir fermement tout en renforçant sa légitimité sur la scène mondiale.
L’avertissement lancé par le ministre Bourita ne doit pas être perçu comme une simple déclaration de circonstance, mais comme une stratégie de défense active dans un contexte où le Maroc solidifie ses alliances et ses capacités. L’évolution de la situation sera déterminante pour l’équilibre de la région maghrébine et pourrait redéfinir les rapports de force à long terme.
Le discours de M. Bourita répond à une série de signes inquiétants d'une montée en puissance militaire en Algérie, constatée dans le sillage du discours de SM le Roi Mohammed VI, qui a récemment souligné l’importance de la coopération et l’apaisement, tout en désignant les politiques algériennes comme sources de tension. Le Maroc, longtemps adepte de la diplomatie par le dialogue, semble dorénavant anticiper la possibilité d’une escalade militaire dans la région.
La montée des tensions coïncide avec l’évolution favorable de la position marocaine sur la scène internationale concernant le Sahara. Des puissances influentes telles que la France, les États-Unis et plusieurs pays européens soutiennent ouvertement la souveraineté marocaine, affaiblissant ainsi la position algérienne. Isolée, l’Algérie pourrait envisager des manœuvres militaires pour contrer ces succès diplomatiques marocains. Bourita souligne à cet égard des « signes précurseurs d’agressivité » émanant du voisin de l'Est.
L'Algérie a récemment intensifié ses dépenses militaires, atteignant 25 milliards de dollars pour 2025, en nette progression par rapport aux 18 milliards alloués en 2023. Cette hausse vise à maintenir une suprématie régionale, avec un arsenal en grande partie composé d'équipements russes modernisés. Le Maroc, de son côté, répond à cette dynamique en diversifiant ses fournisseurs, y compris des partenaires tels que les États-Unis et Israël, et en investissant dans une industrie militaire nationale depuis 2021.
L'analyse des experts suggère que la rhétorique belliqueuse de l'Algérie pourrait être une diversion face aux difficultés économiques et sociales persistantes du pays. Depuis le mouvement du Hirak de 2019, Alger peine à stabiliser la situation intérieure marquée par des pénuries et une frustration populaire croissante. En attisant le sentiment national autour de la question du Sahara marocain et en désignant le Maroc comme un « adversaire », le régime algérien pourrait tenter de renforcer l’unité nationale et de masquer les défis internes.
L'intervention de M.Bourita marque-t-elle un tournant ?
L'approche traditionnelle marocaine prônant la « main tendue » et le dialogue semble s'accompagner d'une vigilance accrue face aux risques de confrontation. Cette posture plus alerte met en lumière la détermination de Rabat à défendre ses intérêts et à maintenir sa souveraineté, tout en continuant de solliciter un dialogue apaisé. L’augmentation des soutiens internationaux permet à la diplomatie marocaine de réagir fermement tout en renforçant sa légitimité sur la scène mondiale.
L’avertissement lancé par le ministre Bourita ne doit pas être perçu comme une simple déclaration de circonstance, mais comme une stratégie de défense active dans un contexte où le Maroc solidifie ses alliances et ses capacités. L’évolution de la situation sera déterminante pour l’équilibre de la région maghrébine et pourrait redéfinir les rapports de force à long terme.