"C'est un match très, très important, c'est sans doute le tournant de cette phase de poules", a reconnu Pioli en conférence de presse lundi.
L'entraîneur italien, en poste depuis 2019, ne parlait pas de sa situation personnelle, mais beaucoup dans l'entourage du club lombard considèrent cette semaine comme capitale pour son avenir avec trois matches à domicile, et autant de victoires impératives, en huit jours.
Elle a débuté par une victoire samedi contre la Fiorentina (1-0), un succès laborieux certes mais qui a eu le mérite de mettre fin à sept semaines d'attente émaillées de deux nuls et deux défaites en championnat.
Durant ces cinquante jours, l'AC Milan a vécu en Ligue des champions un échec cinglant face au Paris SG au Parc des Princes (3-1), avant de prendre une revanche éclatante à San Siro (2-1) deux semaines plus tard.
Résultat, le Milan, demi-finaliste de la dernière Ligue des champions éliminé par son grand rival intériste, est 3e du groupe F avec cinq points, à deux longueurs de Dortmund (7 pts) et à une du PSG qui reçoit, lui, Newcastle (4e, 4 pts).
La victoire face à la Fiorentina, acquise sans Rafael Leao, blessé, ni Olivier Giroud, suspendu, a donné un peu de répit à Pioli.
Conjuguée au nul dans le choc au sommet entre la Juventus et l'Inter Milan (1-1), elle met l'AC Milan, toujours 3e, à six points du leader milanais et quatre de son dauphin piémontais, avant la réception de Frosinone samedi.
Retour de Giroud
"L'objectif de la saison, c'est d'être compétitif en championnat et en Ligue des champions. C'est le cas en ce moment et nous voulons le rester", a martelé Pioli, qui a conduit l'AC Milan en 2021-22 à son 19e titre national.
Face à Dortmund, 4e du Championnat d'Allemagne après son succès à domicile contre Mönchengladbach (4-2) samedi, Pioli sera toujours privé de Leao, blessé à la cuisse droite, mais recupérera son meilleur buteur (8, dont un en C1), Giroud, qui a purgé ce week-end le premier de ses deux matches de suspension.
"Olivier nous apporte plus de solutions en attaque, il a l'expérience des grandes matches et des buts importants", s'est réjoui son capitaine Davide Calabria.
Pioli, lui, refuse de faire de Giroud (37 ans) l'homme providentiel qui pourra terrasser le Borussia et a invité ses joueurs à se souvenir de leur victoire contre le PSG lors de la 4e journée.
"Notre match retour contre le PSG doit nous servir de référence, car même quand on a été mené, on est toujours resté une équipe soudée, avec beaucoup de volonté et de force", a-t-il rappelé.
Peut-être aussi pour les caresser dans le sens du poil, il croit les supporters et ultras du club, parmi ses plus grands critiques, capables de jouer un rôle capital dans ce duel.
"Les Allemands ont le +mur jaune+ à Dortmund, mais ils ne savent pas forcément à quoi s'attendre en venant à San Siro: nos supporters vont nous soutenir de la première à la dernière minute", a-t-il espéré.