A lire ou à écouter en podcast :
Ce qui avait été pressenti vient d’être confirmé.
Au mois de novembre, la Commission des finances de la première chambre avait voté à l’unanimité un amendement du projet de loi de finances 2021.
Cet amendement, qui n’est pas des moindres, fut apporté par le Gouvernement et consiste à ce que les produits financiers perçus par les individus sur les emprunts d’Etat soient défiscalisés. Une sorte de carotte fiscale. L’argument développé alors est de permettre à l’Etat de se financer en mobilisant l’épargne publique.
Quoi de plus normal, tout un chacun se sentait concerné par la grande bataille livrée au Covid-19 et devait d’une manière ou d’une autre contribuer à l’effort de « guerre ».
N’empêche que, pour des initiés déjà rodés à la chose publique, cet amendement, de par le fait qu’il donne aux particuliers la possibilité de prêter à l’Etat ou plus exactement acheter directement des bons du Trésor, chose qu’ils ne pouvaient faire auparavant, ouvre la voie à une seule et unique interprétation : l’Etat se prépare à lancer un emprunt national auquel les personnes physiques seraient invitées à souscrire.
Ce déroulé s’est opéré bien avant que le gouvernement ne sorte à l’international pour procéder, le 8 décembre dernier, à une levée sur le marché des Euro Bonds d’un montant global de 3 milliards de dollars en trois tranches de 750 millions USD sur 7 ans, 1 milliard USD sur 12 ans et 1,35 milliard USD sur 30 ans.
Au mois de novembre, la Commission des finances de la première chambre avait voté à l’unanimité un amendement du projet de loi de finances 2021.
Cet amendement, qui n’est pas des moindres, fut apporté par le Gouvernement et consiste à ce que les produits financiers perçus par les individus sur les emprunts d’Etat soient défiscalisés. Une sorte de carotte fiscale. L’argument développé alors est de permettre à l’Etat de se financer en mobilisant l’épargne publique.
Quoi de plus normal, tout un chacun se sentait concerné par la grande bataille livrée au Covid-19 et devait d’une manière ou d’une autre contribuer à l’effort de « guerre ».
N’empêche que, pour des initiés déjà rodés à la chose publique, cet amendement, de par le fait qu’il donne aux particuliers la possibilité de prêter à l’Etat ou plus exactement acheter directement des bons du Trésor, chose qu’ils ne pouvaient faire auparavant, ouvre la voie à une seule et unique interprétation : l’Etat se prépare à lancer un emprunt national auquel les personnes physiques seraient invitées à souscrire.
Ce déroulé s’est opéré bien avant que le gouvernement ne sorte à l’international pour procéder, le 8 décembre dernier, à une levée sur le marché des Euro Bonds d’un montant global de 3 milliards de dollars en trois tranches de 750 millions USD sur 7 ans, 1 milliard USD sur 12 ans et 1,35 milliard USD sur 30 ans.
Une semaine plus tard, et lors de sa traditionnelle conférence de presse tenue le 15 décembre, à l’issue du Conseil de la Banque centrale, M. Abdellatif Jouahri, interpellé sur le fait que ses projections n’aient pas pris en compte ce « nouveau venu », précise, alors, que l’idée de cet emprunt est « encore en train de germer et il est encore question du comment faire et quoi faire, faut-il ou ne faut-il pas défiscaliser ».
Avant d’ajouter que le ministère des Finances et le Gouvernement étaient en train de réfléchir à l’opportunité de pouvoir réussir un emprunt national d’un montant significatif dans des délais qui peuvent être rapides.
Un mois plus tard, le 16 janvier, l’Argentier du Royaume, lors de son passage à l’émission d’un confrère, confirme et de manière officielle le lancement en 2021 d’un emprunt national auprès du grand public dont les paramètres y afférents ne sont pas encore arrêtées.
Quoique les discussions avec les principaux acteurs concernés du marché des capitaux soient entamées pour justement se fixer sur les conditions à même de garantir plein succès cette opération.
Une opération qui, outre ladite exonération fiscale introduite dans le Budget 2021 et une cotation en Bourse, prévoit une émission de coupons suffisamment petits pour qu’il y est le maximum d’adhésion.
En attendant de voir plus clair en termes de montant, timing et d’objet de cet emprunt et de savoir s’il servirait, en ce contexte de récession et d’amenuisement des recettes fiscales…à la couverture des besoins du Trésor, à une prise de participation à la relance économique, au financement de la généralisation de la couverture sociale ou bien tout simplement à répondre à la grande problématique du cash, il convient de rappeler que le recours à ce genre d’emprunt est une vielle tradition marocaine.
Assurément, les plus de 50 ans se souviennent encore du premier grand emprunt national lancé en 1975 par feu Hassan II pour le développement des provinces du Sud. Un emprunt qui avait alors consacré l’un des moments de forte mobilisation autour d’une cause nationale.
Notre espoir est qu’il en serait de même au titre de cet emprunt 2021.
Par Noureddine BATIJE
Avant d’ajouter que le ministère des Finances et le Gouvernement étaient en train de réfléchir à l’opportunité de pouvoir réussir un emprunt national d’un montant significatif dans des délais qui peuvent être rapides.
Un mois plus tard, le 16 janvier, l’Argentier du Royaume, lors de son passage à l’émission d’un confrère, confirme et de manière officielle le lancement en 2021 d’un emprunt national auprès du grand public dont les paramètres y afférents ne sont pas encore arrêtées.
Quoique les discussions avec les principaux acteurs concernés du marché des capitaux soient entamées pour justement se fixer sur les conditions à même de garantir plein succès cette opération.
Une opération qui, outre ladite exonération fiscale introduite dans le Budget 2021 et une cotation en Bourse, prévoit une émission de coupons suffisamment petits pour qu’il y est le maximum d’adhésion.
En attendant de voir plus clair en termes de montant, timing et d’objet de cet emprunt et de savoir s’il servirait, en ce contexte de récession et d’amenuisement des recettes fiscales…à la couverture des besoins du Trésor, à une prise de participation à la relance économique, au financement de la généralisation de la couverture sociale ou bien tout simplement à répondre à la grande problématique du cash, il convient de rappeler que le recours à ce genre d’emprunt est une vielle tradition marocaine.
Assurément, les plus de 50 ans se souviennent encore du premier grand emprunt national lancé en 1975 par feu Hassan II pour le développement des provinces du Sud. Un emprunt qui avait alors consacré l’un des moments de forte mobilisation autour d’une cause nationale.
Notre espoir est qu’il en serait de même au titre de cet emprunt 2021.
Par Noureddine BATIJE