Cela fait désormais plus de huit ans que la seule raffinerie de pétrole au Maroc, la Samir, a cessé ses activités, plongeant le pays dans une situation énergétique précaire. Depuis 2015, l'usine située à Mohammédia est à l’arrêt, une décision qui a non seulement impacté la production nationale de pétrole, mais a aussi mis des centaines d'emplois en suspens. Face à cette impasse qui perdure, les syndicats de Samir, sous l'égide de la Confédération démocratique du travail (CDT), ont annoncé un sit-in pour le début du mois de novembre 2024, réclamant une solution immédiate à ce qu'ils appellent une crise orchestrée.
Depuis sa fermeture, les discussions pour la relance de la raffinerie n'ont abouti à rien de concret. La question de la Samir est restée dans un flou juridique et politique, passant par plusieurs étapes, y compris des procès internationaux au sein du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Mais l’attente devient insupportable pour les travailleurs de l'usine et les nombreux acteurs économiques qui dépendent de cette infrastructure stratégique.
Une affaire de souveraineté énergétique
La fermeture de la Samir n'a pas seulement des conséquences locales sur les employés et leurs familles, mais elle représente un défi national. Le Maroc, bien que modérément importateur de pétrole brut, se retrouve aujourd'hui à la merci des fluctuations du marché mondial des hydrocarbures. Alors que le monde fait face à une inflation énergétique galopante, la Samir pourrait être un atout majeur dans la lutte pour l'indépendance énergétique du pays. L'inaction des autorités face à ce potentiel inexploité est un sujet de frustration pour les syndicats et les travailleurs qui, au-delà de la défense de leurs droits, portent un message de responsabilité nationale.
« Nous ne pouvons pas continuer ainsi, à dépendre entièrement des importations pour répondre à nos besoins en pétrole, » affirme l'un des représentants syndicaux. « Nous avons les infrastructures, nous avons la main-d'œuvre qualifiée. Tout ce qu'il manque, c'est la volonté politique de réactiver la raffinerie. »
Un bras de fer social
Le sit-in prévu pour novembre n'est pas une première. Depuis 2015, les employés de la Samir ont multiplié les appels, les manifestations et les actions en justice pour tenter de relancer les activités de la raffinerie. Mais la conjoncture actuelle, marquée par des prix record du pétrole, redonne une urgence particulière à cette nouvelle action. Les syndicats pointent du doigt un État qui semble privilégier les importations au détriment de l'auto-suffisance. Ils dénoncent également un manque de transparence sur l'état des négociations avec les investisseurs potentiels, laissant les employés dans une incertitude prolongée.
Pour les observateurs, ce sit-in pourrait marquer un tournant dans la gestion de la crise de la Samir. Si les syndicats parviennent à attirer suffisamment d'attention, la pression sur le gouvernement pourrait s'intensifier, d’autant plus que le Maroc se trouve dans une phase critique où la transition énergétique est sur toutes les lèvres.
L'avenir de la Samir : une question politique
Relancer la Samir n'est pas une décision simple. Le coût de remise en état de la raffinerie est colossal, et les pourparlers avec les investisseurs étrangers ont été jusqu'à présent infructueux. Pourtant, pour les syndicats et les employés, la Samir représente bien plus qu'une usine : c'est un symbole de la lutte pour l'indépendance énergétique, un combat qui prend aujourd'hui une dimension sociale, voire politique. Les syndicats sont clairs : si l'État ne prend pas rapidement des mesures pour sauver l'industrie pétrolière nationale, d'autres actions suivront. Ce sit-in n'est qu'un prélude à une mobilisation plus large, disent-ils.
Face à une crise mondiale des énergies fossiles, laisser une infrastructure aussi cruciale à l'abandon est perçu comme un non-sens. Mais au-delà de l'énergie, ce sont des emplois et des familles qui sont en jeu, faisant de ce conflit bien plus qu'une simple bataille industrielle.
Depuis sa fermeture, les discussions pour la relance de la raffinerie n'ont abouti à rien de concret. La question de la Samir est restée dans un flou juridique et politique, passant par plusieurs étapes, y compris des procès internationaux au sein du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Mais l’attente devient insupportable pour les travailleurs de l'usine et les nombreux acteurs économiques qui dépendent de cette infrastructure stratégique.
Une affaire de souveraineté énergétique
La fermeture de la Samir n'a pas seulement des conséquences locales sur les employés et leurs familles, mais elle représente un défi national. Le Maroc, bien que modérément importateur de pétrole brut, se retrouve aujourd'hui à la merci des fluctuations du marché mondial des hydrocarbures. Alors que le monde fait face à une inflation énergétique galopante, la Samir pourrait être un atout majeur dans la lutte pour l'indépendance énergétique du pays. L'inaction des autorités face à ce potentiel inexploité est un sujet de frustration pour les syndicats et les travailleurs qui, au-delà de la défense de leurs droits, portent un message de responsabilité nationale.
« Nous ne pouvons pas continuer ainsi, à dépendre entièrement des importations pour répondre à nos besoins en pétrole, » affirme l'un des représentants syndicaux. « Nous avons les infrastructures, nous avons la main-d'œuvre qualifiée. Tout ce qu'il manque, c'est la volonté politique de réactiver la raffinerie. »
Un bras de fer social
Le sit-in prévu pour novembre n'est pas une première. Depuis 2015, les employés de la Samir ont multiplié les appels, les manifestations et les actions en justice pour tenter de relancer les activités de la raffinerie. Mais la conjoncture actuelle, marquée par des prix record du pétrole, redonne une urgence particulière à cette nouvelle action. Les syndicats pointent du doigt un État qui semble privilégier les importations au détriment de l'auto-suffisance. Ils dénoncent également un manque de transparence sur l'état des négociations avec les investisseurs potentiels, laissant les employés dans une incertitude prolongée.
Pour les observateurs, ce sit-in pourrait marquer un tournant dans la gestion de la crise de la Samir. Si les syndicats parviennent à attirer suffisamment d'attention, la pression sur le gouvernement pourrait s'intensifier, d’autant plus que le Maroc se trouve dans une phase critique où la transition énergétique est sur toutes les lèvres.
L'avenir de la Samir : une question politique
Relancer la Samir n'est pas une décision simple. Le coût de remise en état de la raffinerie est colossal, et les pourparlers avec les investisseurs étrangers ont été jusqu'à présent infructueux. Pourtant, pour les syndicats et les employés, la Samir représente bien plus qu'une usine : c'est un symbole de la lutte pour l'indépendance énergétique, un combat qui prend aujourd'hui une dimension sociale, voire politique. Les syndicats sont clairs : si l'État ne prend pas rapidement des mesures pour sauver l'industrie pétrolière nationale, d'autres actions suivront. Ce sit-in n'est qu'un prélude à une mobilisation plus large, disent-ils.
Face à une crise mondiale des énergies fossiles, laisser une infrastructure aussi cruciale à l'abandon est perçu comme un non-sens. Mais au-delà de l'énergie, ce sont des emplois et des familles qui sont en jeu, faisant de ce conflit bien plus qu'une simple bataille industrielle.