Il y a d’abord cette série dite historique faisant le récit de la conquête de l’Andalousie, parsemée d’erreurs historiques, selon les experts du sujet, qui semble semer les graines de la discorde plutôt que d’instruire sur les grandes réalisations de la civilisation marocaine et les hauts faits des illustres personnages qui ont façonné l’Histoire du Maroc.
Quand Tarek Ibn Zyad, gouverneur amazigh de Tanger du temps de la dynastie omeyade, débarqua à Algésiras, un 30 avril de l’an 711 à la tête de quelques 7.000 guerriers musulmans, en majorité des amazighs également, pour affronter les armées wisigoths chrétiennes, ce n’était sûrement pas pour que cet acte d’audace, guidé par la volonté de propager la foi musulmane, soit dénaturé, 1311 ans plus tard, par des considérations bassement ethniques, ni instrumentalisé pour semer la zizanie entre les Marocains sur la base d’un panarabisme éculé, revisité par des islamistes à l’esprit encore plus tordu.
Le débat provoqué par ladite série constitue, toutefois, un excellent motif pour songer à mieux instruire les Marocains sur leur Histoire, en produisant localement des séries qui s’inspirent des pages les plus glorieuses de l’Histoire du Maroc, plutôt que de laisser des étrangers s’emparer de ce patrimoine national et déformer les faits au gré de leurs penchants idéologiques.
Et pour clore définitivement le chapitre sur les origines ethniques des Marocains, un échantillonnage génétique de la population permettrait de mettre, scientifiquement, les points sur les « i ».
Certains y perdraient leurs illusions sur leur ascendance, mais c’est tant mieux pour pouvoir enfin enterrer ce faux débat et admettre que la marocanité, une mosaïque ethnoculturelle faisant entité unique, est la référence fondamentale des temps présents.
Le cas de la seconde série à l’origine d’une campagne de critiques sur les réseaux sociaux est, malheureusement, plus vulgaire.
Le scénario porte sur une « chikha », ce qui a suscité des remarques acerbes et l’ire des plus dévots.
Si le thème en soi ne fait que traiter d’une réalité sociale, banale pour les uns, honteuse pour d’autres, le choix de la programmation de ladite série pendant ce mois de ramadan paraît, en effet, des plus incongrues.
Après tout, l’année compte onze autres mois que celui du ramadan, ou la diffusion d’une telle série n’aurait pas prêté à des débats aussi enflammés, ou du moins les critiques à son sujet n’auraient pas attiré autant l’attention de l’opinion publique.
Bref, nos chères chaînes de télévision nationales, financées avec nos impôts, se payent le luxe de se narguer leurs téléspectateurs en ce mois sacré du ramadan.
Et l’on regarde, avec tristesse, toutes les têtes autour de la table du ftour penchées sur leurs smartphones, sans même que l’on puisse narrer cette belle époque ou l’on se retrouvait autour du spectacle d’une série à thématique consensuelle, pour la digestion paisible d’un bol de harira sans maux de tête.
Quand Tarek Ibn Zyad, gouverneur amazigh de Tanger du temps de la dynastie omeyade, débarqua à Algésiras, un 30 avril de l’an 711 à la tête de quelques 7.000 guerriers musulmans, en majorité des amazighs également, pour affronter les armées wisigoths chrétiennes, ce n’était sûrement pas pour que cet acte d’audace, guidé par la volonté de propager la foi musulmane, soit dénaturé, 1311 ans plus tard, par des considérations bassement ethniques, ni instrumentalisé pour semer la zizanie entre les Marocains sur la base d’un panarabisme éculé, revisité par des islamistes à l’esprit encore plus tordu.
Le débat provoqué par ladite série constitue, toutefois, un excellent motif pour songer à mieux instruire les Marocains sur leur Histoire, en produisant localement des séries qui s’inspirent des pages les plus glorieuses de l’Histoire du Maroc, plutôt que de laisser des étrangers s’emparer de ce patrimoine national et déformer les faits au gré de leurs penchants idéologiques.
Et pour clore définitivement le chapitre sur les origines ethniques des Marocains, un échantillonnage génétique de la population permettrait de mettre, scientifiquement, les points sur les « i ».
Certains y perdraient leurs illusions sur leur ascendance, mais c’est tant mieux pour pouvoir enfin enterrer ce faux débat et admettre que la marocanité, une mosaïque ethnoculturelle faisant entité unique, est la référence fondamentale des temps présents.
Le cas de la seconde série à l’origine d’une campagne de critiques sur les réseaux sociaux est, malheureusement, plus vulgaire.
Le scénario porte sur une « chikha », ce qui a suscité des remarques acerbes et l’ire des plus dévots.
Si le thème en soi ne fait que traiter d’une réalité sociale, banale pour les uns, honteuse pour d’autres, le choix de la programmation de ladite série pendant ce mois de ramadan paraît, en effet, des plus incongrues.
Après tout, l’année compte onze autres mois que celui du ramadan, ou la diffusion d’une telle série n’aurait pas prêté à des débats aussi enflammés, ou du moins les critiques à son sujet n’auraient pas attiré autant l’attention de l’opinion publique.
Bref, nos chères chaînes de télévision nationales, financées avec nos impôts, se payent le luxe de se narguer leurs téléspectateurs en ce mois sacré du ramadan.
Et l’on regarde, avec tristesse, toutes les têtes autour de la table du ftour penchées sur leurs smartphones, sans même que l’on puisse narrer cette belle époque ou l’on se retrouvait autour du spectacle d’une série à thématique consensuelle, pour la digestion paisible d’un bol de harira sans maux de tête.