L’édition marocaine, une économie fragile
La plupart des maisons d’édition marocaines sont des structures légères, souvent montées par un seul passionné — parfois un auteur, un enseignant ou un retraité désireux de publier et faire connaître des textes qu’il juge essentiels. Le capital de départ est réduit, le nombre d’ouvrages publiés par an aussi. Nombreuses sont celles qui ne publient qu’un ou deux titres par an.
Il s’agit d’un modèle artisanal, dans le bon et le mauvais sens du terme : liberté éditoriale mais faiblesse économique, passion mais isolement, création mais manque de visibilité.
Le casse-tête de la distribution
Publier un livre, c’est une chose. Le faire lire, c’en est une autre. Le document montre clairement que la grande majorité des éditeurs n’ont pas de stratégie de diffusion. Ils déposent leurs ouvrages dans quelques librairies proches, les présentent lors de salons (souvent à leurs frais), ou les écoulent via les réseaux personnels de l’auteur.
Sans réseau de librairies décentralisé, sans distributeurs structurés, et avec un taux très faible de ventes en ligne, l’édition marocaine fonctionne souvent en circuit fermé. Ce n’est pas la qualité des livres qui fait défaut, mais leur capacité à atteindre un lectorat potentiel.
Un métier à revaloriser
Dans ce contexte, le métier d’éditeur reste mal défini. Il est peu reconnu socialement, peu protégé juridiquement et peu soutenu financièrement. Aucune formation diplômante spécialisée n’existe à l’échelle nationale, et les dispositifs d’aide à la publication ne sont ni stables ni suffisants pour garantir une pérennité du métier.
Beaucoup d’éditeurs marocains se retrouvent ainsi dans la double posture de producteurs culturels et de survivants économiques. Une contradiction intenable à long terme.
Il s’agit d’un modèle artisanal, dans le bon et le mauvais sens du terme : liberté éditoriale mais faiblesse économique, passion mais isolement, création mais manque de visibilité.
Le casse-tête de la distribution
Publier un livre, c’est une chose. Le faire lire, c’en est une autre. Le document montre clairement que la grande majorité des éditeurs n’ont pas de stratégie de diffusion. Ils déposent leurs ouvrages dans quelques librairies proches, les présentent lors de salons (souvent à leurs frais), ou les écoulent via les réseaux personnels de l’auteur.
Sans réseau de librairies décentralisé, sans distributeurs structurés, et avec un taux très faible de ventes en ligne, l’édition marocaine fonctionne souvent en circuit fermé. Ce n’est pas la qualité des livres qui fait défaut, mais leur capacité à atteindre un lectorat potentiel.
Un métier à revaloriser
Dans ce contexte, le métier d’éditeur reste mal défini. Il est peu reconnu socialement, peu protégé juridiquement et peu soutenu financièrement. Aucune formation diplômante spécialisée n’existe à l’échelle nationale, et les dispositifs d’aide à la publication ne sont ni stables ni suffisants pour garantir une pérennité du métier.
Beaucoup d’éditeurs marocains se retrouvent ainsi dans la double posture de producteurs culturels et de survivants économiques. Une contradiction intenable à long terme.
L’avis de l’avocat du diable
Le Maroc ne manque pas d’éditeurs : il manque d’un écosystème. Tant qu’un éditeur devra être imprimeur, graphiste, livreur et commercial à la fois, il ne pourra ni faire émerger de vraies politiques éditoriales, ni soutenir la création sur le long terme. L’édition n’est pas un loisir, c’est une industrie fragile qui mérite un accompagnement. Sinon, elle finira par publier… uniquement ses propres lamentations.