Par Gabriel Banon
Les évènements d’Ukraine ne sont pas simplement l’expression d’un pouvoir solitaire, ils sont surtout l’expression d’une remise en cause de l’ordre mondial tel que nous l’avons vécu ou subi depuis la deuxième guerre mondiale.
L’Occident derrière les États-Unis d’Amérique a depuis, considéré être le guide du reste du monde et l’exemple à suivre. Le « monde blanc » s’était arrogé la suprématie économique, technologique et militaire et ce, sans partage.
Les accords de Bretton Woods depuis juillet 1944, dessinaient les grandes lignes du système financier international de l'après-Seconde Guerre mondiale, et caractérisaient la monnaie américaine comme convertible en or sur une base fixe de I gramme d’or pour un dollar.
Le 15 août 1971, en annonçant, unilatéralement, la fin de la convertibilité en or du dollar, le président américain de l'époque, Richard Nixon, a sonné le glas de Bretton Woods. Les déficits budgétaires américains et la dégradation de la balance des paiements courants des États-Unis provoqués par la guerre du Vietnam et le financement inflationniste du « Welfare State » en sont la cause.
Les accords de la Jamaïque entérineront formellement cette situation le 8 janvier 1976. Le dollar, reste inconvertible. C'est de cette époque que date la désormais célèbre formule attribuée au secrétaire américain au Trésor, John Connally : « Le dollar est notre devise et votre problème. » Le flottement, sinon l'instabilité des monnaies était ainsi institutionnalisé.
Mais, adossé à leur suprématie militaire, les États-Unis imposent petit à petit le dollar comme monnaie de réserve et devise universelle de paiement, spécialement pour les énergies fossiles. La machine à imprimer le dollar s’emballe et personne aujourd’hui ne connait le montant de la circulation fiduciaire du dollar.
Cette suprématie du dollar et l’endettement de Washington toujours plus grand, posent le problème de l’équité économique pour les principales capitales d’Europe et d’ailleurs. L’épargne mondiale est ainsi siphonnée par les Américains qui ont donné également un pouvoir supplémentaire à leur monnaie : quiconque utilise le dollar, même pour des opérations commerciales ou financières hors du territoire américain, est justiciable des tribunaux américains. Telle était encore la situation jusqu’au déclenchement de la guerre d’Ukraine.
Immédiatement des trains de sanctions se sont abattus sur la Russie et une tentative d’isolement mis en route.
Les stratèges, derrière Washington firent tous une énorme erreur de jugement. La Russie est d’abord la première puissance militaire avec les États-Unis, particulièrement pour l’armement nucléaire et les nouvelles applications de l’intelligence artificielle dans l’armement. La guerre d’Ukraine a donné l’occasion à Moscou de distiller par-ci par-là des nouvelles armes dont le grand publique ignorait l’existence comme le missile hypersonique.
Alliée à la première puissance commerciale du monde, la Chine, les sanctions ne pouvaient influencer la politique du Kremlin. Par contre elles provoquent des contre-sanctions douloureuses pour le consommateur européen. Le citoyen lambda découvre subitement la dépendance de l’Occident, en premier chef l’Europe, de nombreuses matières premières essentielles dont la Russie est soit le plus grand producteur du monde, soit le principal fournisseur tels que le gaz, le pétrole ou encore le blé.
Récemment, la décision du Kremlin d’exiger le paiement de ses fournitures en roubles risque de donner un coup d’arrêt à l’hégémonie de la monnaie américaine et mettre en question la suprématie du monde occidentale. Si Moscou généralisait cette exigence à tout son export et que Pékin suivait son allié pour le Yuan, l’ordre mondial serait complétement bouleversé et le déclin de l’Occident acté.
Ceci explique peut-être cette union sacrée des Etats européens derrière les États-Unis d’Amérique que l’on constate aujourd’hui. Ils ne défendent pas l’Ukraine au comportement plus que douteux durant la dernière guerre mondiale, mais en réalité, la survie du monde occidental.
L’Occident derrière les États-Unis d’Amérique a depuis, considéré être le guide du reste du monde et l’exemple à suivre. Le « monde blanc » s’était arrogé la suprématie économique, technologique et militaire et ce, sans partage.
Les accords de Bretton Woods depuis juillet 1944, dessinaient les grandes lignes du système financier international de l'après-Seconde Guerre mondiale, et caractérisaient la monnaie américaine comme convertible en or sur une base fixe de I gramme d’or pour un dollar.
Le 15 août 1971, en annonçant, unilatéralement, la fin de la convertibilité en or du dollar, le président américain de l'époque, Richard Nixon, a sonné le glas de Bretton Woods. Les déficits budgétaires américains et la dégradation de la balance des paiements courants des États-Unis provoqués par la guerre du Vietnam et le financement inflationniste du « Welfare State » en sont la cause.
Les accords de la Jamaïque entérineront formellement cette situation le 8 janvier 1976. Le dollar, reste inconvertible. C'est de cette époque que date la désormais célèbre formule attribuée au secrétaire américain au Trésor, John Connally : « Le dollar est notre devise et votre problème. » Le flottement, sinon l'instabilité des monnaies était ainsi institutionnalisé.
Mais, adossé à leur suprématie militaire, les États-Unis imposent petit à petit le dollar comme monnaie de réserve et devise universelle de paiement, spécialement pour les énergies fossiles. La machine à imprimer le dollar s’emballe et personne aujourd’hui ne connait le montant de la circulation fiduciaire du dollar.
Cette suprématie du dollar et l’endettement de Washington toujours plus grand, posent le problème de l’équité économique pour les principales capitales d’Europe et d’ailleurs. L’épargne mondiale est ainsi siphonnée par les Américains qui ont donné également un pouvoir supplémentaire à leur monnaie : quiconque utilise le dollar, même pour des opérations commerciales ou financières hors du territoire américain, est justiciable des tribunaux américains. Telle était encore la situation jusqu’au déclenchement de la guerre d’Ukraine.
Immédiatement des trains de sanctions se sont abattus sur la Russie et une tentative d’isolement mis en route.
Les stratèges, derrière Washington firent tous une énorme erreur de jugement. La Russie est d’abord la première puissance militaire avec les États-Unis, particulièrement pour l’armement nucléaire et les nouvelles applications de l’intelligence artificielle dans l’armement. La guerre d’Ukraine a donné l’occasion à Moscou de distiller par-ci par-là des nouvelles armes dont le grand publique ignorait l’existence comme le missile hypersonique.
Alliée à la première puissance commerciale du monde, la Chine, les sanctions ne pouvaient influencer la politique du Kremlin. Par contre elles provoquent des contre-sanctions douloureuses pour le consommateur européen. Le citoyen lambda découvre subitement la dépendance de l’Occident, en premier chef l’Europe, de nombreuses matières premières essentielles dont la Russie est soit le plus grand producteur du monde, soit le principal fournisseur tels que le gaz, le pétrole ou encore le blé.
Récemment, la décision du Kremlin d’exiger le paiement de ses fournitures en roubles risque de donner un coup d’arrêt à l’hégémonie de la monnaie américaine et mettre en question la suprématie du monde occidentale. Si Moscou généralisait cette exigence à tout son export et que Pékin suivait son allié pour le Yuan, l’ordre mondial serait complétement bouleversé et le déclin de l’Occident acté.
Ceci explique peut-être cette union sacrée des Etats européens derrière les États-Unis d’Amérique que l’on constate aujourd’hui. Ils ne défendent pas l’Ukraine au comportement plus que douteux durant la dernière guerre mondiale, mais en réalité, la survie du monde occidental.
Rédigé par Gabriel Banon sur Quid -