« Almasrah yataharrak » (le théâtre bouge) est le slogan qui a été choisi pour cette grande initiative pour « inciter les professionnels du théâtre à raisonner en termes d’industrie culturelle » selon les dire du jeune ministre de la culture, de la jeunesse et de la communication, lors du point de presse dédié, qui a eu lieu le 20 décembre 2021.
Les pièces en question seront sélectionnées par une commission, bien sûr. Ensuite, elles seront diffusées sur la chaîne Athaqafia, « afin de combler le besoin de culture chez le grand public marocain » toujours selon M. Bensaid.
En apparence, tout semble faire croire que cette initiative changera la réalité des professionnels des planches qui ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire liée au Covid-19. Une sorte de « soutien » accordé par le ministère et la SNRT pour « sauver » le secteur et le promouvoir.
Seulement, une question mérite d’être posée : Cette logique de subvention est-elle vraiment une solution ? Le système lancé par le ministère du temps de M. Achâari, au gouvernement d’alternance, a-t-il fait évoluer le secteur ? Ensuite, lorsque l’on sait que le taux d’audience de toutes les chaînes de la SNRT (en dehors d’Al Aoula) est de 2,6%, quel impact aurait la diffusion de ces pièces sur « Athaqafia », dont le taux est proche de 0%, sur la notoriété de ces créations artistiques ?
Enfin, lorsqu’on sait que la chaîne culturelle elle-même fonctionne sans budget. Et qu’elle ne bénéficie que très peu d’effort de promotion pour avoir une notoriété propre à elle, malgré les efforts de ses équipes pour produire des émissions de qualité. Comment voulez-vous que celle-ci puisse devenir un « soutien » pour le théâtre national alors qu’elle a besoin d’être soutenue en premier lieu ?
Tout observateur avisé vous dira que ces mesurettes n’auront aucun effet réel sur la production culturelle marocaine, et celle du théâtre en particulier. Les différents secteurs de la culture ont besoin de bien plus pour pouvoir être qualifiés d’industries. Ils ont besoin d’une réflexion stratégique et pluridisciplinaire pour la création des structures nécessaires à l’établissement de vrais marchés de la culture, non pas une logique de bouche-trous qui ne sert qu’à maintenir les gens de la culture dans la posture du mendiant qui attend son aumône.
Dans cette configuration nous sommes encore bien loin de l’idée de faire de notre culture un « soft power » efficace sur le plan international.
Les pièces en question seront sélectionnées par une commission, bien sûr. Ensuite, elles seront diffusées sur la chaîne Athaqafia, « afin de combler le besoin de culture chez le grand public marocain » toujours selon M. Bensaid.
En apparence, tout semble faire croire que cette initiative changera la réalité des professionnels des planches qui ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire liée au Covid-19. Une sorte de « soutien » accordé par le ministère et la SNRT pour « sauver » le secteur et le promouvoir.
Seulement, une question mérite d’être posée : Cette logique de subvention est-elle vraiment une solution ? Le système lancé par le ministère du temps de M. Achâari, au gouvernement d’alternance, a-t-il fait évoluer le secteur ? Ensuite, lorsque l’on sait que le taux d’audience de toutes les chaînes de la SNRT (en dehors d’Al Aoula) est de 2,6%, quel impact aurait la diffusion de ces pièces sur « Athaqafia », dont le taux est proche de 0%, sur la notoriété de ces créations artistiques ?
Enfin, lorsqu’on sait que la chaîne culturelle elle-même fonctionne sans budget. Et qu’elle ne bénéficie que très peu d’effort de promotion pour avoir une notoriété propre à elle, malgré les efforts de ses équipes pour produire des émissions de qualité. Comment voulez-vous que celle-ci puisse devenir un « soutien » pour le théâtre national alors qu’elle a besoin d’être soutenue en premier lieu ?
Tout observateur avisé vous dira que ces mesurettes n’auront aucun effet réel sur la production culturelle marocaine, et celle du théâtre en particulier. Les différents secteurs de la culture ont besoin de bien plus pour pouvoir être qualifiés d’industries. Ils ont besoin d’une réflexion stratégique et pluridisciplinaire pour la création des structures nécessaires à l’établissement de vrais marchés de la culture, non pas une logique de bouche-trous qui ne sert qu’à maintenir les gens de la culture dans la posture du mendiant qui attend son aumône.
Dans cette configuration nous sommes encore bien loin de l’idée de faire de notre culture un « soft power » efficace sur le plan international.
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