La transition vers la mobilité électrique, une des solutions pour respecter les zones à faibles émissions (ZFE), est loin d'être évidente pour de nombreux ménages modestes. Environ un ménage sur dix serait prêt à acheter une voiture électrique aujourd'hui, ce qui souligne un certain scepticisme quant à leur impact environnemental positif (33%). Cependant, le facteur financier est l'obstacle majeur, 72% des Français interrogés expliquant que des freins financiers les empêchent d'opter pour une voiture électrique. En outre, le budget moyen alloué à l'automobile par les ménages modestes est en baisse, passant de 273€ en 2022 à 262€ en 2023, soit une diminution de 11€.

Certains pourraient argumenter que les VE sont de plus en plus accessibles sur le marché de l'occasion, avec une variété de modèles tels que la Renault Zoe, la Nissan Leaf, la Peugeot e-208 ou encore l'Opel Corsa électrique disponibles en seconde main. Cependant, l'étude Opinionway commandée par Aramis révèle que de nombreuses personnes interrogées ne sont pas convaincues par les aides à l'achat de véhicules électrifiés, même lorsque des dispositifs tels que le leasing social de VE à 100 euros par mois sont disponibles. En outre, la complexité des aides, avec une multitude de mécanismes tels que le leasing social, le bonus écologique, le malus au poids, etc., dissuade de nombreux automobilistes de se tourner vers une mobilité plus respectueuse de l'environnement.

Il est également important de noter que bien que les immatriculations de VE aient augmenté en septembre, traditionnellement un mois favorable aux ventes, il faudra attendre janvier pour évaluer la part de marché réelle des VE en France sur l'ensemble de l'année. Néanmoins, il est évident que les Français aux revenus modestes semblent encore se heurter à des obstacles pour embrasser pleinement la mobilité électrique, en attendant l'arrivée de modèles électriques plus abordables tels que la Renault R5 ou la nouvelle Citroën C3 électrique.