Regarder des manifestants américains battre la pavé à Washington en soutien aux Palestiniens n’a pas du ravir l’actuel occupant de la Maison blanche.
De son bureau ovale, Joe Biden entend les grondements de colère de l’aile gauche du parti démocrate.
De la représentante démocrate d’origine palestinienne, Rashida Tlaib, au sénateur coqueluche des gauchistes, Bernie Sanders, en passant par la non moins populaire Alexandria Ocasio-Cortez, la pression se fait très forte sur Biden pour qu’il se montre plus intransigeant envers Israël.
De son bureau ovale, Joe Biden entend les grondements de colère de l’aile gauche du parti démocrate.
De la représentante démocrate d’origine palestinienne, Rashida Tlaib, au sénateur coqueluche des gauchistes, Bernie Sanders, en passant par la non moins populaire Alexandria Ocasio-Cortez, la pression se fait très forte sur Biden pour qu’il se montre plus intransigeant envers Israël.
Hypocrisie dévoilée
Bien entendu, il n’est nullement question pour le président des Etats-Unis de contrarier la volonté d’Israël.
Depuis que des avions israéliens ont bombardé un navire de guerre américain, l’USS Liberty, en 1967, tuant 34 membres de l’équipage, sans que Washington n’en fasse payer le prix à Tel-Aviv, il est de notoriété publique que la souveraineté des Etats-Unis s’arrête là ou commencent les intérêts d’Israël.
L’administration Biden a bien essayé de se montrer un peu moins anti-palestinienne que celle de Trump, promettant de se remettre à financer l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui s’occupe des réfugiés palestiniens. 235 millions de dollars lui seront alloués.
Une somme qui paraît risible comparée aux 735 millions de dollars d’armes vendus à Israël, qui aurait le ‘droit de se défendre’ contre l’armement artisanal des factions palestiniennes.
L’aile gauche du parti démocrate est d’ailleurs opposée à cette transaction.
Depuis que des avions israéliens ont bombardé un navire de guerre américain, l’USS Liberty, en 1967, tuant 34 membres de l’équipage, sans que Washington n’en fasse payer le prix à Tel-Aviv, il est de notoriété publique que la souveraineté des Etats-Unis s’arrête là ou commencent les intérêts d’Israël.
L’administration Biden a bien essayé de se montrer un peu moins anti-palestinienne que celle de Trump, promettant de se remettre à financer l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui s’occupe des réfugiés palestiniens. 235 millions de dollars lui seront alloués.
Une somme qui paraît risible comparée aux 735 millions de dollars d’armes vendus à Israël, qui aurait le ‘droit de se défendre’ contre l’armement artisanal des factions palestiniennes.
L’aile gauche du parti démocrate est d’ailleurs opposée à cette transaction.
Insuffisance des accords d'Abraham
Et quand la France cherche à jouer sa propre partition à l’ONU, demandant une résolution du Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien, les Etats-Unis sont bien obligés de jouer à visage découvert.
Washington a rejeté, trois fois de suite, l’initiative de Paris.
Joe Biden se doit de trouver une nouvelle approche pour traiter le conflit israélo-palestinien, le constat d’échec de la politique de Donald Trump à ce sujet étant flagrant.
Netanyahou et Trump ont cru pouvoir enterrer la question palestinienne sous les accords d’Abraham. Elle est revenue en force, sur le devant de l’actualité internationale, rappeler que le problème ne peut être résolu sans accorder leurs droits aux Palestiniens.
La politique déséquilibrée des Etats-Unis en faveur d’Israël a ainsi donné l’occasion à l’Iran, qui soutient le Jihad islamique à Gaza, et la Turquie, qui appuie de son côté le Hamas, à influer, selon leurs propres intérêts, sur le déroulement des évènements en Palestine.
Washington a rejeté, trois fois de suite, l’initiative de Paris.
Joe Biden se doit de trouver une nouvelle approche pour traiter le conflit israélo-palestinien, le constat d’échec de la politique de Donald Trump à ce sujet étant flagrant.
Netanyahou et Trump ont cru pouvoir enterrer la question palestinienne sous les accords d’Abraham. Elle est revenue en force, sur le devant de l’actualité internationale, rappeler que le problème ne peut être résolu sans accorder leurs droits aux Palestiniens.
La politique déséquilibrée des Etats-Unis en faveur d’Israël a ainsi donné l’occasion à l’Iran, qui soutient le Jihad islamique à Gaza, et la Turquie, qui appuie de son côté le Hamas, à influer, selon leurs propres intérêts, sur le déroulement des évènements en Palestine.
Perdants sur les deux tableaux
Les Etats-Unis vont continuer à appuyer, coûte que coûte Israël, aussi vexés soient-ils de voir Netanyahou n’en faire qu’à sa tête, mais ne sauront la protéger de ses propres démons.
Israël est au bord de la guerre civile, juifs et arabes israéliens en sont à couteaux tirés.
Déchiré entre la volonté d’un Etat ‘juif’, dans lequel les Arabes, musulmans et chrétiens, ne sont que des citoyens de seconde zone, et l’ambition de démocratie, le projet sioniste est en train d’échouer.
Les Etats-Unis se retrouvent, donc, face à un allié, Israël, qui doute désormais de lui-même malgré sa suprématie militaire, et des Palestiniens qui refusent de plier, même après 73 ans à cumuler les déconvenues.
De la fenêtre de son bureau ovale, à la Maison blanche, Joe Biden ne peut que remarquer, avec chagrin, le conflit israélo-palestinien débarquer sur la scène politique des Etats-Unis, au moment ou la voix de Washington est de moins en moins audible au Proche-Orient.
Israël est au bord de la guerre civile, juifs et arabes israéliens en sont à couteaux tirés.
Déchiré entre la volonté d’un Etat ‘juif’, dans lequel les Arabes, musulmans et chrétiens, ne sont que des citoyens de seconde zone, et l’ambition de démocratie, le projet sioniste est en train d’échouer.
Les Etats-Unis se retrouvent, donc, face à un allié, Israël, qui doute désormais de lui-même malgré sa suprématie militaire, et des Palestiniens qui refusent de plier, même après 73 ans à cumuler les déconvenues.
De la fenêtre de son bureau ovale, à la Maison blanche, Joe Biden ne peut que remarquer, avec chagrin, le conflit israélo-palestinien débarquer sur la scène politique des Etats-Unis, au moment ou la voix de Washington est de moins en moins audible au Proche-Orient.