Invité par des parlementaires républicains à prononcer un discours au Congrès des Etats-Unis, Benjamin Netanyahou n’a trouvé ni le président Joe Biden, ni sa vice-présidente Kamala Harris, ni même le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Antony Blinken, pour l’accueillir à l’aéroport.
La Maison blanche est parfaitement consciente que Netanyahou parie sur le retour de Donald Trump au pouvoir pour ne céder en rien sur l’accord de cessez-le-feu à Gaza proposé par le président Biden, qu’il avait pourtant auparavant accepté autant que le Hamas palestinien.
Ainsi, malgré toute l’aide apportée par l’administration Biden à Israël dans sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, aide qui a suscité le désaveu de la jeunesse du parti démocrate, Netanyahou n’a pas hésité à se retourner contre le président Biden, comme il l’avait d’ailleurs déjà fait avec Donald Trump à la fin de son mandat.
La Maison blanche est parfaitement consciente que Netanyahou parie sur le retour de Donald Trump au pouvoir pour ne céder en rien sur l’accord de cessez-le-feu à Gaza proposé par le président Biden, qu’il avait pourtant auparavant accepté autant que le Hamas palestinien.
Ainsi, malgré toute l’aide apportée par l’administration Biden à Israël dans sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, aide qui a suscité le désaveu de la jeunesse du parti démocrate, Netanyahou n’a pas hésité à se retourner contre le président Biden, comme il l’avait d’ailleurs déjà fait avec Donald Trump à la fin de son mandat.
Croyances dangereuses
Benjamin Netanyahou ne peut éviter la prison qu’en restant à la tête du gouvernement, ce qui exige de sa part de refuser tout compromis avec les Palestiniens pour ne pas perdre le soutien politique de ses deux alliés d’extrême droit israélienne, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich.
En se tenant devant les élus du peuple américain au congrès pour prononcer son discours, envers et contre la volonté de l’exécutif américain, Netanyahou conforte l’image d’un système politique américain dont le lobby juif Aipac tient les rênes, ce qui ne sert en rien les intérêts des Etats-Unis sur la scène internationale.
Tout aussi intoxiqués de mythes religieux millénaristes que leurs confrères de l’extrême droite israélienne, les chrétiens évangélistes, qui votent républicain, apportent tout leur appui à Israël dans sa volonté de nettoyer ethniquement la Palestine, et ce dans la perspective d’accélérer le retour du Messie.
Les Palestiniens n’ont donc pas grand-chose à espérer d’un éventuel retour de Donald Trump à la Maison blanche, bien au contraire. Même si Trump n’apprécie pas particulièrement Netanyahou, il ne prendra aucune mesure envers Israël qui risquerait de lui mettre à dos ses électeurs évangélistes.
En se tenant devant les élus du peuple américain au congrès pour prononcer son discours, envers et contre la volonté de l’exécutif américain, Netanyahou conforte l’image d’un système politique américain dont le lobby juif Aipac tient les rênes, ce qui ne sert en rien les intérêts des Etats-Unis sur la scène internationale.
Tout aussi intoxiqués de mythes religieux millénaristes que leurs confrères de l’extrême droite israélienne, les chrétiens évangélistes, qui votent républicain, apportent tout leur appui à Israël dans sa volonté de nettoyer ethniquement la Palestine, et ce dans la perspective d’accélérer le retour du Messie.
Les Palestiniens n’ont donc pas grand-chose à espérer d’un éventuel retour de Donald Trump à la Maison blanche, bien au contraire. Même si Trump n’apprécie pas particulièrement Netanyahou, il ne prendra aucune mesure envers Israël qui risquerait de lui mettre à dos ses électeurs évangélistes.
Alternatives émergentes
La Chine vient, pour sa part, de réaliser un nouveau grand coup diplomatique en parvenant à réconcilier les différentes factions palestiniennes, dont les deux plus puissantes et concurrentes, le Hamas et le Fatah.
Il est toujours possible de disserter sur les précédents accords du genre entre mouvements rivaux palestiniens, qui n’ont jamais duré longtemps, mais il faut souligner cette capacité des dirigeants chinois à user de manière subtile et discrète de leur influence politique pour parvenir à faire s’entendre deux puissances régionales que tout oppose au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et l’Iran.
Et ce avec la bénédiction de Moscou, qui voit en le renforcement des Brics, dont l’Arabie saoudite et l’Iran font désormais partie, un excellent levier pour affaiblir les Etats-Unis et leurs alliés.
L’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient n’est pas prête de disparaître du jour au lendemain, mais elle est énormément amoindrie par le soutien sans faille apporté par Washington aux fous furieux qui tiennent le pouvoir à Tel-Aviv.
Il est toujours possible de disserter sur les précédents accords du genre entre mouvements rivaux palestiniens, qui n’ont jamais duré longtemps, mais il faut souligner cette capacité des dirigeants chinois à user de manière subtile et discrète de leur influence politique pour parvenir à faire s’entendre deux puissances régionales que tout oppose au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et l’Iran.
Et ce avec la bénédiction de Moscou, qui voit en le renforcement des Brics, dont l’Arabie saoudite et l’Iran font désormais partie, un excellent levier pour affaiblir les Etats-Unis et leurs alliés.
L’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient n’est pas prête de disparaître du jour au lendemain, mais elle est énormément amoindrie par le soutien sans faille apporté par Washington aux fous furieux qui tiennent le pouvoir à Tel-Aviv.
Option perdant-perdant
N’ayant pu ni vaincre le Hamas dans la bande de Gaza, ni dissuader le Hezbollah libanais, ni les Houthis yéménites de cibler Israël avec leurs drones et missiles, Netanyahou et sa bande de dangereux zélotes ne ménagent pas leurs efforts pour étendre le conflit armé à l’ensemble du Moyen-Orient et d'y entraîner les Etats-Unis, ce qui ne fera que de réduire encore plus son influence déjà chancelante dans cette partie du monde.