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Par El Montacir Bensaid
Les beaux jours sont de retour, les Bencouscous aussi.
Leurs parasols s'épanouissent sur la plage de Skhirate, tels des fleurs sauvages aux appellations exotiques:
Coca-cola, Orangina, Inwi, Sidi-Ali.
Il y avait même une rareté, aujourd'hui, Al Omrane.
J'ai repéré aussi une fleur, pas de chez nous, elle était rouge avec des pétales sur lesquels figuraient des bus londoniens.
Sûrement, une plante introduite clandestinement par un Bencouscous d'importation.
La Bencouscousserie ne relève pas seulement de l'apparence, c'est une attitude, une philosophie de vie, "A way of life".
Il faut se rendre à la plage en véhicule utilitaire genre pick-up, Kangoo, triporteur et transporter au moins sept personnes et autant de chaises en plastique.
Le Bencouscous n'est pas méchant, il ne cherche pas à nuire, il vit bruyamment, mange tout son saoul, fait la sieste, occupe une grande surface sur la sable où il a planté sa guitoune.
Il pollue un max mais il ne le sait pas car on ne lui a jamais dit.
Il trouve normal de ponctuer son environnement immédiat de déchets de toutes sortes, arêtes de poissons, morceaux de pain, pelures de fruits, tranches de pastèque, bouteilles en plastique.
Il encourage sa femme à enterrer les couches de bébé à ses pieds.
Son enfant peut allègrement uriner, la quequette à l'air, entre les parasols.
Le Bencouscous estime que les nuisances sonores qu'il impose à ses voisins leurs font du bien, qu'ils apprécient d'écouter ses cheikhates préférées s'egosillant, forts décibels à l'appui.
Il pense que ses conversations privées, au téléphone sont passionnantes et que les estivants présents dans un périmètre d'une vingtaine de mètres, sont sous le charme de la description minutieuse de sa diarrhée après l'absorption d'une quantité invraisemblable de Boulfaf.
La Bencouscousserie est devenue une marque de fabrique sur nos plages.
Ceux qui ne sont pas dans la mouvance Bencouscoussienne se font tout petits sur leurs serviettes, essayant tant bien que mal de cohabiter de juin à septembre.
Je prends mon mal en patience, j'irai nager au mois d'octobre quand les Bencouscous repartiront chez eux pour que leur progéniture reprenne le chemin des écoles où on lui apprend rien du tout.
Rédigé par El Montacir Bensaid Leurs parasols s'épanouissent sur la plage de Skhirate, tels des fleurs sauvages aux appellations exotiques:
Coca-cola, Orangina, Inwi, Sidi-Ali.
Il y avait même une rareté, aujourd'hui, Al Omrane.
J'ai repéré aussi une fleur, pas de chez nous, elle était rouge avec des pétales sur lesquels figuraient des bus londoniens.
Sûrement, une plante introduite clandestinement par un Bencouscous d'importation.
La Bencouscousserie ne relève pas seulement de l'apparence, c'est une attitude, une philosophie de vie, "A way of life".
Il faut se rendre à la plage en véhicule utilitaire genre pick-up, Kangoo, triporteur et transporter au moins sept personnes et autant de chaises en plastique.
Le Bencouscous n'est pas méchant, il ne cherche pas à nuire, il vit bruyamment, mange tout son saoul, fait la sieste, occupe une grande surface sur la sable où il a planté sa guitoune.
Il pollue un max mais il ne le sait pas car on ne lui a jamais dit.
Il trouve normal de ponctuer son environnement immédiat de déchets de toutes sortes, arêtes de poissons, morceaux de pain, pelures de fruits, tranches de pastèque, bouteilles en plastique.
Il encourage sa femme à enterrer les couches de bébé à ses pieds.
Son enfant peut allègrement uriner, la quequette à l'air, entre les parasols.
Le Bencouscous estime que les nuisances sonores qu'il impose à ses voisins leurs font du bien, qu'ils apprécient d'écouter ses cheikhates préférées s'egosillant, forts décibels à l'appui.
Il pense que ses conversations privées, au téléphone sont passionnantes et que les estivants présents dans un périmètre d'une vingtaine de mètres, sont sous le charme de la description minutieuse de sa diarrhée après l'absorption d'une quantité invraisemblable de Boulfaf.
La Bencouscousserie est devenue une marque de fabrique sur nos plages.
Ceux qui ne sont pas dans la mouvance Bencouscoussienne se font tout petits sur leurs serviettes, essayant tant bien que mal de cohabiter de juin à septembre.
Je prends mon mal en patience, j'irai nager au mois d'octobre quand les Bencouscous repartiront chez eux pour que leur progéniture reprenne le chemin des écoles où on lui apprend rien du tout.