Une force croissante dans les matières premières :
Les BRICS+ deviennent progressivement un pilier central de la sécurité alimentaire mondiale, produisant 42 % du blé, 52 % du riz et 46 % du soja. Malgré cette influence croissante, les divergences politiques et économiques internes limitent l'unité de ce groupe en tant que bloc idéologique. Ces différences peuvent entraver la réalisation de leurs objectifs communs et rendre difficile la mise en place de politiques coordonnées.
La situation pousse l'Europe à se préparer à un potentiel cartel des métaux orchestré par les BRICS+. Cela souligne la nécessité pour l'Europe de développer ses propres industries extractives et de renforcer sa sécurité d'approvisionnement. L'acronyme BRIC, inventé en 2001 par l'économiste Jim O’Neill, a évolué pour inclure l'Afrique du Sud en 2011 et récemment d'autres nations, transformant ce groupe en BRICS+ en août 2023. Cette évolution marque une volonté commune de devenir des puissances globales tout en consolidant leurs liens politiques.
L'entrée de l'Arabie saoudite, de l'Iran, des Émirats arabes unis, de l'Égypte et de l'Éthiopie dans les BRICS+ a augmenté la part de la population mondiale représentée par ce groupe à 46 % et leur PIB international en dollars à 29 %. Les nouvelles priorités se concentrent sur les matières premières énergétiques et métalliques. En intégrant des exportateurs majeurs de pétrole et de gaz, les BRICS+ se positionnent comme des concurrents sérieux sur les marchés pétroliers.
Le secteur des métaux bénéficie également de l'influence accrue des BRICS+. Le Brésil, la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud sont déjà des acteurs majeurs, et l'intégration de l'Arabie saoudite renforce encore cette position. Cette domination est cruciale dans le contexte de la transition énergétique mondiale, où les métaux comme l'aluminium, le cuivre et le lithium sont indispensables pour les technologies bas carbone.
Maîtriser les secteurs clés des matières premières est fondamental dans le contexte actuel de décarbonation mondiale. Les BRICS+ jouent un rôle déterminant dans la production et les réserves mondiales de métaux critiques. Chaque pays du groupe cherche à sécuriser ses propres approvisionnements tout en diversifiant ses investissements dans des métaux stratégiques. L'Arabie saoudite, par exemple, investit massivement dans l'industrie minière pour préparer l'après-pétrole, s'associant avec des entreprises internationales pour sécuriser ses besoins en lithium et en nickel.
Les restrictions à l'exportation de métaux chez les BRICS+ montrent une politique commune de protection des ressources. Ces restrictions varient de taxes à l'interdiction totale, comme l'interdiction chinoise de l'exportation de technologies de traitement des terres rares pour sécuriser son avance technologique.
Les BRICS+ fortifient leurs liens par des investissements croisés et des partenariats, surtout dans le secteur des métaux. Cependant, pour devenir un véritable bloc métallique, le groupe devra intégrer des pays supplémentaires comme le Chili et la République démocratique du Congo, grands producteurs de métaux critiques.
Face à un potentiel cartel des BRICS+, l'Europe doit envisager des solutions pour sécuriser ses approvisionnements en métaux critiques, essentiels pour la transition écologique. La création d'industries extractives européennes et le développement de politiques de recyclage peuvent réduire la dépendance européenne aux ressources extérieures. Cette prise de conscience est essentielle pour répondre aux défis posés par la domination croissante des BRICS+ sur les marchés des matières premières.
L'alliance des BRICS+, bien que prometteuse, pose de nombreuses questions et incertitudes. L'élargissement de ce groupe économique hétérogène pourrait exacerber les divergences politiques et économiques, entravant ainsi la réalisation de leurs objectifs communs. Les différences de régimes politiques et les intérêts nationaux variés rendent difficile la mise en place de politiques coordonnées. En outre, l'Europe et les autres puissances mondiales doivent se préparer à un potentiel cartel des métaux, qui pourrait monopoliser les ressources stratégiques essentielles pour la transition écologique. La dépendance accrue aux BRICS+ expose l'économie mondiale à des risques de fluctuation des prix et de sécurité d'approvisionnement. La stratégie des BRICS+ d'utiliser les ressources comme levier diplomatique pourrait également intensifier les tensions géopolitiques, rendant la coopération internationale plus complexe.
Malgré les défis, l'expansion des BRICS+ représente une opportunité significative pour la scène économique mondiale. Ce groupe diversifié offre une alternative aux structures économiques dominées par les pays occidentaux, favorisant une gouvernance plus équitable. L'intégration de nouveaux membres renforce la capacité des BRICS+ à influer sur les marchés mondiaux des matières premières, offrant des perspectives de croissance et de développement pour ses membres. De plus, la mise en place de politiques de restriction des exportations de métaux stratégiques peut encourager les pays à investir dans des technologies de substitution et des solutions innovantes pour réduire leur dépendance. Enfin, la collaboration au sein des BRICS+ permet de renforcer les capacités d'investissement dans les infrastructures et les technologies bas carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et à la réalisation des objectifs de développement durable.
La situation pousse l'Europe à se préparer à un potentiel cartel des métaux orchestré par les BRICS+. Cela souligne la nécessité pour l'Europe de développer ses propres industries extractives et de renforcer sa sécurité d'approvisionnement. L'acronyme BRIC, inventé en 2001 par l'économiste Jim O’Neill, a évolué pour inclure l'Afrique du Sud en 2011 et récemment d'autres nations, transformant ce groupe en BRICS+ en août 2023. Cette évolution marque une volonté commune de devenir des puissances globales tout en consolidant leurs liens politiques.
L'entrée de l'Arabie saoudite, de l'Iran, des Émirats arabes unis, de l'Égypte et de l'Éthiopie dans les BRICS+ a augmenté la part de la population mondiale représentée par ce groupe à 46 % et leur PIB international en dollars à 29 %. Les nouvelles priorités se concentrent sur les matières premières énergétiques et métalliques. En intégrant des exportateurs majeurs de pétrole et de gaz, les BRICS+ se positionnent comme des concurrents sérieux sur les marchés pétroliers.
Le secteur des métaux bénéficie également de l'influence accrue des BRICS+. Le Brésil, la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud sont déjà des acteurs majeurs, et l'intégration de l'Arabie saoudite renforce encore cette position. Cette domination est cruciale dans le contexte de la transition énergétique mondiale, où les métaux comme l'aluminium, le cuivre et le lithium sont indispensables pour les technologies bas carbone.
Maîtriser les secteurs clés des matières premières est fondamental dans le contexte actuel de décarbonation mondiale. Les BRICS+ jouent un rôle déterminant dans la production et les réserves mondiales de métaux critiques. Chaque pays du groupe cherche à sécuriser ses propres approvisionnements tout en diversifiant ses investissements dans des métaux stratégiques. L'Arabie saoudite, par exemple, investit massivement dans l'industrie minière pour préparer l'après-pétrole, s'associant avec des entreprises internationales pour sécuriser ses besoins en lithium et en nickel.
Les restrictions à l'exportation de métaux chez les BRICS+ montrent une politique commune de protection des ressources. Ces restrictions varient de taxes à l'interdiction totale, comme l'interdiction chinoise de l'exportation de technologies de traitement des terres rares pour sécuriser son avance technologique.
Les BRICS+ fortifient leurs liens par des investissements croisés et des partenariats, surtout dans le secteur des métaux. Cependant, pour devenir un véritable bloc métallique, le groupe devra intégrer des pays supplémentaires comme le Chili et la République démocratique du Congo, grands producteurs de métaux critiques.
Face à un potentiel cartel des BRICS+, l'Europe doit envisager des solutions pour sécuriser ses approvisionnements en métaux critiques, essentiels pour la transition écologique. La création d'industries extractives européennes et le développement de politiques de recyclage peuvent réduire la dépendance européenne aux ressources extérieures. Cette prise de conscience est essentielle pour répondre aux défis posés par la domination croissante des BRICS+ sur les marchés des matières premières.
L'alliance des BRICS+, bien que prometteuse, pose de nombreuses questions et incertitudes. L'élargissement de ce groupe économique hétérogène pourrait exacerber les divergences politiques et économiques, entravant ainsi la réalisation de leurs objectifs communs. Les différences de régimes politiques et les intérêts nationaux variés rendent difficile la mise en place de politiques coordonnées. En outre, l'Europe et les autres puissances mondiales doivent se préparer à un potentiel cartel des métaux, qui pourrait monopoliser les ressources stratégiques essentielles pour la transition écologique. La dépendance accrue aux BRICS+ expose l'économie mondiale à des risques de fluctuation des prix et de sécurité d'approvisionnement. La stratégie des BRICS+ d'utiliser les ressources comme levier diplomatique pourrait également intensifier les tensions géopolitiques, rendant la coopération internationale plus complexe.
Malgré les défis, l'expansion des BRICS+ représente une opportunité significative pour la scène économique mondiale. Ce groupe diversifié offre une alternative aux structures économiques dominées par les pays occidentaux, favorisant une gouvernance plus équitable. L'intégration de nouveaux membres renforce la capacité des BRICS+ à influer sur les marchés mondiaux des matières premières, offrant des perspectives de croissance et de développement pour ses membres. De plus, la mise en place de politiques de restriction des exportations de métaux stratégiques peut encourager les pays à investir dans des technologies de substitution et des solutions innovantes pour réduire leur dépendance. Enfin, la collaboration au sein des BRICS+ permet de renforcer les capacités d'investissement dans les infrastructures et les technologies bas carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et à la réalisation des objectifs de développement durable.
Le Maroc et les BRICS : Une relation déjà solide
Exception faite de l’Afrique du Sud, le Maroc entretient depuis de nombreuses années d’importantes et prometteuses relations bilatérales avec les pays des BRICS. Beaucoup d’observateurs considèrent que la croissance des BRICS et leurs perspectives économiques vont influencer de manière inéluctable l’avenir de l’architecture mondiale, aussi bien sur le plan politique qu’économique. Ce groupe jouera un rôle de premier plan au sein des organisations économiques et financières, telles que le FMI, la Banque mondiale ou l’OMC, ainsi que dans les instances politiques comme le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Maroc a tout intérêt à se rapprocher et à renforcer son ancrage à ces nouvelles locomotives de l’économie mondiale pour bénéficier de la croissance générée par ces pays. Cette perspective s’inscrit dans la politique étrangère du Royaume, visant à diversifier ses alliances stratégiques et à consolider ses enjeux géoéconomiques. Les responsables marocains rappellent régulièrement que le Maroc entretient des relations bilatérales solides avec quatre des cinq membres des BRICS, et a conclu des accords de partenariat stratégique avec trois d’entre eux.
Par exemple, le Maroc et la Chine ont signé un protocole de coopération dans le domaine agricole, visant à renforcer la sécurité alimentaire et à augmenter la contribution de l’agriculture au PIB. Avec la Russie, un accord de coopération dans la pêche maritime a été signé en 2020, prolongeant un précédent accord en vigueur jusqu’en 2024. Les relations commerciales avec l’Inde ont également atteint un record historique de 3,2 milliards de dollars en 2021-2022. Enfin, les relations avec le Brésil, depuis la visite royale de 2004, ont connu une amélioration significative, avec des échanges commerciaux passant de 244 millions de dollars en 2000 à 1,483 milliard de dollars en 2017.
Le Maroc a tout intérêt à se rapprocher et à renforcer son ancrage à ces nouvelles locomotives de l’économie mondiale pour bénéficier de la croissance générée par ces pays. Cette perspective s’inscrit dans la politique étrangère du Royaume, visant à diversifier ses alliances stratégiques et à consolider ses enjeux géoéconomiques. Les responsables marocains rappellent régulièrement que le Maroc entretient des relations bilatérales solides avec quatre des cinq membres des BRICS, et a conclu des accords de partenariat stratégique avec trois d’entre eux.
Par exemple, le Maroc et la Chine ont signé un protocole de coopération dans le domaine agricole, visant à renforcer la sécurité alimentaire et à augmenter la contribution de l’agriculture au PIB. Avec la Russie, un accord de coopération dans la pêche maritime a été signé en 2020, prolongeant un précédent accord en vigueur jusqu’en 2024. Les relations commerciales avec l’Inde ont également atteint un record historique de 3,2 milliards de dollars en 2021-2022. Enfin, les relations avec le Brésil, depuis la visite royale de 2004, ont connu une amélioration significative, avec des échanges commerciaux passant de 244 millions de dollars en 2000 à 1,483 milliard de dollars en 2017.