Les Américains et les Britanniques ne savent plus où donner de la tête en mer Rouge. Depuis que les Houthis du Yémen ont décidé de s’en prendre à tout navire traversant le détroit de Bab El Mandab, qui appartiendrait à une compagnie israélienne ou desservant Israël, les anglo-saxons remuent ciel et mer pour juguler cette menace.
Bien entendu, il ne vient pas du tout à l’esprit des décideurs à Washington et à Londres de faire pression sur Tel-Aviv pour que l’armée israélienne cesse son massacre des Palestiniens dans la Bande de Gaza et permettre l’entrée de l’aide humanitaire, ce qui est la revendication des Houthis.
De toute évidence, la boîte à outils diplomatiques des Anglo-saxons est désespérément vide, ils ne disposent plus que de marteaux. Après quoi, tous les problèmes du Moyen-Orient leur ressemblent à des clous.
Bien entendu, il ne vient pas du tout à l’esprit des décideurs à Washington et à Londres de faire pression sur Tel-Aviv pour que l’armée israélienne cesse son massacre des Palestiniens dans la Bande de Gaza et permettre l’entrée de l’aide humanitaire, ce qui est la revendication des Houthis.
De toute évidence, la boîte à outils diplomatiques des Anglo-saxons est désespérément vide, ils ne disposent plus que de marteaux. Après quoi, tous les problèmes du Moyen-Orient leur ressemblent à des clous.
La prospérité, mais pas pour les Palestiniens
Prompts à partir en guerre, les Anglo-saxons lancent, le 18 décembre 2023, l’opération « Prosperity Guardian » (Gardien de la prospérité).
Par prospérité, il faut bien comprendre qu’elle ne concerne qu’Israël, qui a perdu, jusqu’à la mi-janvier, quelques 3 milliards de dollars du fait du quasi-blocus maritime imposé par les Houthis.
Que plus de 27 mille palestiniens soient morts du fait des frappes israéliennes sur la Bande de Gaza, depuis quatre mois, et que les survivants se trouvent au bord de la famine ne posent, par contre, aucun problème aux Anglo-saxons.
Ces derniers annoncent, donc, le branle-bas de combat et le secrétaire à la défense des États-Unis, Lloyd Austin, déclare qu’une vingtaine de pays vont prendre part à l’opération « gardien de la prospérité.
L’optimisme débordant des foudres de guerre de Washington a, toutefois, vite été refroidi.
Par prospérité, il faut bien comprendre qu’elle ne concerne qu’Israël, qui a perdu, jusqu’à la mi-janvier, quelques 3 milliards de dollars du fait du quasi-blocus maritime imposé par les Houthis.
Que plus de 27 mille palestiniens soient morts du fait des frappes israéliennes sur la Bande de Gaza, depuis quatre mois, et que les survivants se trouvent au bord de la famine ne posent, par contre, aucun problème aux Anglo-saxons.
Ces derniers annoncent, donc, le branle-bas de combat et le secrétaire à la défense des États-Unis, Lloyd Austin, déclare qu’une vingtaine de pays vont prendre part à l’opération « gardien de la prospérité.
L’optimisme débordant des foudres de guerre de Washington a, toutefois, vite été refroidi.
La chétive Armada
L’Espagne a refusé de participer à l’Armada dirigée par les Anglo-saxons, alors que la France et l’Italie ont envoyé, chacun, une frégate dans la zone, mais uniquement pour défendre leurs propres intérêts.
Aucun pays du pourtour de la mer Rouge ne s’est déclaré candidat, pas même l’Arabie saoudite, pourtant en guerre contre les Houthis du Yémen depuis mars 2015.
L’Egypte non plus, même si elle souffre de la baisse des recettes générées par le transit des navires marchands qui empruntent le canal de Suez.
Les Américains se sont, ainsi, retrouvés esseulés avec leurs cousins britanniques, avec le maigre appui d’une frégate grecque et d’une autre danoise, outre une poignée d’officiers de marine australiens, norvégiens et hollandais.
Le Canada a fait savoir qu’il n’avait pas de navire à envoyer en mer Rouge, alors que les Seychelles n’ont rien d’autres à offrir à part des « informations » (que peuvent bien savoir les Seychellois sur les Houthis du Yémen que la CIA et le MI6 ignorent ?).
Qu’à cela ne tienne. Les Anglo-saxons décident de passer à l’action.
Aucun pays du pourtour de la mer Rouge ne s’est déclaré candidat, pas même l’Arabie saoudite, pourtant en guerre contre les Houthis du Yémen depuis mars 2015.
L’Egypte non plus, même si elle souffre de la baisse des recettes générées par le transit des navires marchands qui empruntent le canal de Suez.
Les Américains se sont, ainsi, retrouvés esseulés avec leurs cousins britanniques, avec le maigre appui d’une frégate grecque et d’une autre danoise, outre une poignée d’officiers de marine australiens, norvégiens et hollandais.
Le Canada a fait savoir qu’il n’avait pas de navire à envoyer en mer Rouge, alors que les Seychelles n’ont rien d’autres à offrir à part des « informations » (que peuvent bien savoir les Seychellois sur les Houthis du Yémen que la CIA et le MI6 ignorent ?).
Qu’à cela ne tienne. Les Anglo-saxons décident de passer à l’action.
La folie de répéter des erreurs
Le 31 décembre 2023, ils parviennent à couler 3 embarcations houthis, faisant une dizaine de morts. Mais c’est à partir du 12 janvier qu’ils commencent à bombarder des sites militaires houthis au Yémen, exactement comme l’a fait la coalition menée par l’Arabie saoudite pendant des années, sans le moindre résultat probant.
Comme il fallait s’y attendre, les frappes aériennes des Anglo-saxons n’ont nullement empêché les Houthis de continuer à cibler des navires en mer Rouge.
La définition de la folie, par le célèbre physicien Albert Einstein, « c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent ».
Comme il fallait s’y attendre, les frappes aériennes des Anglo-saxons n’ont nullement empêché les Houthis de continuer à cibler des navires en mer Rouge.
La définition de la folie, par le célèbre physicien Albert Einstein, « c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent ».
La Chine, au secours !
Frustrés, les Américains ont discrètement approché les Chinois pour intercéder en leur faveur auprès des Iraniens, principaux fournisseurs d’armes aux Houthis, pour dissuader ces derniers de continuer à attaquer des navires en mer Rouge.
Les analystes américains semblent, de fait, évoluer dans une tout autre galaxie que le reste de l’humanité.
Le média américain, devenu propriété d’un groupe de presse allemand, « Politico », a publié un article, le 22 janvier, ou il est écrit : « À terme, les pays de la région et d’autres nations intéressées par l’ouverture des voies maritimes – la Chine, par exemple – exigeront qu’il soit mis fin à la crise du transport maritime qui a fait grimper les prix et mis des vies en danger ».
L’auteur de l’article de « Politico » n’a pas dû lire un article de « Voice of America », publié pourtant le 19 janvier, dont le seul titre est suffisamment éclairant : « Les Houthis ne cibleront pas les navires chinois et russes en mer Rouge ».
Pour quelles raisons la Chine va-t-elle tenter de sortir les Anglo-saxons de leur pétrin en mer Rouge, alors que ses compagnies de transport maritime, qui ont annoncé publiquement qu’elles ne vont pas desservir Israël, profitent pleinement de la crise actuelle ?
Les analystes américains semblent, de fait, évoluer dans une tout autre galaxie que le reste de l’humanité.
Le média américain, devenu propriété d’un groupe de presse allemand, « Politico », a publié un article, le 22 janvier, ou il est écrit : « À terme, les pays de la région et d’autres nations intéressées par l’ouverture des voies maritimes – la Chine, par exemple – exigeront qu’il soit mis fin à la crise du transport maritime qui a fait grimper les prix et mis des vies en danger ».
L’auteur de l’article de « Politico » n’a pas dû lire un article de « Voice of America », publié pourtant le 19 janvier, dont le seul titre est suffisamment éclairant : « Les Houthis ne cibleront pas les navires chinois et russes en mer Rouge ».
Pour quelles raisons la Chine va-t-elle tenter de sortir les Anglo-saxons de leur pétrin en mer Rouge, alors que ses compagnies de transport maritime, qui ont annoncé publiquement qu’elles ne vont pas desservir Israël, profitent pleinement de la crise actuelle ?
Des loups de mer édentés
Jadis des thalassocraties qui régnaient en maîtres incontestés sur les mers et les océans de la planète, les Anglo-saxons sont, apparemment, devenus des loups de mer édentés.
Pendant ce temps, les Houthis, qui ne contrôlent que le Nord du Yémen, sont passés du rang de simples de rebelles à celui de héros de la cause palestinienne, capables de donner du fil à retordre à la puissance navale américano-britannique.
L’amiral Alfred Mahan (1840-1914), stratège américain qui a théorisé la suprématie maritime, doit s’en retourner dans sa tombe.
Pendant ce temps, les Houthis, qui ne contrôlent que le Nord du Yémen, sont passés du rang de simples de rebelles à celui de héros de la cause palestinienne, capables de donner du fil à retordre à la puissance navale américano-britannique.
L’amiral Alfred Mahan (1840-1914), stratège américain qui a théorisé la suprématie maritime, doit s’en retourner dans sa tombe.