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Les 7 robots qui ont transformé l’histoire de la robotique (Partie 2)


le Mercredi 5 Octobre 2022

Il s’appellent Unimate, Shakey, Wabot, Kismet, Sojourner, BigDog ou encore Ameca. Chacun à sa manière a marqué l’histoire de la robotique. Quand la réalité dépasse la science-fiction.



Sojourner, le premier robot sur Mars

Sojourner (devant) avec un rover-test (à gauche) et Curiosity (à droite).©NASA
Sojourner (devant) avec un rover-test (à gauche) et Curiosity (à droite).©NASA
Dans la foulée d’ABE – robot submersible capable d’explorer en totale autonomie les océans – en 1995, le Sojourner a marqué les esprits en 1997. Le 4 juillet de cette année-là, les roues du rover de 10,6 kilos seulement touchaient le sol de la planète Mars, après un long voyage à bord de la sonde spatiale Pathfinder de la Nasa. Il s’agissait alors du tout premier engin à se déplacer sur le sol martien. Ici, le but n’était pas de créer un androïde – un robot ressemblant à un humain – mais d’avoir une machine robuste taillée pour l’inconnu. Sojourner pouvait prendre ses propres décisions face à des situations imprévisibles (un gros rocher sur son chemin, par exemple).

Au cours de son « petit périple », sur une surface d’environ 250 mètres carrés, car son rayon d’action était limité, Sojourner a pris quelque 550 photos de Mars, analysé les données chimiques de 16 échantillons de roches et réalisé des mesures atmosphériques. Il s’est passé 83 jours avant que les équipes de la Nasa ne perdent le contact avec le rover, alors même que les scientifiques estimaient qu’il ne fonctionnerait qu’une semaine. Il a ainsi tracé la voie pour ses successeurs, Spirit, Opportunity et Curiosity.

Kismet, le premier robot sociable

En 2000, cette tête a beaucoup fait parler d’elle. Un robot qui n’est qu’une tête alors même que les robots humanoïdes se multiplient depuis plusieurs années, cela peut surprendre. Mais c’est avant tout pour sa fonction sociable que Kismet a marqué les esprits. Ce prototype imaginé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) était en effet capable de voir et d’entendre ce que faisait son interlocuteur, d’interpréter ces informations puis de réagir de manière adéquate.

Sa voix synthétique, dont la tonalité pouvait se moduler pour exprimer joie, tristesse ou encore surprise, était complétée par des expressions faciales corrélées (gaité, colère, intérêt, ennui…). Une multitude de capteurs, une analyse des données en temps réel et une capacité à apprendre pour ne pas réitérer une erreur (faute de langage, par exemple) permettaient d’animer Kismet. En outre, le robot était doté de 21 moteurs qui contrôlaient une paire expressive de sourcils jaunes, des lèvres rouges, des oreilles roses et de grands yeux bleus.

« L’objectif est de construire une machine socialement intelligente qui apprend des choses comme nous le faisons, à travers des interactions sociales », expliquait à l’époque Cynthia Breazeal, cheffe du projet Kismet au laboratoire d’intelligence artificielle du MIT. On estime que Kismet avait les capacités psychologiques d’un jeune enfant.


De BigDog à Atlas, les robots tout-terrain de Boston Dynamics

Boston Dynamics a commencé par nous amuser avec ses robots quadrupèdes capables de courir et de sauter. Puis le sourire s’est effacé pour laisser place à une sorte de malaise, voire de peur. Aujourd’hui, la start-up américaine fournit notamment le Pentagone en robots militaires. Pourtant, à ses débuts en 2004, BigDog a fait le bonheur de YouTube. On voyait ce robot à quatre pattes sans tête courir dans les sous-bois feuillus, grimper des collines abruptes sans difficulté, avancer dans une épaisse couche de neige ou encore sauter parmi des piles de briques. Un véritable robot tout-terrain, capable de se rétablir en un clin d’œil si quelqu’un le poussait violemment pour le faire tomber.

BigDog a ensuite été suivi de Cheetah, WildCat puis Atlas. Ce dernier, dévoilé en 2013, est un robot humanoïde autonome capable de faire du Parkour. C’est-à-dire de sauter, courir, s’incliner, faire des sauts périlleux en évoluant sur des surfaces diverses et parmi des obstacles variés. Cet androïde peut aussi danser avec des mouvements très proches de ceux d’un être humain. Accessoirement, il peut aussi porter des paquets, ouvrir des portes, conduire un véhicule, etc.


Selon les déclarations du ministère de la Défense des États-Unis, Atlas n’a pas pour vocation à être utilisé pour la guerre, mais plutôt comme aide aux services d’urgence pour rechercher et sauver des êtres humains dans des environnements dangereux. On peut imaginer un immeuble qui menace de s’effondrer, un incident nucléaire comme à Tchernobyl ou Fukushima, etc.

Ameca, le robot le plus « humain » à ce jour

En 2022 au CES de Las Vegas, la start-up britannique Engineered Arts a surpris tout le monde avec son robot humanoïde Ameca. Il faut dire que l’éventail et la précision des expressions de son visage sont pour le moins troublants de par leur réalisme poussé à l’extrême. Mais Ameca n’est pas qu’un visage. Le robot possède également un corps totalement motorisé, des mains parfaitement imitées et peut tenir une véritable conversation avec un être humain. Début septembre, Engineered Arts a dévoilé une vidéo dans laquelle un de ses ingénieurs discute avec le robot.

Ce dernier intègre désormais le moteur de conversation doté d’intelligence artificielle GPT-3, développé par la société OpenAI. Dans la vidéo ci-dessous, les conversations n’étaient pas pré-écrites ou répétées. On peut voir par moments Ameca faire de courtes pauses (à 5 minutes dans la vidéo, quand la personne lui demande ce qui fait qu’il est ce qu’il est). C’est le temps pour le robot de comprendre la question posée, préparer sa réponse puis adapter les expressions de son visage en fonction. Vertigineux.


Rédigé par Florence Santrot, Repris par la Fondation Tamkine 
#Tamkine_ensemble_nous_reussirons 





Mercredi 5 Octobre 2022

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