par Majd El Atouabi
La récente sortie du porte-parole du Département d’Etat américain concernant l’embarrassante affaire du journaliste Soulaimane Raïssouni était prévisible. Précédée par plusieurs signes avant-coureurs dont le Tweet d’Anthony Blinken au lendemain de sa rencontre à Rome avec Nasser Bourita où il avait souligné l’importance du respect des droits de l’Homme et de la liberté de la presse dans le Royaume, ainsi que la présence remarquée lors du procès d’un représentant de l’ambassade américaine, cette sortie ne doit cependant pas offusquer outre-mesure.
S’il est vrai que les leçons venues d’ailleurs, de surcroît de cette Amérique qui n’est pas aussi irréprochable qu’elle prétend l’être sur ce même registre des droits de l’Homme et de la liberté d’expression, passent mal de ce côté-ci de l’Atlantique, il n’en demeure pas moins que les propos de Ned Price s’inscrivent substantiellement en continuité des observations répertoriées par écrit depuis des années dans les rapports successifs du Département d’Etat américain sur la situation des droits de l’Homme et de la liberté d’expression dans notre pays.
Tout en admettant une réelle amélioration sur ces deux registres, ces rapports n’ont eu de cesse de souligner certaines régressions constatées de temps à autre. Aussi désagréable soit-elle à entendre, cette vérité nul ne peut la contester sans une bonne dose de mauvaise-foi ou de myopie intellectuelle.
Maintenant, par souci d’objectivité et surtout pour ne pas verser dans une malsaine solidarité sélective qui consisterait à favoriser un justiciable sur un autre par pur corporatisme, on évitera de porter un jugement de fond et de valeur sur un verdict qui reste passible de pourvois, pour essayer de tirer quelques précieux enseignements à même d’éviter à notre pays pareilles situations dans l’avenir.
Et dans ce registre, la principale leçon qui se dégage est que le Maroc post-Constitution de 2011 se doit d’être le plus irréprochable possible sur le dossier des droits de l’Homme et de la liberté de presse et d’expression. Il doit l’être d’abord pour sa paix intérieure et pour l’émancipation de sa population assoiffée de progrès et de liberté. Il doit l’être ensuite pour son image de marque à l’international dans un contexte et un environnement des plus hostiles où chaque faille pourrait être exploitée par nos nombreux ennemis.
Cela présume un réel courage politique pour doter le Royaume d’institutions étatiques dédiées et de relais associatifs forts (et pas seulement de façade), ainsi que d’une scène politique et partisane agissante et décomplexée, capables de jouer pleinement leur rôle de garde-fou contre toute tentation de retour en arrière. C’est aussi cela le Nouveau Modèle de Développement auquel nous aspirons tous.
Rédigé par Majd El Atouabi sur https://lopinion.ma
S’il est vrai que les leçons venues d’ailleurs, de surcroît de cette Amérique qui n’est pas aussi irréprochable qu’elle prétend l’être sur ce même registre des droits de l’Homme et de la liberté d’expression, passent mal de ce côté-ci de l’Atlantique, il n’en demeure pas moins que les propos de Ned Price s’inscrivent substantiellement en continuité des observations répertoriées par écrit depuis des années dans les rapports successifs du Département d’Etat américain sur la situation des droits de l’Homme et de la liberté d’expression dans notre pays.
Tout en admettant une réelle amélioration sur ces deux registres, ces rapports n’ont eu de cesse de souligner certaines régressions constatées de temps à autre. Aussi désagréable soit-elle à entendre, cette vérité nul ne peut la contester sans une bonne dose de mauvaise-foi ou de myopie intellectuelle.
Maintenant, par souci d’objectivité et surtout pour ne pas verser dans une malsaine solidarité sélective qui consisterait à favoriser un justiciable sur un autre par pur corporatisme, on évitera de porter un jugement de fond et de valeur sur un verdict qui reste passible de pourvois, pour essayer de tirer quelques précieux enseignements à même d’éviter à notre pays pareilles situations dans l’avenir.
Et dans ce registre, la principale leçon qui se dégage est que le Maroc post-Constitution de 2011 se doit d’être le plus irréprochable possible sur le dossier des droits de l’Homme et de la liberté de presse et d’expression. Il doit l’être d’abord pour sa paix intérieure et pour l’émancipation de sa population assoiffée de progrès et de liberté. Il doit l’être ensuite pour son image de marque à l’international dans un contexte et un environnement des plus hostiles où chaque faille pourrait être exploitée par nos nombreux ennemis.
Cela présume un réel courage politique pour doter le Royaume d’institutions étatiques dédiées et de relais associatifs forts (et pas seulement de façade), ainsi que d’une scène politique et partisane agissante et décomplexée, capables de jouer pleinement leur rôle de garde-fou contre toute tentation de retour en arrière. C’est aussi cela le Nouveau Modèle de Développement auquel nous aspirons tous.
Rédigé par Majd El Atouabi sur https://lopinion.ma