Dr Anwar CHERKAOUI
Le waqf ( donations) religieuses trouve ses origines dans les traditions prophétiques. Il tire ses fondements dans de nombreux versets coraniques et hadiths exhortant les musulmans au don et à la bienfaisance.
Dans certains pays arabes et plus spécifiquement dans les pays du Maghreb et l’occident islamique en général, le waqf est connu sous le terme « HABOUSS ».
La faculté de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire de Fès a accueilli les 24 et 25 novembre 2021, le 9eme congrès de Fès sur l’histoire de la Médecine.
Cette 9eme édition était consacrée à la contribution du Waqf pour promouvoir la couverture sanitaire selon l’expérience marocaine en comparaissant avec celles d’autres pays musulmans.
La barre était très haute dès l’ouverture du congrès . Le Allem, Dr Mustapha Benhamza, président des oulémas d’oujda, a appelé à la nécessité de rénover dans la culture du Waqf.
Le meilleur exemple de l’utilisation du waqf dans le domaine de la santé a été donné par la présentation du Pr Tariq SQALLI HOUSSAINI, chef du service de Nephrologie-dialyse du CHU de Fès et président de l’association ISSAAD.
Les expériences réussies d’ Al Waqf dans le domaine de la santé, présentées par d’autres pays musulmans, telles que celles des Émirats Arabes unis, la Jordanie, l’Arabe Saoudite, le kowait ou la Tunisie, montrent qu’il est urgent pour le Royaume du Maroc, d’entamer sa révolution culturelle et managériale d’Al Waqf.
L’état du kowait par exemple a dressé une liste des besoins en santé et a demandé aux donateurs dans son pays d’y répondre. Cette manière de faire a profité à des nécessiteux à l'intérieur du pays ainsi que pour d’autres pays musulmans.
Dans son livre « L’histoire et les moyens de faire évoluer Al Waqf Sehi au Maroc « , Mohamed Marzouki, chercheur à la faculté des lettres et des sciences Humaines de Kénitra, rappelle que depuis des siècles et des siècles, les marocains et à leur tête tous les sultans du Maroc, ont toujours consacré une partie de leurs biens pour les soins des malades. Cette générosité humaine a été interrompue avec l’instauration du protectorat au Maroc.
A l’heure de la couverture maladie obligatoire, il est temps de lancer une réflexion profonde sur la place que pourrait prendre le waqf pour accompagner et consolider ce grand chantier socio-économique.
Cela passe impérativement par la publication de nouvelles lois pour adapter Al Waqf aux nouveaux besoins de la santé marocaine et surtout de faciliter la tâche à de nouveaux donateurs. Car, il faut le dire, aujourd’hui, un donateur peut renoncer à son geste généreux, à cause de freins administratifs.
Les principales conclusions du 9eme congrès de Fès sur la waqf appellent à renforcer l’information sur les divers secteurs d’activités qui peuvent bénéficier de ses donations. Et cela en précisant que le waqf peut contribuer à lutter contre l’analphabétisme, l’ignorance, la pauvreté, la famine, la maladie et l’handicap.
Par ailleurs, le waqf peut être une manne précieuse pour la construction des infrastructures sanitaires, particulièrement dans le monde rural.
Le congrès de Fès exhorte les scientifiques et chercheurs dans les questions religieuses et médicales à accompagner les décideurs politiques dans la prise en charge de décisions stratégiques, en leur montrant les alternatives financières existantes et qui sont garanties par la religion et par la loi.
Toutes les expériences réussies dans d’autres pays musulmans ont montré le rôle du waqf pour soulager certaines dépenses qui grèvent le budget du Ministère de la santé.
Le waqf peut prendre plusieurs formes: construction de structures sanitaires avec toutes les spécialités ou des facultés de médecine ainsi que des instituts sanitaires. Cela peut également concerner l’installation clé en maïs de laboratoires biologiques et des centres vétérinaires.
Le waqf est également un terrain de prédilection pour la prévention par la mise en place et la supervision de programmes d’éducation sanitaire, qui feront du citoyen un partenaire efficace dans la prise en charge de sa propre santé
Il faut préciser que certaines pathologies au Maroc bénéficient déjà du waqf.
Mais cela reste insuffisant. Il faut trouver de nouveaux mécanismes du waqf pour faire bénéficier tous les malades marocains, qui sont en attente d’une dialyse rénale, plusieurs fois par semaine et durant toute la vie.
Et selon, tous les spécialistes néphrologues marocaines, cette liste d’attente ne fait que s’allonger d'Année en année dans plusieurs régions du Maroc
Un secteur stratégique pour l'épanouissement d’un pays est la recherche développement (R et D) dont la waqf peut constituer un pilier indéniable.
Et cela particulièrement pour contrer les grandes épidémies, par le financement de projets de recherche pour développer de nouveaux vaccins et pour trouver des thérapeutiques pour des maladies complexes comme le cancer, le diabète ou l'immunodéficience.
Dans certains pays arabes et plus spécifiquement dans les pays du Maghreb et l’occident islamique en général, le waqf est connu sous le terme « HABOUSS ».
La faculté de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire de Fès a accueilli les 24 et 25 novembre 2021, le 9eme congrès de Fès sur l’histoire de la Médecine.
Cette 9eme édition était consacrée à la contribution du Waqf pour promouvoir la couverture sanitaire selon l’expérience marocaine en comparaissant avec celles d’autres pays musulmans.
La barre était très haute dès l’ouverture du congrès . Le Allem, Dr Mustapha Benhamza, président des oulémas d’oujda, a appelé à la nécessité de rénover dans la culture du Waqf.
« Il est temps d’orienter les actions du waqf sur les nouveaux besoins de la société qui évoluent de façon vertigineuse, notamment dans le domaine de la santé », a crié haut et fort cet érudit dans les questions religieuses.
« Oui à la construction des mosquées grâce au waqf, mais également OUI à la construction d’hôpitaux ou autres établissements de couverture sanitaire grâce au waqf » a tenu à préciser Dr Mustapha Benhmaza.
Le meilleur exemple de l’utilisation du waqf dans le domaine de la santé a été donné par la présentation du Pr Tariq SQALLI HOUSSAINI, chef du service de Nephrologie-dialyse du CHU de Fès et président de l’association ISSAAD.
« L’ère honteuse d’une liste d’attente pour bénéficier de la dialyse à Fès et régions est révolue. Grâce à des donateurs anonymes, Fès vient de se doter d’un grand centre de dialyse pour les nécessiteux qui ne peuvent bénéficier de cette alternative thérapeutique vitale ni dans le public ni dans le secteur libéral », à scandé Pr SQALLI avec humilité et fierté.
Les expériences réussies d’ Al Waqf dans le domaine de la santé, présentées par d’autres pays musulmans, telles que celles des Émirats Arabes unis, la Jordanie, l’Arabe Saoudite, le kowait ou la Tunisie, montrent qu’il est urgent pour le Royaume du Maroc, d’entamer sa révolution culturelle et managériale d’Al Waqf.
L’état du kowait par exemple a dressé une liste des besoins en santé et a demandé aux donateurs dans son pays d’y répondre. Cette manière de faire a profité à des nécessiteux à l'intérieur du pays ainsi que pour d’autres pays musulmans.
Dans son livre « L’histoire et les moyens de faire évoluer Al Waqf Sehi au Maroc « , Mohamed Marzouki, chercheur à la faculté des lettres et des sciences Humaines de Kénitra, rappelle que depuis des siècles et des siècles, les marocains et à leur tête tous les sultans du Maroc, ont toujours consacré une partie de leurs biens pour les soins des malades. Cette générosité humaine a été interrompue avec l’instauration du protectorat au Maroc.
A l’heure de la couverture maladie obligatoire, il est temps de lancer une réflexion profonde sur la place que pourrait prendre le waqf pour accompagner et consolider ce grand chantier socio-économique.
Cela passe impérativement par la publication de nouvelles lois pour adapter Al Waqf aux nouveaux besoins de la santé marocaine et surtout de faciliter la tâche à de nouveaux donateurs. Car, il faut le dire, aujourd’hui, un donateur peut renoncer à son geste généreux, à cause de freins administratifs.
Les principales conclusions du 9eme congrès de Fès sur la waqf appellent à renforcer l’information sur les divers secteurs d’activités qui peuvent bénéficier de ses donations. Et cela en précisant que le waqf peut contribuer à lutter contre l’analphabétisme, l’ignorance, la pauvreté, la famine, la maladie et l’handicap.
Par ailleurs, le waqf peut être une manne précieuse pour la construction des infrastructures sanitaires, particulièrement dans le monde rural.
Le congrès de Fès exhorte les scientifiques et chercheurs dans les questions religieuses et médicales à accompagner les décideurs politiques dans la prise en charge de décisions stratégiques, en leur montrant les alternatives financières existantes et qui sont garanties par la religion et par la loi.
Toutes les expériences réussies dans d’autres pays musulmans ont montré le rôle du waqf pour soulager certaines dépenses qui grèvent le budget du Ministère de la santé.
Le waqf peut prendre plusieurs formes: construction de structures sanitaires avec toutes les spécialités ou des facultés de médecine ainsi que des instituts sanitaires. Cela peut également concerner l’installation clé en maïs de laboratoires biologiques et des centres vétérinaires.
Le waqf est également un terrain de prédilection pour la prévention par la mise en place et la supervision de programmes d’éducation sanitaire, qui feront du citoyen un partenaire efficace dans la prise en charge de sa propre santé
Il faut préciser que certaines pathologies au Maroc bénéficient déjà du waqf.
Mais cela reste insuffisant. Il faut trouver de nouveaux mécanismes du waqf pour faire bénéficier tous les malades marocains, qui sont en attente d’une dialyse rénale, plusieurs fois par semaine et durant toute la vie.
Et selon, tous les spécialistes néphrologues marocaines, cette liste d’attente ne fait que s’allonger d'Année en année dans plusieurs régions du Maroc
Un secteur stratégique pour l'épanouissement d’un pays est la recherche développement (R et D) dont la waqf peut constituer un pilier indéniable.
Et cela particulièrement pour contrer les grandes épidémies, par le financement de projets de recherche pour développer de nouveaux vaccins et pour trouver des thérapeutiques pour des maladies complexes comme le cancer, le diabète ou l'immunodéficience.