Il n’y a qu’à faire un tour du côté du port du Mdiq ou d'Agadir pour se rendre compte de cette réalité amère, qui vend des mouchoirs en papier, qui travaille pour la restauration familiale, qui vend pépites, chips, beignets et autres collations au niveau des plages, qui sert les clients, qui attend le départ des clients de la table du restaurant criant famine pour prendre les restes…autant d’images qui font mal au cœur dans la région du Nord et qui peuvent ne pas être « criardes » au niveau de la capitale, voire à Casablanca. Et il ne s’agit pas uniquement de garçons mais aussi de filles.
Il est certes impératif de souligner que la crise sanitaire a appauvri plus d’un, que les ménages s’acharnent au travail et font les bouchées doubles pour ne pas avoir à revivre la misère induite par la pandémie, le confinement et la pénurie, mais des enfants restent des enfants dont la place est sur le banc d’une classe. D’autant plus que le recul de la date de la rentrée scolaire laisse encore plus du temps, à ces enfants de 13-15 ans, pour effectuer ces travaux et ventes afin de pouvoir se payer les fournitures scolaires. Car, il faut savoir que certains parents n’ont même pas l’argent de quoi payer les frais de scolarité de leurs enfants, l’équivalent d’à peu près 150 dh (Frais d’inscriptions, Assurance, Association sportive). Il n’y a qu’à demander, à ce sujet, aux économes des établissements scolaires. Même les bibliothèques scolaires qui existaient il y a plusieurs années et qui louaient les manuels scolaires aux élèves, moyennant une somme d’argent remboursable, sont d’un autre temps.
Il est certes impératif de souligner que la crise sanitaire a appauvri plus d’un, que les ménages s’acharnent au travail et font les bouchées doubles pour ne pas avoir à revivre la misère induite par la pandémie, le confinement et la pénurie, mais des enfants restent des enfants dont la place est sur le banc d’une classe. D’autant plus que le recul de la date de la rentrée scolaire laisse encore plus du temps, à ces enfants de 13-15 ans, pour effectuer ces travaux et ventes afin de pouvoir se payer les fournitures scolaires. Car, il faut savoir que certains parents n’ont même pas l’argent de quoi payer les frais de scolarité de leurs enfants, l’équivalent d’à peu près 150 dh (Frais d’inscriptions, Assurance, Association sportive). Il n’y a qu’à demander, à ce sujet, aux économes des établissements scolaires. Même les bibliothèques scolaires qui existaient il y a plusieurs années et qui louaient les manuels scolaires aux élèves, moyennant une somme d’argent remboursable, sont d’un autre temps.
Des chiffres alarmants quoique atténués par la crise sanitaire
A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le Haut-commissariat au Plan avait donné quelques informations sur les enfants travailleurs au Maroc, d’après l’enquête nationale sur l’emploi de 2020.
Le Maroc compte 147.000 enfants économiquement actifs parmi les 7.469.000 enfants âgés de 7 à 17 ans. Ce chiffre est en baisse de 26,5% par rapport à 2019 (normal puisque la pandémie a déserté les rues pendant un grand laps de temps).
La part de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge au travail est de 2% : 3,8% en milieu rural (soit 119.000 enfants) contre 1% en milieu urbain (soit 28.000 enfants).Ces enfants sont à 81% ruraux, 79% masculins et à 86% âgés de 15 à 17 ans.
En outre, 15,1% parmi eux sont scolarisés, 80,9% ont quitté l’école (d »perdition scolaire) et 4% ne l’ont jamais fréquentée.
Sur le plan régional, cinq régions abritent 77% des enfants au travail. La région de Casablanca-Settat vient en première position, avec 25,6%, suivie de Marrakech-Safi (18,3%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (13%), de Rabat-Salé-Kénitra (10,4%) et de Fès-Meknès (10,3%).
Leurs secteurs d’activité restent corrélés aux milieux rural et urbain. Si en milieu rural, c’est surtout au niveau de l’agriculture, de la forêt et la pêche qu’ils travaillent à raison de 83%, au niveau urbain, 59% de ces petits travailleurs œuvrent dans les "services" et 24% dans l’"industrie y compris l’artisanat".
En termes de nombre d’heures d’emploi, les enfants travaillent 33 heures par semaine, soit 4 heures en moins par rapport aux personnes âgées de 18 ans et plus. Cet écart est d’environ 4 heures en milieu rural (32 contre 36 heures) alors qu’il n’est que de 1 heure en milieu urbain (39 contre 40 heures).
Aides familiaux, salariés, apprentis ou saisonniers, le travail des enfants reste un phénomène témoin du degré de pauvreté et de sous-développement d'un pays. L’image reflétée dégrade l’image donnée du pays, au niveau international. Ce qui se contredit avec tous ces chantiers entamés et le nouveau modèle de développement.
Le gouvernement qui va être constitué dans peu de temps devrait réellement éradiquer le travail des enfants et non plus, comme les autres gouvernements, en faire juste des slogans à chaque journée commémorative ou événement.
Ni le lancement de l’Année internationale de l’élimination du travail des enfants, ni l’accélération de la mise en œuvre du plan d’action décennal pour l’éradication du travail des enfants, du travail forcé et de la traite des êtres humains ou même le cadre juridique et institutionnel de lutte contre le travail des enfants au Maroc et les mesures mises en place dans ce sens n’ont pu minimiser les dégâts du travail produits sur les enfants aussi bien physiques, psychologiques que familiaux.
Aussi, aucun des traités internationaux n’a été respecté : Convention 138 sur l’âge minimum d’accès au travail, Convention 182 sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants, Convention 189 sur les travailleuses et travailleurs domestiques (loi 19.12)...Toutes ces conventions restent encre sur papier, ce qui freine le développement du pays et entache sa démocratie.
Le Maroc compte 147.000 enfants économiquement actifs parmi les 7.469.000 enfants âgés de 7 à 17 ans. Ce chiffre est en baisse de 26,5% par rapport à 2019 (normal puisque la pandémie a déserté les rues pendant un grand laps de temps).
La part de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge au travail est de 2% : 3,8% en milieu rural (soit 119.000 enfants) contre 1% en milieu urbain (soit 28.000 enfants).Ces enfants sont à 81% ruraux, 79% masculins et à 86% âgés de 15 à 17 ans.
En outre, 15,1% parmi eux sont scolarisés, 80,9% ont quitté l’école (d »perdition scolaire) et 4% ne l’ont jamais fréquentée.
Sur le plan régional, cinq régions abritent 77% des enfants au travail. La région de Casablanca-Settat vient en première position, avec 25,6%, suivie de Marrakech-Safi (18,3%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (13%), de Rabat-Salé-Kénitra (10,4%) et de Fès-Meknès (10,3%).
Leurs secteurs d’activité restent corrélés aux milieux rural et urbain. Si en milieu rural, c’est surtout au niveau de l’agriculture, de la forêt et la pêche qu’ils travaillent à raison de 83%, au niveau urbain, 59% de ces petits travailleurs œuvrent dans les "services" et 24% dans l’"industrie y compris l’artisanat".
En termes de nombre d’heures d’emploi, les enfants travaillent 33 heures par semaine, soit 4 heures en moins par rapport aux personnes âgées de 18 ans et plus. Cet écart est d’environ 4 heures en milieu rural (32 contre 36 heures) alors qu’il n’est que de 1 heure en milieu urbain (39 contre 40 heures).
Aides familiaux, salariés, apprentis ou saisonniers, le travail des enfants reste un phénomène témoin du degré de pauvreté et de sous-développement d'un pays. L’image reflétée dégrade l’image donnée du pays, au niveau international. Ce qui se contredit avec tous ces chantiers entamés et le nouveau modèle de développement.
Le gouvernement qui va être constitué dans peu de temps devrait réellement éradiquer le travail des enfants et non plus, comme les autres gouvernements, en faire juste des slogans à chaque journée commémorative ou événement.
Ni le lancement de l’Année internationale de l’élimination du travail des enfants, ni l’accélération de la mise en œuvre du plan d’action décennal pour l’éradication du travail des enfants, du travail forcé et de la traite des êtres humains ou même le cadre juridique et institutionnel de lutte contre le travail des enfants au Maroc et les mesures mises en place dans ce sens n’ont pu minimiser les dégâts du travail produits sur les enfants aussi bien physiques, psychologiques que familiaux.
Aussi, aucun des traités internationaux n’a été respecté : Convention 138 sur l’âge minimum d’accès au travail, Convention 182 sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants, Convention 189 sur les travailleuses et travailleurs domestiques (loi 19.12)...Toutes ces conventions restent encre sur papier, ce qui freine le développement du pays et entache sa démocratie.