Le syndrome de la bouteille vide dans les toilettes de nos aéroports…parlons-en !




Par Ali Bouallou

Cet article aurait pu s’appeler « lettre ouverte au nouveau directeur général de l’Office National Des Aéroports » mais au lieu de cela, je le présente comme petit rapport du « voyageur mystère » en espérant qu’il trouvera écho auprès des responsables de l’ONDA.

Il m’est de plus en plus insupportable de me taire après tant d’années de silence complice car ne pas dénoncer l’infamie relève du manque de civisme, et dans ce cas précis, de la haute trahison. Le Maroc se prépare à l’organisation de la coupe du monde en 2030 et il se doit de rectifier les imperfections en tout genres.  

Que de fois j’ai investi les toilettes de nos aéroports et que de fois ma vue a été altérée par la présence de bouteilles vides en plastique, rarement en verre, de différentes tailles dans les coins et recoins de ces lieux d’aisance. 

Le comble de l’ignominie est que ces bouteilles sont bien mises en évidence par le personnel privé en charge du nettoyage. Dans certains cas, ces bouteilles sont recyclées en porte-savon perforé.

Ces bouteilles vides servent à la toilette des fidèles et elles sont réutilisées par tous ceux et celles qui fréquentent ces lieux. Hormis le problème d’hygiène évident que cela pose, la question esthétique s’impose avec acuité. Il y va de la réputation de toute une nation émergente avide des premiers rangs depuis 1999.

Certains diront  qu’il s’agit là de la culture locale et que la bouteille vide s’impose dans les toilettes de la majorité des foyers au Maroc. Certes, mais il s’agit là de lieux publics fréquentés non seulement par les marocains d’ici et d’ailleurs mais aussi par les amoureux du Maroc, touristes, chercheurs, investisseurs...

Les défenseurs de la bouteille vide dans les toilettes de nos aéroports auront beau dire, il faudra juste leur rappeler qu’il n’existera nullement un jour de bouteilles vides dans les toilettes des aéroports de Dubai, Abu Dhabi et Doha, pour ne citer que ces destinations d’obédience musulmane. 

En réalité, les toilettes de nos aéroports actuels ne souffrent pas uniquement du syndrome des bouteilles vides mais dans une large mesure d’un manque total de commodités et donc de propreté. 

Appelons de tous nos vœux que les terminaux en construction ou en réfection, à Rabat et dans les autres villes du royaume, disposent de cabinets d’aisance aux normes internationales et que « le voyageur mystère » soit le moyen utilisé par l’ONDA pour qu’ils le restent.     

       


Vendredi 5 Juillet 2024

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