Le syndicat mondial des footballeurs critique le modèle de la C1 asiatique organisé par l'AFC


Rédigé par le Lundi 19 Février 2024

La Ligue des champions asiatique actuelle est «non viable», estime le syndicat mondial des footballeurs FIFPRO dans un rapport publié lundi, accusant l'instance dirigeante régionale, l'AFC, de ne pas être à l'écoute des joueurs et des clubs.



La plus grande compétition de clubs du continent asiatique a reçu cette saison une exposition médiatique inédite après que les équipes saoudiennes ont dépensé des sommes considérables pour s'offrir des joueurs comme Cristiano Ronaldo, Neymar et Karim Benzema.
Cette compétition organisée par la Confédération asiatique de football (AFC) couvre une zone immense allant de l'Australie au Moyen-Orient et à l'Asie centrale, et selon la FIFPRO, "les nombreux déplacements sur un vaste continent et les matches en milieu de semaine ajoutent à la charge de travail déjà croissante des joueurs, ce qui se répercute sur les performances des clubs".
Le rapport «recommande que l'AFC établisse un véritable partenariat» offrant «un modèle plus durable qui récompense toutes les parties prenantes" car la compétition est présentement "non viable».

La Ligue des champions de l'AFC actuelle est divisée en deux zones, «Ouest» et «Est», jusqu'à une finale en deux manches à domicile et à l'extérieur.

À partir de la prochaine édition, il y aura toujours une division géographique au début du tournoi, mais les quarts de finale, les demi-finales et la finale se dérouleront en Arabie saoudite.

Pour la FIFPRO, cette version remodelée, qui verra le vainqueur remporter un chèque plus élevé de 11 millions de d'euros, n'est «pas davantage viable».

Parmi ses conclusions, le rapport de 49 pages assure notamment que la qualité moyenne des équipes participantes est inférieure à celle évoluant dans l'élite des championnats du Japon, de la Corée du Sud et de l'Arabie saoudite.
La FIFPRO déplore également que «les subventions financières accordées aux clubs par l'AFC ne couvrent pas les coûts supportés par les clubs, en particulier pour les déplacements sur de longues distances».

Takuya Yamazaki, président de la FIFPRO pour l'Océanie et l'Asie, espère que ce rapport «suscitera des discussions significatives avec les instances dirigeantes, les ligues, les clubs et les supporters» au sujet de la C1 asiatique.

AFC, FIFPro, C1 Asie





Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Lundi 19 Février 2024
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