Le sport au Maroc : Là où le bât blesse
Abdellatif Maazouz, Président de l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) a souligné l’importance du sport, un secteur dynamique et d’avenir, sensible et d’une importance capitale pour les marocains, en particulier pour les jeunes. Le sport est relevé dans ce webinar sous toutes ses formes, ses composantes, ses équipements, ses ressources, son infrastructure...Il a donné de merveilleux moments et, procuré de la joie et une charge d’adrénaline à tous les marocains. Et ce, à travers tout type de sport et les exploits que réalisent nos sportifs aux différents événements et compétitions sportives.
Il y a régression dans ce domaine, ce qui a incité l’AEI, à vouloir cerner la problématique et chercher des procédés pour une bonne formation académique de hauts cadres et professionnels, à travers des études bien structurées comme en médecine ou autres. L’objectif est d’avoir de jeunes lauréats bien préparés et orientés, faisant du sport leurs métiers d’avenir et non considéré comme violon d’Ingres ou passe-temps. Sinon, comment ce domaine peut-il relever le niveau de vie des sportifs et leur permettre de gravir les échelons sociaux ?
En tant qu’économiste, M. Maazouz a essayé de mettre le couteau sur la plaie, à travers les résultats d’une étude réalisée en 2020 sur l’éducation physique, selon un angle social et économique. Quoiqu’il n’y ait pas de normes assez suffisantes pour faire le suivi et évaluer ses répercussions sociales du sport, autrement dit, son poids au niveau social au Maroc.
Il est à noter que, malgré tout, le Maroc dépasse la liste africaine, en ce qui concerne le poids social et économique du sport.
Selon l’étude, le sport représente 1% du Produit National Brut au Maroc en matière d’activités sportives, 2% au niveau mondial et 0,2% en Afrique. Il dépasse donc, à 5 fois celui de la moyenne en Afrique et la moitié du PIB mondial.
Le Maroc est l’un des rares pays qui ont une stratégie nationale, mise en évidence lors des assises du sport qui se sont déroulées à Skhirat en 2008, ayant comme axe principal, l’infrastructure et les ressources humaines. Or, il est impératif de souligner que certaines des recommandations n’ont pas eu de suivi, faute au budget colossal à lui attribuer.
Le sport fait travailler en moyenne 240 000 personnes de façon directe et indirecte. Il compte 337 000 licenciés sportifs dont 20% de femmes et 3% de jeunes dont l’âge varie entre 15 et 34 ans.
Il y a de grands dépassements et différences, en matière d’accès au sport, une inégalité entre les régions du Royaume, entre hommes et femmes, et entre l’urbain et le rural. Ce sont des axes stratégiques et réalité sportive au Maroc que le Parti de l’Istiqlal veut relever en les intégrant dans son programme, en faveur des jeunes.
Il y a régression dans ce domaine, ce qui a incité l’AEI, à vouloir cerner la problématique et chercher des procédés pour une bonne formation académique de hauts cadres et professionnels, à travers des études bien structurées comme en médecine ou autres. L’objectif est d’avoir de jeunes lauréats bien préparés et orientés, faisant du sport leurs métiers d’avenir et non considéré comme violon d’Ingres ou passe-temps. Sinon, comment ce domaine peut-il relever le niveau de vie des sportifs et leur permettre de gravir les échelons sociaux ?
En tant qu’économiste, M. Maazouz a essayé de mettre le couteau sur la plaie, à travers les résultats d’une étude réalisée en 2020 sur l’éducation physique, selon un angle social et économique. Quoiqu’il n’y ait pas de normes assez suffisantes pour faire le suivi et évaluer ses répercussions sociales du sport, autrement dit, son poids au niveau social au Maroc.
Il est à noter que, malgré tout, le Maroc dépasse la liste africaine, en ce qui concerne le poids social et économique du sport.
Selon l’étude, le sport représente 1% du Produit National Brut au Maroc en matière d’activités sportives, 2% au niveau mondial et 0,2% en Afrique. Il dépasse donc, à 5 fois celui de la moyenne en Afrique et la moitié du PIB mondial.
Le Maroc est l’un des rares pays qui ont une stratégie nationale, mise en évidence lors des assises du sport qui se sont déroulées à Skhirat en 2008, ayant comme axe principal, l’infrastructure et les ressources humaines. Or, il est impératif de souligner que certaines des recommandations n’ont pas eu de suivi, faute au budget colossal à lui attribuer.
Le sport fait travailler en moyenne 240 000 personnes de façon directe et indirecte. Il compte 337 000 licenciés sportifs dont 20% de femmes et 3% de jeunes dont l’âge varie entre 15 et 34 ans.
Il y a de grands dépassements et différences, en matière d’accès au sport, une inégalité entre les régions du Royaume, entre hommes et femmes, et entre l’urbain et le rural. Ce sont des axes stratégiques et réalité sportive au Maroc que le Parti de l’Istiqlal veut relever en les intégrant dans son programme, en faveur des jeunes.
L’éducation physique, un puzzle dispersé entre différents secteurs de tutelle
Aziz Daouda, un nom qui a son poids dans le domaine du sport, ayant été derrière le développement technique de bon nombre d’athlètes et champions internationaux, dont Saïd Aouita et Nezha Bidouane, a donné son point de vue sur l’éducation physique au Maroc. Ce Directeur technique qui a cumulé une expérience exceptionnelle dans ce domaine a relevé certains points essentiels, qu’il est plus que temps d’en tenir compte et de s’y atteler pour remettre ce secteur sur les rails.
M. Daouda a souligné, en premier lieu, le grand développement du Maroc, notre pays étant l’un des rares pays à avoir instauré le sport dans la Constitution, ce qui est positif. Seulement, sa « traduction » ou son application sur le terrain est une problématique rencontrée quotidiennement, puisqu’il n’y a pas de définition précise du sport. Sa délimitation est nécessaire lors d’un débat ou rencontre, dans la mesure où chacun a son propre sport (ou version) et que le besoin se ressent pour une définition unifiée. Le sport proprement dit suggère le combat et la concurrence alors que la plupart des personnes ne sont pas intéressées par les compétitions.
Aussi, en parlant d’éducation physique au niveau du système scolaire, on devrait éclaircir que c’est de la santé dont on parle. Si l’on veut construire un système de santé en intégralité, il faut entretenir la santé à travers la culture physique, laquelle permet aussi de faire des économies dans des secteurs qui sollicitent des investissements coûteux.
Mieux vaut investir dans de petits terrains que dans des hôpitaux, plus onéreux et produire des générations physiquement productives. Cette génération sera tout autant psychiquement forte et immunisée contre les fléaux sociaux.
L’éducation physique (et le sport) constitue un puzzle dispersé au niveau des secteurs de tutelle : le Ministère de la Jeunesse et Sports, le Ministère de l’Education Nationale, les FAR, les collectivités territoriales et d’autres institutions. On n’a pas de système unifié. On ne peut faire une évaluation réelle de la situation. L’étude a relevé que les pratiquants de sport représentent entre 2,5 et 3% de la population en âge de le faire, ce qui fait de nous un pays sous développé.
L’Historique de la formation d’instructeurs et d’éducateurs sportifs
En matière d’encadrement, l’Histoire des formations a débuté lors du protectorat. Le Ministère de la jeunesse faisait la formation d’instructeurs, pendant une année. D’anciens sportifs ayant obtenu le brevet d’études, sont intégrés pour faire l’encadrement au niveau des écoles sportives affiliées à la jeunesse et sports, ainsi que dans les écoles primaires. Cet état des choses a changé au niveau des établissements scolaires lorsque cet enseignement a été relayé aux maitres et enseignants.
Le manque persiste, en matière d’instructeurs. Au début des années 70, la formation se faisait en parallèle, aux instructeurs et aux éducateurs, pour un Bac +2, dans le cadre de l’Institut Royal de la formation des cadres.
En 1976, il y a eu la création de l’institut Moulay Rachid, en matière de formation de cadres supérieurs, pour les bacheliers en sciences expérimentales ayant déjà un vécu sportif. Les lauréats constituaient un nombre insuffisant : entre 45 et 60. En parallèle, les FAR faisaient la formation de cadres intégrés spécialisés dans la culture physique.
Le MEN faisait la formation, en premier lieu, dans une seule école à Ain Sbaa, le cercle d’éducation physique régionale, puis dans d’autres. Seulement, pendant plus de 5 ans, on a arrêté ces formations (reprise depuis 2 ans) et même du CPR, comme si on est arrivé à l’autosuffisance alors que le besoin en éducation physique est de plus de 40 000 cadres. On est devant une grande problématique.
Si l’on parle de l’intégration des 10 000 à 15 000 enseignants fraichement formés dans le système du MEN, il n’y a, parmi eux, aucun enseignant d’éducation physique. En plus, dans le système de l’éducation nationale, 3 mois de formation suffisent pour devenir enseignant d’éducation physique. C’est à savoir pourquoi ce bref délai n’est pas pris comme exemple au niveau international, là où la formation s’étale à plus de 4 ans ?
Au niveau de la jeunesse et sports, la problématique est tout autre. L’Institut Moulay Rachid, une institution dans les normes internationales en matière de formation sportive de haut niveau, reconnue au niveau mondial a été fermée par un responsable gouvernemental. Il encadrait entre 40 et 45 sportifs par an.
Le système LMD (licence-master-doctorat) institué au niveau des universités n’a pas arrangé les choses, le niveau de formation des étudiants a baissé. C’est une grande problématique.
C’est à se demander par quoi va commencer le futur ministre de la jeunesse et sports dans le prochain gouvernement, avec tout ce qu’il a comme dossiers chauds.
Quelques propositions
L’expérience qui consistait à faire la formation et l’intégration d’anciens sportifs comme enseignants d’éducation physique, et progressivement, les faire monter en grade jusqu’à devenir des professeurs a été une réussite. Les meilleurs professeurs d’éducation physique dans l’éducation nationale sont d’anciens sportifs. Aujourd’hui, rien n’empêche de faire de même. Au lieu de prendre un étudiant de la charia ou autre branche et le recruter en tant que professeur d’éducation physique. Au moins le sportif inculquera aux élèves ce qu’il a appris et cumulé comme expériences. La pédagogie suivra par la formation.
Pour M. Daouda, la solution devrait être apolitique comme ce qui s’est passé au niveau de certains pays d’Afrique, qui ont moins de moyens mais qui ont réuni leurs compétences sportives dans une seule administration. A l’exemple du Cameroun qui a son Ministère d’éducation physique et de sport.
Il y a dilapidation des moyens. Si, comme spécifié dans l’étude, le PNB est de 1%, quel en est le rendement ? Le Maroc compte 300 000 licenciés mais le nombre d’adeptes au niveau des universités n’arrive pas au nombre d’élèves dans une école primaire au Maroc. Si on n’a pas de pratiquants, on ne peut former de champions. Aussi, toujours en matière de rendement dans ce 1%, combien de sportifs arrivent en finale d’Afrique ? Alors que des pays dont le PNB est 0,2% arrivent parfois à de meilleurs résultats.
En athlétisme, le Maroc a réussi à travers un raccourci qui n’est autre que l’Institut National d’Athlétisme. Seulement, si l’on regarde l’exploit de la Fédération avant, on se rend compte que c’était meilleur, il y avait 100 000 licenciés et entre 600 et 700 clubs. On est en train de régresser comme d’ailleurs dans beaucoup de choses.
Parmi les autres problématiques, c’est qu’il y a des sports qui ne se pratiquent plus, tels que le hockey ou le rugby(compétitions)...
Enfin, M. Daouda a parlé de la loi n°30-09 relative à l'éducation physique et aux sports, la qualifiant de suicidaire. L’activité physique, le sport et la performance relèvent d’un domaine culturel de créativité qui ne tolère pas des lois répressives. Il n’y a aucun pays au monde qui inclue dans sa loi sur l’éducation physique et le sport des répressions, au contraire, il n’y a que des incitations.
Aujourd’hui, les grands noms des entraineurs au Maroc issus de l’Institut Moulay Rachid ou autres ont besoin de relève. Et pour assurer cette pérennité, on ne fait rien.
Bouteina BENNANI
M. Daouda a souligné, en premier lieu, le grand développement du Maroc, notre pays étant l’un des rares pays à avoir instauré le sport dans la Constitution, ce qui est positif. Seulement, sa « traduction » ou son application sur le terrain est une problématique rencontrée quotidiennement, puisqu’il n’y a pas de définition précise du sport. Sa délimitation est nécessaire lors d’un débat ou rencontre, dans la mesure où chacun a son propre sport (ou version) et que le besoin se ressent pour une définition unifiée. Le sport proprement dit suggère le combat et la concurrence alors que la plupart des personnes ne sont pas intéressées par les compétitions.
Aussi, en parlant d’éducation physique au niveau du système scolaire, on devrait éclaircir que c’est de la santé dont on parle. Si l’on veut construire un système de santé en intégralité, il faut entretenir la santé à travers la culture physique, laquelle permet aussi de faire des économies dans des secteurs qui sollicitent des investissements coûteux.
Mieux vaut investir dans de petits terrains que dans des hôpitaux, plus onéreux et produire des générations physiquement productives. Cette génération sera tout autant psychiquement forte et immunisée contre les fléaux sociaux.
L’éducation physique (et le sport) constitue un puzzle dispersé au niveau des secteurs de tutelle : le Ministère de la Jeunesse et Sports, le Ministère de l’Education Nationale, les FAR, les collectivités territoriales et d’autres institutions. On n’a pas de système unifié. On ne peut faire une évaluation réelle de la situation. L’étude a relevé que les pratiquants de sport représentent entre 2,5 et 3% de la population en âge de le faire, ce qui fait de nous un pays sous développé.
L’Historique de la formation d’instructeurs et d’éducateurs sportifs
En matière d’encadrement, l’Histoire des formations a débuté lors du protectorat. Le Ministère de la jeunesse faisait la formation d’instructeurs, pendant une année. D’anciens sportifs ayant obtenu le brevet d’études, sont intégrés pour faire l’encadrement au niveau des écoles sportives affiliées à la jeunesse et sports, ainsi que dans les écoles primaires. Cet état des choses a changé au niveau des établissements scolaires lorsque cet enseignement a été relayé aux maitres et enseignants.
Le manque persiste, en matière d’instructeurs. Au début des années 70, la formation se faisait en parallèle, aux instructeurs et aux éducateurs, pour un Bac +2, dans le cadre de l’Institut Royal de la formation des cadres.
En 1976, il y a eu la création de l’institut Moulay Rachid, en matière de formation de cadres supérieurs, pour les bacheliers en sciences expérimentales ayant déjà un vécu sportif. Les lauréats constituaient un nombre insuffisant : entre 45 et 60. En parallèle, les FAR faisaient la formation de cadres intégrés spécialisés dans la culture physique.
Le MEN faisait la formation, en premier lieu, dans une seule école à Ain Sbaa, le cercle d’éducation physique régionale, puis dans d’autres. Seulement, pendant plus de 5 ans, on a arrêté ces formations (reprise depuis 2 ans) et même du CPR, comme si on est arrivé à l’autosuffisance alors que le besoin en éducation physique est de plus de 40 000 cadres. On est devant une grande problématique.
Si l’on parle de l’intégration des 10 000 à 15 000 enseignants fraichement formés dans le système du MEN, il n’y a, parmi eux, aucun enseignant d’éducation physique. En plus, dans le système de l’éducation nationale, 3 mois de formation suffisent pour devenir enseignant d’éducation physique. C’est à savoir pourquoi ce bref délai n’est pas pris comme exemple au niveau international, là où la formation s’étale à plus de 4 ans ?
Au niveau de la jeunesse et sports, la problématique est tout autre. L’Institut Moulay Rachid, une institution dans les normes internationales en matière de formation sportive de haut niveau, reconnue au niveau mondial a été fermée par un responsable gouvernemental. Il encadrait entre 40 et 45 sportifs par an.
Le système LMD (licence-master-doctorat) institué au niveau des universités n’a pas arrangé les choses, le niveau de formation des étudiants a baissé. C’est une grande problématique.
C’est à se demander par quoi va commencer le futur ministre de la jeunesse et sports dans le prochain gouvernement, avec tout ce qu’il a comme dossiers chauds.
Quelques propositions
L’expérience qui consistait à faire la formation et l’intégration d’anciens sportifs comme enseignants d’éducation physique, et progressivement, les faire monter en grade jusqu’à devenir des professeurs a été une réussite. Les meilleurs professeurs d’éducation physique dans l’éducation nationale sont d’anciens sportifs. Aujourd’hui, rien n’empêche de faire de même. Au lieu de prendre un étudiant de la charia ou autre branche et le recruter en tant que professeur d’éducation physique. Au moins le sportif inculquera aux élèves ce qu’il a appris et cumulé comme expériences. La pédagogie suivra par la formation.
Pour M. Daouda, la solution devrait être apolitique comme ce qui s’est passé au niveau de certains pays d’Afrique, qui ont moins de moyens mais qui ont réuni leurs compétences sportives dans une seule administration. A l’exemple du Cameroun qui a son Ministère d’éducation physique et de sport.
Il y a dilapidation des moyens. Si, comme spécifié dans l’étude, le PNB est de 1%, quel en est le rendement ? Le Maroc compte 300 000 licenciés mais le nombre d’adeptes au niveau des universités n’arrive pas au nombre d’élèves dans une école primaire au Maroc. Si on n’a pas de pratiquants, on ne peut former de champions. Aussi, toujours en matière de rendement dans ce 1%, combien de sportifs arrivent en finale d’Afrique ? Alors que des pays dont le PNB est 0,2% arrivent parfois à de meilleurs résultats.
En athlétisme, le Maroc a réussi à travers un raccourci qui n’est autre que l’Institut National d’Athlétisme. Seulement, si l’on regarde l’exploit de la Fédération avant, on se rend compte que c’était meilleur, il y avait 100 000 licenciés et entre 600 et 700 clubs. On est en train de régresser comme d’ailleurs dans beaucoup de choses.
Parmi les autres problématiques, c’est qu’il y a des sports qui ne se pratiquent plus, tels que le hockey ou le rugby(compétitions)...
Enfin, M. Daouda a parlé de la loi n°30-09 relative à l'éducation physique et aux sports, la qualifiant de suicidaire. L’activité physique, le sport et la performance relèvent d’un domaine culturel de créativité qui ne tolère pas des lois répressives. Il n’y a aucun pays au monde qui inclue dans sa loi sur l’éducation physique et le sport des répressions, au contraire, il n’y a que des incitations.
Aujourd’hui, les grands noms des entraineurs au Maroc issus de l’Institut Moulay Rachid ou autres ont besoin de relève. Et pour assurer cette pérennité, on ne fait rien.
Bouteina BENNANI