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Pendant que la guerre d’Ukraine s’installe dans la durée, refaçonnant la carte de l’Europe orientale et l’équilibre des forces au sein du vieux continent, l’éclatement de la guerre civile au Soudan est venu rebattre les cartes également en Afrique de l’Est.
Les ressortissants étrangers qui sont parvenus à échapper à l’enfer des combats décrivent des scènes de destruction et de désolation de la capitale soudanaise qui dépassent les films d’horreur. Des cadavres jonchent les artères de Khartoum, entrés en décomposition et dévorés par des chiens errants, faute d’être ramassés.
Sur fond de lutte pour le contrôle des mines d’or et de divers autres minerais, qui font à la fois la richesse et le malheur de ce pays, l’armée régulière soudanaise et la milice janjawid du Darfour, devenue Force de soutien rapide (Fsr), s’affrontent brutalement, sans le moindre souci des dégâts et victimes collatéraux ainsi infligés à leur propre pays.
En arrière fond se déroule une lutte d’influence géopolitique non moins acharnée entre les acteurs régionaux directement concernés par la situation politique au Soudan.
Prenons le fleuve du Nil comme axe de réflexion.
En aval, l’Egypte, qui a vu ses pilotes présents au Soudan enlevés puis libérés par les Fsr, est entrain de se faire chasser du pays voisin du Sud, ou elle a toujours exercé une certaine influence.
En amont, l’Ethiopie commence à peser, discrètement mais substantiellement, sur le déroulement des évènements chez son voisin du Nord, soutenue en cela par les Etats-Unis.
Les Russes, qui avaient convenus avec les Soudanais de l’installation d’une base navale à Port Soudan, peuvent tirer un trait sur leur projet, du moins à court terme.
De toute manière, les Russes ont actuellement bien d’autres chats à fouetter. Tout le monde est dans l’attente de la contre-offensive ukrainienne, qui a dans l’ambition (exagérée ?) d’aller jusqu’en Crimée.
Les documents « top secrets » qui ont fuité du Pentagone laissent entrevoir l’incapacité de l’armée d’Ukraine à remporter cette bataille décisive.
Une partie des troupes destinées à la contre-offensive a été bêtement sacrifiée pour défendre la ville de Bakhmut, la nouvelle Stalingrad que les mercenaires de Wagner grignotent lentement mais sûrement.
La défense contre-aérienne ukrainienne manque, par ailleurs, cruellement d’équipements et de munitions. Le contrôle des airs par les chasseurs russes est total. Même les non-initiés aux questions militaires savent qu’en pareil cas, les carottes des Ukrainiens sont cuites.
Les Européens semblent anesthésiés par la rapidité et la profondeur des changements géostratégiques en cours. L’inflation ronge les économies des pays de l’Ue, privés de l’énergie russe bon marché. Ni Moscou, ni Pékin ne prennent les dirigeants européens, alignés sur Washington, encore au sérieux.
Avec ses partenaires du BRICS, la Chine procède à la dé-dollarisation progressive des échanges internationaux.
Avant l’émergence d’un nouvel ordre mondial, c’est la phase de l’entropie.
Les ressortissants étrangers qui sont parvenus à échapper à l’enfer des combats décrivent des scènes de destruction et de désolation de la capitale soudanaise qui dépassent les films d’horreur. Des cadavres jonchent les artères de Khartoum, entrés en décomposition et dévorés par des chiens errants, faute d’être ramassés.
Sur fond de lutte pour le contrôle des mines d’or et de divers autres minerais, qui font à la fois la richesse et le malheur de ce pays, l’armée régulière soudanaise et la milice janjawid du Darfour, devenue Force de soutien rapide (Fsr), s’affrontent brutalement, sans le moindre souci des dégâts et victimes collatéraux ainsi infligés à leur propre pays.
En arrière fond se déroule une lutte d’influence géopolitique non moins acharnée entre les acteurs régionaux directement concernés par la situation politique au Soudan.
Prenons le fleuve du Nil comme axe de réflexion.
En aval, l’Egypte, qui a vu ses pilotes présents au Soudan enlevés puis libérés par les Fsr, est entrain de se faire chasser du pays voisin du Sud, ou elle a toujours exercé une certaine influence.
En amont, l’Ethiopie commence à peser, discrètement mais substantiellement, sur le déroulement des évènements chez son voisin du Nord, soutenue en cela par les Etats-Unis.
Les Russes, qui avaient convenus avec les Soudanais de l’installation d’une base navale à Port Soudan, peuvent tirer un trait sur leur projet, du moins à court terme.
De toute manière, les Russes ont actuellement bien d’autres chats à fouetter. Tout le monde est dans l’attente de la contre-offensive ukrainienne, qui a dans l’ambition (exagérée ?) d’aller jusqu’en Crimée.
Les documents « top secrets » qui ont fuité du Pentagone laissent entrevoir l’incapacité de l’armée d’Ukraine à remporter cette bataille décisive.
Une partie des troupes destinées à la contre-offensive a été bêtement sacrifiée pour défendre la ville de Bakhmut, la nouvelle Stalingrad que les mercenaires de Wagner grignotent lentement mais sûrement.
La défense contre-aérienne ukrainienne manque, par ailleurs, cruellement d’équipements et de munitions. Le contrôle des airs par les chasseurs russes est total. Même les non-initiés aux questions militaires savent qu’en pareil cas, les carottes des Ukrainiens sont cuites.
Les Européens semblent anesthésiés par la rapidité et la profondeur des changements géostratégiques en cours. L’inflation ronge les économies des pays de l’Ue, privés de l’énergie russe bon marché. Ni Moscou, ni Pékin ne prennent les dirigeants européens, alignés sur Washington, encore au sérieux.
Avec ses partenaires du BRICS, la Chine procède à la dé-dollarisation progressive des échanges internationaux.
Avant l’émergence d’un nouvel ordre mondial, c’est la phase de l’entropie.