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Par Dr Samir Belahsen
« C'est plus facile de mentir que de dire la vérité. C'est plus facile de trahir que de rester fidèle. C'est plus facile de fuir que de faire face. Plus facile d'oublier que de s'engager ; certains ont choisi la facilité et d'autres ont compris que le bonheur se gagne dans la difficulté ! »
Manon
« Aucun homme n'a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge. »
Abraham Lincoln
Manon
« Aucun homme n'a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge. »
Abraham Lincoln
Les dictionnaires définissent le mensonge comme l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité « mensonge par omission ». Si l’on affirme que tout le monde ment, on tombe dans le paradoxe du menteur, puisque cette affirmation serait elle-même mensongère.
Le mensonge est un acte voulu, une forme de manipulation qui vise à faire croire à autrui ce qu'il n'aurait pas cru s'il avait su la vérité. Une sorte d’imposture intellectuelle, une manière vieille comme le monde de s’arranger avec le réel.
Dans la torah : « Le reste d'Israël ne commettra pas d'iniquité, ni ne proférera de mensonges, et aucune langue trompeuse ne se trouvera dans leur bouche » (Zacharie 3).
Dans la Bible, Jésus appelle le diable “père du mensonge”, le menteur.
On lit dans le Prologue de l’évangile selon Jean, « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu ».
En Islam, le prophète dit : « « Prenez garde au mensonge ! Le mensonge conduit à la perversion, et la perversion conduit à l’Enfer. L’homme ne cesse de mentir jusqu’à ce qu’il soit inscrit auprès d’Allah comme menteur. »
Chez les Taoïstes, la parole juste est une parole authentique qui ne se perd pas dans le mensonge, le bavardage inutile ou bien la critique futile. Elle est aussi une parole intérieure bienveillante, qui évite l’autocritique, la comparaison ou la culpabilité. Elle consiste à s’affranchir des fantasmes de l’égo.
Sans dresser une typologie du mensonge, citons quelques types marquants :
Le mensonge d’Etat :
Mensonges d’Etat c’est le titre d’un film de Léonardo di Caprio qui raconte quelques-uns des innombrables mensonges d’Etat dans le moyen orient.
Nietzsche disait que l'Etat était le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : "Moi l'Etat, je suis le peuple."
Les Etats ont cette capacité de répéter les mensonges pour en faire des « vérités ». Des Etats sont bâtis sur des mensonges qui constituent leurs récits nationaux… Si la corde du mensonge est courte, comme on dit chez nous, il faut bien avouer que certains Etats se débrouillent bien pour l’allonger.
Le mensonge blanc :
Dans la culture Marocaine un mensonge qui ne porte pas préjudice à autrui est qualifié de mensonge blanc. Souvent, commis pour ne pas heurter et pas faire de la peine, il est commis par diplomatie. Le risque d’accoutumance est avéré, puis on passe facilement vers les nuances de gris… Sous d’autres cieux on parle de mensonge pieux.
Le mensonge des poètes :
Les poètes ne disent pas vrai, ils disent « plus juste », ils disent avec le cœur ; avec une sensibilité aigue.
Dans des termes pascaliens, ce n’est pas l’ordre de la raison qui domine chez le poète mais l’ordre du cœur.
Le mensonge politique :
George Orwell disait que le langage politique était destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent.
Par ces temps de crises géopolitiques, nous découvrons chaque jour un peu plus de mensonges politiques. Nous découvrons la précarité des équilibres, la volatilité des certitudes et du caractère mensonger des promesses.
Il reste que “Le pire mensonge est de se mentir à soi-même”, comme disait Marc Levy.
Le mensonge est un acte voulu, une forme de manipulation qui vise à faire croire à autrui ce qu'il n'aurait pas cru s'il avait su la vérité. Une sorte d’imposture intellectuelle, une manière vieille comme le monde de s’arranger avec le réel.
Dans la torah : « Le reste d'Israël ne commettra pas d'iniquité, ni ne proférera de mensonges, et aucune langue trompeuse ne se trouvera dans leur bouche » (Zacharie 3).
Dans la Bible, Jésus appelle le diable “père du mensonge”, le menteur.
On lit dans le Prologue de l’évangile selon Jean, « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu ».
En Islam, le prophète dit : « « Prenez garde au mensonge ! Le mensonge conduit à la perversion, et la perversion conduit à l’Enfer. L’homme ne cesse de mentir jusqu’à ce qu’il soit inscrit auprès d’Allah comme menteur. »
Chez les Taoïstes, la parole juste est une parole authentique qui ne se perd pas dans le mensonge, le bavardage inutile ou bien la critique futile. Elle est aussi une parole intérieure bienveillante, qui évite l’autocritique, la comparaison ou la culpabilité. Elle consiste à s’affranchir des fantasmes de l’égo.
Sans dresser une typologie du mensonge, citons quelques types marquants :
Le mensonge d’Etat :
Mensonges d’Etat c’est le titre d’un film de Léonardo di Caprio qui raconte quelques-uns des innombrables mensonges d’Etat dans le moyen orient.
Nietzsche disait que l'Etat était le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : "Moi l'Etat, je suis le peuple."
Les Etats ont cette capacité de répéter les mensonges pour en faire des « vérités ». Des Etats sont bâtis sur des mensonges qui constituent leurs récits nationaux… Si la corde du mensonge est courte, comme on dit chez nous, il faut bien avouer que certains Etats se débrouillent bien pour l’allonger.
Le mensonge blanc :
Dans la culture Marocaine un mensonge qui ne porte pas préjudice à autrui est qualifié de mensonge blanc. Souvent, commis pour ne pas heurter et pas faire de la peine, il est commis par diplomatie. Le risque d’accoutumance est avéré, puis on passe facilement vers les nuances de gris… Sous d’autres cieux on parle de mensonge pieux.
Le mensonge des poètes :
Les poètes ne disent pas vrai, ils disent « plus juste », ils disent avec le cœur ; avec une sensibilité aigue.
Dans des termes pascaliens, ce n’est pas l’ordre de la raison qui domine chez le poète mais l’ordre du cœur.
Le mensonge politique :
George Orwell disait que le langage politique était destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent.
Par ces temps de crises géopolitiques, nous découvrons chaque jour un peu plus de mensonges politiques. Nous découvrons la précarité des équilibres, la volatilité des certitudes et du caractère mensonger des promesses.
Il reste que “Le pire mensonge est de se mentir à soi-même”, comme disait Marc Levy.