L’UNFPA fait du mariage des mineurs son champ de prédilection
Le phénomène du mariage des mineurs, comme souligné par Luis Mora, Représentant de l’UNFPA, Fonds des Nations Unis pour la population, « est le résultat d'une combinaison de facteurs structurels, en l’occurrence la pauvreté, l’accès limité à l’éducation et aux moyens de subsistance, en plus de facteurs liés aux discriminations fondées sur le genre ».
L’UNFPA, organisme des Nations Unies, intervient lors de cette rencontre dans le cadre d’un projet de partenariat avec l'Association Troisième millénaire pour le développement de l'action associative du sud-est. Son appui est développé au Maroc conformément à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement et pour la réalisation des objectifs mondiaux.
Le fonds s’attelle au renforcement des cadres normatif et opérationnel autour de la violence à l'encontre des femmes et des filles dont la lutte contre le mariage d’enfants. Dans son projet de partenariat au Maroc, l’UNFPA fait aussi la promotion de la culture de l’égalité en impliquant les hommes et les garçons, ainsi que les leaders d’opinion et leaders religieux.
Le mariage d’enfants, une violation des Droits humains, continue de sévir au Maroc et de par le monde. Il représente un réel défi pour la protection et la réalisation des droits et du plein potentiel des filles. Le plaidoyer pour une implication de tous les acteurs institutionnels et de la société civile dans l’élaboration d’une stratégie intégrée et inclusive, est ce qui est préconisé dans ce genre de débat. Ladite stratégie devrait définir aussi les priorités en matière de réformes juridiques, économiques et sociales visant à mettre fin au mariage précoce d’ici 2030 comme le stipule la cible 5.3 des Objectifs de Développement Durable(ODD).
L’UNFPA, organisme des Nations Unies, intervient lors de cette rencontre dans le cadre d’un projet de partenariat avec l'Association Troisième millénaire pour le développement de l'action associative du sud-est. Son appui est développé au Maroc conformément à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement et pour la réalisation des objectifs mondiaux.
Le fonds s’attelle au renforcement des cadres normatif et opérationnel autour de la violence à l'encontre des femmes et des filles dont la lutte contre le mariage d’enfants. Dans son projet de partenariat au Maroc, l’UNFPA fait aussi la promotion de la culture de l’égalité en impliquant les hommes et les garçons, ainsi que les leaders d’opinion et leaders religieux.
Le mariage d’enfants, une violation des Droits humains, continue de sévir au Maroc et de par le monde. Il représente un réel défi pour la protection et la réalisation des droits et du plein potentiel des filles. Le plaidoyer pour une implication de tous les acteurs institutionnels et de la société civile dans l’élaboration d’une stratégie intégrée et inclusive, est ce qui est préconisé dans ce genre de débat. Ladite stratégie devrait définir aussi les priorités en matière de réformes juridiques, économiques et sociales visant à mettre fin au mariage précoce d’ici 2030 comme le stipule la cible 5.3 des Objectifs de Développement Durable(ODD).
Des chiffres éloquents et une réalité amère au niveau national
Malgré un arsenal juridique qui interdit le mariage des mineurs, cette pratique est très répandue, particulièrement dans certaines régions du Maroc. Les statistiques réalisées par l’UNFPA et les observations sur le terrain sont éloquentes.
Au niveau mondial, l’incidence de ce fléau est importante, une fille sur cinq est mariée avant l’âge légal, qui est de 18 ans.
Ces estimations sont beaucoup plus importantes au niveau des pays en voie de développement. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 40 % des jeunes filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 12 % avant l’âge de 15 ans. Leur vie et leur santé sont mises en danger. Cette pratique précoce restreint tout autant leurs perspectives d’avenir. Surtout quand elles tombent enceintes en phase d’adolescence, ce qui augmente le risque de complications lors de la grossesse ou de l’accouchement. Ces imprévus représentent l’une des principales causes de mortalité chez les adolescentes entre 15 et 19 ans.
Des efforts ont consentis dans ce cadre, mais le chemin est encore long pour arriver à éradiquer ce phénomène. Selon des révélations du Ministre de la Justice lors d’une rencontre universitaire, il y a une baisse significative du phénomène. En 2018, 33 686 demandes de mariage ont été déposées dont 85% ont été acceptées. En 2019, ce chiffre est de 20 738. Cela a constitué aussi une régression en 2020, avec 12 .600.
Or, l'enquête nationale sur la population et la santé familiale conduite par le ministère de la Santé, en partenariat avec l’UNFPA, l’UNICEF et l’OMS en 2018 a dévoilé que cette pratique est flagrante pour les filles de moins de 15 ans. En effet, 2,7% des femmes enquêtées ont été mariées avant l’âge de 15 ans et 32,1% sont mères-enfants.
Pour ce qui est de leur situation socioprofessionnelle : 87,7% sont des femmes au foyer. 56% sont issues du milieu rural et 44% du milieu urbain. Et d’après les statisticiens, ces taux ne révèlent pas la réelle ampleur du phénomène, sachant qu’elles n’intègrent pas le nombre de cas de mariages précoces qui rentrent dans le cadre des coutumes. Selon les rapports de la société civile, ces mariages traditionnels représentent le gros lot.
Au niveau mondial, l’incidence de ce fléau est importante, une fille sur cinq est mariée avant l’âge légal, qui est de 18 ans.
Ces estimations sont beaucoup plus importantes au niveau des pays en voie de développement. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 40 % des jeunes filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 12 % avant l’âge de 15 ans. Leur vie et leur santé sont mises en danger. Cette pratique précoce restreint tout autant leurs perspectives d’avenir. Surtout quand elles tombent enceintes en phase d’adolescence, ce qui augmente le risque de complications lors de la grossesse ou de l’accouchement. Ces imprévus représentent l’une des principales causes de mortalité chez les adolescentes entre 15 et 19 ans.
Des efforts ont consentis dans ce cadre, mais le chemin est encore long pour arriver à éradiquer ce phénomène. Selon des révélations du Ministre de la Justice lors d’une rencontre universitaire, il y a une baisse significative du phénomène. En 2018, 33 686 demandes de mariage ont été déposées dont 85% ont été acceptées. En 2019, ce chiffre est de 20 738. Cela a constitué aussi une régression en 2020, avec 12 .600.
Or, l'enquête nationale sur la population et la santé familiale conduite par le ministère de la Santé, en partenariat avec l’UNFPA, l’UNICEF et l’OMS en 2018 a dévoilé que cette pratique est flagrante pour les filles de moins de 15 ans. En effet, 2,7% des femmes enquêtées ont été mariées avant l’âge de 15 ans et 32,1% sont mères-enfants.
Pour ce qui est de leur situation socioprofessionnelle : 87,7% sont des femmes au foyer. 56% sont issues du milieu rural et 44% du milieu urbain. Et d’après les statisticiens, ces taux ne révèlent pas la réelle ampleur du phénomène, sachant qu’elles n’intègrent pas le nombre de cas de mariages précoces qui rentrent dans le cadre des coutumes. Selon les rapports de la société civile, ces mariages traditionnels représentent le gros lot.
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Un arsenal juridique, mais…
Malgré tout un arsenal juridique représenté par la Constitution, le Code de la Famille, en plus des engagements internationaux, ce phénomène n’est pas encore en phase d’extinction. La plus grande problématique est dans la mise en application des lois, dans les définitions, dans la coordination des efforts, dans l’unification des procédures au niveau national, dans le respect des lois…
Si l’on prend l’âge légal institué par l’article 19 de la Constitution, qui est 18 ans, autant relever les exceptions qui prennent de plus en plus la place de la règle. En effet, les articles 20 et 21 permettent encore d’accorder des autorisations aux demandes de mariage de filles mineures.
Aussi, les campagnes transitoires étatiques d’authentification du mariage, débutées en 2005 pour les couples qui ne l’ont pas encore contracté, stipulé dans l'article 163, s’étalent jusqu’à nos jours.
Cette phase de reconnaissance qui était de 5 ans, tout au début, s’éternise et devient une habitude. C’est cette authentification du mariage qui a engouffré ce dossier sur le mariage des mineurs, puisqu’elle permet de contourner les dispositions de la loi. A chaque campagne surgit un nouveau lot de couples qui n’ont pas authentifié, entre temps, leur mariage, on y retrouve des filles mariées contre leur gré avec un mari de l’âge du grand-père, de la polygamie…
Si l’on prend l’âge légal institué par l’article 19 de la Constitution, qui est 18 ans, autant relever les exceptions qui prennent de plus en plus la place de la règle. En effet, les articles 20 et 21 permettent encore d’accorder des autorisations aux demandes de mariage de filles mineures.
Aussi, les campagnes transitoires étatiques d’authentification du mariage, débutées en 2005 pour les couples qui ne l’ont pas encore contracté, stipulé dans l'article 163, s’étalent jusqu’à nos jours.
Cette phase de reconnaissance qui était de 5 ans, tout au début, s’éternise et devient une habitude. C’est cette authentification du mariage qui a engouffré ce dossier sur le mariage des mineurs, puisqu’elle permet de contourner les dispositions de la loi. A chaque campagne surgit un nouveau lot de couples qui n’ont pas authentifié, entre temps, leur mariage, on y retrouve des filles mariées contre leur gré avec un mari de l’âge du grand-père, de la polygamie…