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Le grand nettoyage… de Tik ToK marocain




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Rachid Boufous

Et de 5. Le tiktoker Cheikha Moulinex vient d’être appréhendé par la police des frontière à sa décente d’avion à Marrakech suite à une plainte d’une association. Après Ould Chinwiya, Rida Maliki, Houyame, Bent Abbas qui ont tous écopé de peines de prison ou incarcérés, en attente de leur procès, les autorités ont enfin décidé de nettoyer les réseaux sociaux d’un certain nombre d’énergumènes qui passent leur temps à insulter les gens, au vu et au su d’un public, dont les enfants et les mineurs ne sont pas des moindres.

Il était temps de réagir face à une profusion de contenus insultants, émanant de gens dont le but premier et de maximiser le nombre de vues et de followers, pour monétiser leurs tristes prestations, hors de toute fiscalité. 

Il est urgent de sévir face à tous les inutiles qui sévissent sur les réseaux sociaux et mettre fin à leur agissements. À commencer par une restriction d’accès à certains réseaux sociaux, comme TikTok, qui ne possèdent pas de modérateurs ou dont ceux-ci n’agissent pas fermement pour freiner la propagation de contenus contraires à la loi. 

Je suis même adepte d’une interdiction pure et simple de réseaux qui ne respectent pas les lois du pays et mettent même parfois la vie de mineurs en danger, en leur proposant des contenus interdits ou prohibés. 
Plusieurs pays commencent à sévir afin de protéger, du mieux qu’ils le peuvent, leurs jeunesses et leurs populations contre un afflux de contenus qui peuvent s’avérer dangereux.

Au Maroc et au nom de la liberté d’expression, les autorités ont longtemps fermé les yeux sur des contenus sujets à caution. Ce n’est plus le cas à présent, vu le nombre de protestations des associations de la société civile contre cette permissivité inexplicable. C’est une très bonne chose si l’on veut encore préserver une jeunesse qui part à la dérive, faite d’être encadrée par les acteurs sociaux et politiques. Il n’ya plus de gamin, de gamine, d’homme, de femmes, de vieillards qui ne possède pas un smartphone connecté tout le temps sur ces contenus nuisibles. Plus rien n’intéresse de grands pans de la société marocaine que de suivre ces TikTokers, qui passent leur temps à débiter des bêtises et des inepties qui tombent sous le coup de la loi. Là liberté d’expression est une très bonne chose, mais si elle n’est pas encadrée par la loi et la justice elle peut aboutir sur des choses répréhensibles, voire dangereuses.

D’un autre côté beaucoup de jeunes fabriquent du contenu monétisé sur Instagram et font croire aux autres que les études, le travail ou l’effort, ne servent à rien, puisque ils font la démonstration qu’ils peuvent gagner beaucoup d’argent sans fournir aucun effort, d’aucune sorte. Le fisc devrait réagir fermement et taper lourdement ces gens au portefeuille, vu qu’ils ne déclarent aucun revenu. 

Et puis il y’a un travail de sensibilisation à faire à l’école, pour réintroduire des valeurs sociétales qui y ont disparu depuis longtemps. Le laisser-aller ambiant n’est pas un bon allié si l’on veut fabriquer une nation forte.

Ce qui arrive aujourd’hui avec l’interpellation et la condamnation de ces énergumènes est un bon début, car nous n’avons pas besoin de gens qui produisent du contenu condamnable, au nom de cette même liberté d’expression, qui s’en trouve du coup, malmenée et galvaudée. 

Le grand nettoyage a commencé, vivement qu’il soit maintenu dans le temps…!

Rachid Boufous



Samedi 14 Décembre 2024


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