Par Aziz Boucetta
Mi-novembre 2021, un nouveau variant surgit et agite le monde. Les uns sont inquiets, les autres paniqués, une 3ème catégorie décide de prendre le temps de réfléchir, et le Maroc s’enferme. Plusieurs semaines plus tard, les uns sont rassurés, les autres aussi et la 3ème catégorie a réfléchi. Mais le Maroc est toujours fermé et nous autres y enfermés, au moins jusqu'au 31 janvier. Et si ce n’était finalement qu’un simple « oubli » gouvernemental ?...
Il est vrai que notre gouvernement, l’actuel et l’ancien, qui ressemble d’ailleurs beaucoup à l’actuel, a pris tellement de décisions dans tellement de sens qu’on peut comprendre qu’il soit lui-même dépassé et qu’il ne sait plus où donner de la décision. Entre les chiffres et statistiques qu’on lance et les sous-fifres qui les balancent, le cap semble difficile à prendre.
Et pourtant, dès le départ, on savait que le variant Omicron est démocratique mais pas tueur. On s’attendait donc à une très forte expansion de ce machin, mais dans nos zones ORL, épargnant les poumons et les laissant respirer un peu. Les semaines ont passé et on a confirmé cela. Alors pourquoi garder les frontières fermées, et pourquoi avons-nous été les seuls à le faire, avec Israël et le Japon qui, quelques jours après leur décision d’interdire leur territoire à ceux qui n’y étaient pas, se sont aperçu de l’inutilité, voire de la dangerosité, de leur enfermement ?
Ici, au Maroc, on a fermé et ce n’est pas le gouvernement qui l’a annoncé, mais tantôt l’Office national des aéroports, ou ONDA, tantôt la Royal Air Maroc, ou RAM, et les deux ont bu le calice jusqu’à la lie puisque les deux perdent beaucoup d’argent dans cette affaire, en plus du très vaste secteur touristique qui n’en peut plus de ne plus vivre et qui chaque jour meurt un peu plus.
Alors les scientifiques sont venus, ont vu, et se disent désormais peu convaincus du maintien de la fermeture des frontières. Le Dr Tayeb Hamdi affirme qu’il faut ouvrir le pays et surveiller l’épidémie, comme nous le faisons avec un certain succès depuis deux ans, et le Pr Jaâfar Heikel confirme que cette fermeture de frontières n’a pas empêché l’Omicron de se propager. Quant au Pr Azzedine Ibrahimi, directeur du Laboratoire de biotechnologie de l’université Mohammed V de Rabat et membre de la Commission scientifique, il explique que la décision de s’enfermer était justifiée par la nécessité d’observer l’évolution du variant, de l’étudier et de l’analyser, afin d’arrêter la politique adéquate à envisager et qu’aujourd’hui, il faut ouvrir le pays !
Fort bien, mais cela fait un mois et demi que nous observons, que nous étudions et que, bien malheureusement, il faut le dire même si cela fait mal, nous devenons la risée du monde. L’Omicron est dans nos murs et nos sinus, le taux de positivité est d’environ 25%, ce qui signifie qu’une personne sur quatre est contaminée, mais les lits de réanimation sont en taux d’occupation de 10% seulement et les décès restent relativement limités (même si chaque mort est une perte).
Alors, puisque l’Omicron ne tue pas, ou très peu, pourquoi tuer le tourisme, pourquoi tuer l’espoir apporté par ce nouveau gouvernement, pourquoi tuer la reprise et perpétuer la crise ? Pourquoi avoir si bien géré la pandémie jusque-là pour en finir là, comme cela, laissant les citoyens dans l’expectative et délaissant nos concitoyens à l’étranger sans perspective autre que celle de l’humiliation d’être clochardisés hors de chez eux ou du désarroi d’être séparés des leurs ?
Les touristes étrangers se sont trouvé d’autres terres d’accueil, les investisseurs cherchent d’autres opportunités de faire de l’argent, et une rumeur malsaine circule sur une compagnie aérienne privée qui rapatrierait des Marocains par avions d’affaires à un prix d’environ 10.000 euros pour une demi-douzaine de personnes. Il s’agit jusque-là d’une rumeur… Si elle meurt, cela n’aurait été qu’un fake, mais n’osons même pas penser que c’est vrai car cela rejoindra cette parole de Jean de La Fontaine:
Il est vrai que notre gouvernement, l’actuel et l’ancien, qui ressemble d’ailleurs beaucoup à l’actuel, a pris tellement de décisions dans tellement de sens qu’on peut comprendre qu’il soit lui-même dépassé et qu’il ne sait plus où donner de la décision. Entre les chiffres et statistiques qu’on lance et les sous-fifres qui les balancent, le cap semble difficile à prendre.
Et pourtant, dès le départ, on savait que le variant Omicron est démocratique mais pas tueur. On s’attendait donc à une très forte expansion de ce machin, mais dans nos zones ORL, épargnant les poumons et les laissant respirer un peu. Les semaines ont passé et on a confirmé cela. Alors pourquoi garder les frontières fermées, et pourquoi avons-nous été les seuls à le faire, avec Israël et le Japon qui, quelques jours après leur décision d’interdire leur territoire à ceux qui n’y étaient pas, se sont aperçu de l’inutilité, voire de la dangerosité, de leur enfermement ?
Ici, au Maroc, on a fermé et ce n’est pas le gouvernement qui l’a annoncé, mais tantôt l’Office national des aéroports, ou ONDA, tantôt la Royal Air Maroc, ou RAM, et les deux ont bu le calice jusqu’à la lie puisque les deux perdent beaucoup d’argent dans cette affaire, en plus du très vaste secteur touristique qui n’en peut plus de ne plus vivre et qui chaque jour meurt un peu plus.
Alors les scientifiques sont venus, ont vu, et se disent désormais peu convaincus du maintien de la fermeture des frontières. Le Dr Tayeb Hamdi affirme qu’il faut ouvrir le pays et surveiller l’épidémie, comme nous le faisons avec un certain succès depuis deux ans, et le Pr Jaâfar Heikel confirme que cette fermeture de frontières n’a pas empêché l’Omicron de se propager. Quant au Pr Azzedine Ibrahimi, directeur du Laboratoire de biotechnologie de l’université Mohammed V de Rabat et membre de la Commission scientifique, il explique que la décision de s’enfermer était justifiée par la nécessité d’observer l’évolution du variant, de l’étudier et de l’analyser, afin d’arrêter la politique adéquate à envisager et qu’aujourd’hui, il faut ouvrir le pays !
Fort bien, mais cela fait un mois et demi que nous observons, que nous étudions et que, bien malheureusement, il faut le dire même si cela fait mal, nous devenons la risée du monde. L’Omicron est dans nos murs et nos sinus, le taux de positivité est d’environ 25%, ce qui signifie qu’une personne sur quatre est contaminée, mais les lits de réanimation sont en taux d’occupation de 10% seulement et les décès restent relativement limités (même si chaque mort est une perte).
Alors, puisque l’Omicron ne tue pas, ou très peu, pourquoi tuer le tourisme, pourquoi tuer l’espoir apporté par ce nouveau gouvernement, pourquoi tuer la reprise et perpétuer la crise ? Pourquoi avoir si bien géré la pandémie jusque-là pour en finir là, comme cela, laissant les citoyens dans l’expectative et délaissant nos concitoyens à l’étranger sans perspective autre que celle de l’humiliation d’être clochardisés hors de chez eux ou du désarroi d’être séparés des leurs ?
Les touristes étrangers se sont trouvé d’autres terres d’accueil, les investisseurs cherchent d’autres opportunités de faire de l’argent, et une rumeur malsaine circule sur une compagnie aérienne privée qui rapatrierait des Marocains par avions d’affaires à un prix d’environ 10.000 euros pour une demi-douzaine de personnes. Il s’agit jusque-là d’une rumeur… Si elle meurt, cela n’aurait été qu’un fake, mais n’osons même pas penser que c’est vrai car cela rejoindra cette parole de Jean de La Fontaine:
« Selon que vous serez puissant ou misérable… », et énervera bien du monde !
Oui, les Marocains d’ici qui ne respectent pas les mesures barrières sont bien plus dangereux que les touristes vaccinés et positivement PCRisés… oui, les médecins et scientifiques réclament l’ouverture des frontières et ils ont raison puisque nous sommes le seul pays au monde à rester enfermé dans ses turpitudes et incertitudes… non, l’Omicron n’est pas si létal, du moins pas autant que certaines décisions gouvernementales.
Et comme d’habitude, M. Akhannouch brille par son silence, Mme Ammor se cherche une activité puisqu’il n’y a plus ni tourisme ni transport aérien, M. Bourita est occupé avec M. de Mistura et préoccupé par M. Laamamra… et entre tous ces chiffres qui nous sont donnés ici et là, on a du mal à déchiffrer ce que fait et surtout comment pense ce gouvernement. Mais peut-être a-t-il simplement oublier de dire à quelqu’un (ONDA, RAM, HCP, Région de Oued Draâ, ONEE…) de dire que le Maroc rouvre ses frontières avant le 31 janvier. Il serait temps qu’il se le rappelle, et qu’il se réveille !
Publié par Aziz Boucetta sur Panorapost