Le feuilleton Escobar du Sahara a-t-il livré tous ses secrets !?


Rédigé par le Lundi 15 Janvier 2024

L’affaire « Escabor du Sahara », également appelée « Affaire du Malien », pourrait connaître de nouveaux rebondissements de taille.
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Haro sur les fake news !

Alors que les conclusions des investigations concernant les personnes détenues dans le cadre de l'affaire Escobar du Sahara n'ont pas encore été rendues publiques, les fake news et la désinformation fleurissent au sein des réseaux sociaux qui se substituent volontiers et sans aucun problème à la justice et aux médias traditionnels !

En effet , de nombreuses interrogations restent en suspens concernant ce qui risque de devenir l'un des feuilletons de cette nouvelle année.
 
Le procureur Général prend position 

Le Procureur Général près la Cour d’Appel de Casablanca  est effectivement monté au créneau suite à la diffusion d’informations sur divers médias sociaux accusant des personnalités et institutions nationales d’implication dans une affaire de trafic international de drogue, concernant 25 personnes, dont des responsables de l’administration centrale et  territoriale .

Dans le respect du droit constitutionnel relatif au droit à l’information, le Procureur Général déclare avoir préalablement rendu public, via un communiqué daté du 24 décembre 2023, les conclusions préliminaires de l’enquête menée dans cette affaire, en respectant la présomption d’innocence et en suivant les procédures judiciaires établies par la loi sous la supervision de son ministère public.

En ce qui concerne les allégations circulant sur l’implication de personnalités et d’institutions nationales, le Procureur souligne qu’elles ne sont que des affirmations infondées et des informations erronées. Il souligne la nécessité de porter la responsabilité légale de ces allégations et accusations diffamatoires sur ceux qui les ont propagées, en raison de leur caractère diffamatoire et préjudiciable à la réputation des personnes et institutions concernées.

Réaffirmant son engagement envers les procédures d’enquête, le ministère public annonce par ce communiqué avoir ordonné l’ouverture d’une enquête sur la diffusion de ces fausses informations.

Cette enquête sera confiée à la Brigade Nationale de la Police Judiciaire dans le but de découvrir les responsables de la fabrication et de la propagation de ces informations, quel que soit le moyen utilisé.

Les conséquences légales appropriées seront prises en considération en fonction des résultats de l’enquête une fois celle-ci terminée Selon des informations inédites de « Jeune Afrique », plusieurs autres individus, dont des responsables politiques et un ministre, y seraient également impliqués.

Selon les récentes révélations du magazine parisien , 28 personnes supplémentaires, « parmi lesquelles des responsables politiques, devraient être présentées devant le procureur dans les jours à venir ». !!!!!

Le chef de la Brigade nationale de la Police judiciaire, Hicham Baâli se serait à cet effet rendu à Oujda afin d’entendre plusieurs hauts responsables du ministère de l’Intérieur potentiellement impliqués dans l’octroi de marchés publics illicites en faveur de Abdenbi Bioui, fait savoir JA, citant une source policière, soulignant que « ce déplacement du chef de la BNPJ pourrait conduire à de nouvelles arrestations ».

Dans la même veine, poursuit le magazine, et « conscient qu’il risque très gros », le président de la région de l’Oriental « aurait choisi de garder le silence face au juge d’instruction chargé de l’information judiciaire et aux enquêteurs de la BNPJ ».

D’après les informations du même média, et contrairement à Bioui, le président du Wydad de Casablanca, Saïd Naciri, a choisi d’adopter une autre stratégie. Durant l’audience spéciale que le procureur général lui a accordée et qui aurait duré deux nuits de suite, Naciri, fait remarquer JA, "aurait +balancé+ à son tour plusieurs noms liés à la politique et au foot, parmi lesquels au moins un ministre" .

Naciri, qui occupait en parallèle les fonctions de président du conseil préfectoral de Casablanca, aurait été, d’après « le Malien », l’homme des « basses besognes », « plutôt qu’un maillon stratégique de cette nébuleuse criminelle », rapporte le  magazine.

Halte à l'enrichissement illicite !?

« Ainsi, dans cette fameuse villa de Casablanca (volée au +Malien+ et mise au nom de Naciri), le patron du WAC aurait fait installer des caméras afin de filmer ses invités à leur insu dans des +situations sulfureuses+ dans le but de les faire chanter », relate JA. Figurent parmi ses « invités », poursuit la même source, « des célébrités et plusieurs grands noms de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) ».

Sur son compte bancaire, la BNPJ a détecté deux virements opérés par « le Malien ». L’un d’un montant de 12 millions de dirhams et l’autre de 37 millions de dhs. « Mais Naciri a été incapable d’apporter une réponse probante lors de son audition », relève le magazine.

Pour le reste, pour terminer, en attendant les prochains communiqués relatifs à cette affaire, il y a lieu de se poser des questions concernant le débat autour de l'argent sale et l'enrichissement illicite ainsi que cette culture populiste qui veut que le citoyen lambda est assoiffé de scandales  , de faits divers  avec une propension démesurée à vouloir voir des têtes de responsables corrompus tomber ! 
 
Pour le moment, beaucoup retiennent leur souffle mais il y a un débat nécessaire , légitime et vital , 
 à  entamer sérieusement  , à propos de l'argent sale en politique en particulier et de l'enrichissement illicite des responsables en général ! 
 




Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne, le… En savoir plus sur cet auteur
Lundi 15 Janvier 2024
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